samedi 11 juillet 2015

BE PROG MY FRIEND FESTIVAL à BARCELONE - Poble Espagnol - 11/07/2015


Ce festival en est à sa deuxième édition : l'année dernière je n'avais pas prêté attention à son existence. Pourtant il présentait notamment Opeth et Anathema, ce qui aurait pu suffire à me faire venir, mais disons que les circonstances personnelles n'étaient pas aussi propice que cette année.
Cette année encore le programme annonçait une affiche très alléchante mais j'avais bien failli lui préférer le Loreley où Camel, principale motivation de l'été, était aussi prévu ! Ce qui m'avait décidé c'était la présence d' IQ, absent en Allemagne. C'est donc avec une grande déception que j'appris quelques jours avant de venir qu'IQ était retiré de l'affiche. Une sombre histoire de malentendus entre le manager et la production en serait à l'origine… Il restait quand même au moins cinq artistes qui justifient le déplacement, à quand même quelques mille kilomètres de mes contrées … et puis, quand on est bien accompagné on peut aller (presque) partout hein !
Le temps d'arriver sans encombre jusqu'au camping au sud de la ville, de planter la tente et de filer au lieu-dit "Poble Espagnol" et nous voilà arrivé dans ce site magnifique ; une petite place fermée par des bâtiments stylés, doté d'un kiosque fixe (la seconde scène) et d'une scène installée pour présenter les groupes (prétendument) principaux. Je dis "prétendument" car à mon humble avis plusieurs groupes avaient vocations à intervertir leurs scènes …
Mais bon, je suis en vacance sous un soleil de plomb, en très agréable compagnie, il fait très chaud mais la San Miguel est toujours aussi bonne : viva Espana ! (oups, pardon ; Catalonia !)


RIVERSIDE : 16h30 – 17h20. Le soleil n'est pas encore couché, le groupe lui fait face sous une chaleur accablante, alors que son public présente les nuques et les mollets à une cuisson probable. Mais la musique de Riverside conserve son ascendant sur les esprits et le public eut vite fait de s'imprégner de ces atmosphères si sombres, à la fois énergiques et mélancoliques. Je ne suis pas déçu par la prestation de ces polonais que je vois pour la troisième fois.
Ce groupe plutôt soudé (Mariusz Duda, chanteur/bassiste, Piotr Grudziński, guitariste et Piotr Kozieradzki à la batterie sont ensembles depuis 2001 ; ils ont été rejoints par Michał Łapaj, clavier et chœurs depuis 2003) s'imposent désormais sur la scène progmetal avec une atmosphère particulière. Les compositions sont accrocheuses par leurs mélodies entêtantes.
Leur place sur la scène principale est méritée ; sans doute auraient-ils été avantagés en passant plus tard dans la soirée.

PROGRAMME
Lost (Why Should I Be Frightened By a Hat?) (Love, Fear and the Time)
Feel Like Falling (Shrine of New Generation Slaves)
Hyperactive (Anno Domini High Definition)
Conceiving (You Second Life Syndrome)
02 Panic Room (Rapid Eye Movement)
Egoist Hedonist (Anno Domini High Definition)
The Depth of Self-Delusion (Shrine of New Generation Slaves)
Escalator Shrine Machine (Shrine of New Generation Slaves)


MESSENGER : 17h20 – 17h50. Le précédent concert est à peine fini que Messenger tente d'enchainer sur la seconde scène que constitue ce kiosque sous lequel les musiciens sont à l'étroit. Hélas, des problèmes de sonorisation vont vite casser leur élan. Pour ma part, je n'ai pas su me concentrer sur leur prestation, écoutant d'une oreille distraite tout en me désaltérant et en échangeant mes impressions sur le premier groupe. Ce que j'entendais n'était pas franchement mauvais, mais je n'ai pas été accroché par ces titres qui m'ont semblés plutôt ordinaires.

PROGRAMME
Midnight
Somniloquist
The Perpetual Glow Of A Setting Sun
Dear Departure

IHSAHN : 17h50 – 18h40. Inconnu de mes répertoires on me dit que ces gens sont dignes d'un certain intérêt. Cependant, leur pédigrée me fait plus penser à celui de Messugah, l’autre groupe de l'affiche à propos desquels je me demande bien ce qu'ils viennent faire à un festival de progmetal. Fort de cet a priori, je m'efforce donc de rester à bonne distance de la scène histoire d'avoir le recul nécessaire. Mais mes craintes sont vite confirmées. Je me retire donc, ca tombe bien j'ai un tshirt à acheter. Je me demande bien pourquoi ils occupent la scène principale …

PROGRAMME
Hiber
Pulse
Tacit
Frozen Lakes on Mars
A Grave Inversed
My Heart is of the North (nouveau titre, apparemment)
The Paranoid
The Grave

HAKEN : 18h40 – 19h30. Nous nous retournons la scène secondaire pour voir le deuxième groupe de la journée que j'attendais avec impatience. La précédente fois que je les voyais c'était à la Boule Noire où la sonorisation n'était pas idéale. Cette fois, je m'agace déjà de leur relégation sur ce minuscule espace alors qu'ils auraient amplement mérité de jouer à la place des excités qui les ont précédés. Mon agacement se transforme vite en révolte lorsque je constate que le groupe est au mieux de sa forme, bénéficie d'un son excellent et soulève très logiquement un public vite acquis à sa cause !
Ces types (Ross Jennings au chant depuis 2007, Richard Henshall aux guitares et claviers depuis 2007, Raymond Hearne à la batterie et chœurs depuis 2007, Charles Griffiths aux guitares depuis 2008, Diego Tejeida aux claviers et chœurs depuis 2008 et Conner Green à la basse depuis 2014) sont pétris de talents et de bonne humeur. Le chanteur s'est montré particulièrement proches du public n'hésitant à sortir de leur espace confiné. Ils respirent le plaisir et l'assurance de produire une musique d'une grande qualité technique et mélodique.
Ils parviennent surtout à renouveler le genre où excelle pourtant encore Dream Theater ; Petrucci, Myung, et Portnoy ont encore une marge d'avance sur le plan technique mais ils auraient bien tort de négliger la relève ! Les élèves pourraient bien remplacer les maîtres par leur fantaisie. Car c'est bien là que HAKEN séduit les mélomanes avertis ; les ambiances jazzy alternent avec le metal lourd et moi personnellement j'adore ca ! C'est juste sublime.
Un grand groupe qui, à mon humble avis, n'a pas fini d'attirer de nouveaux publics, d'autant plus qu'ils restent encore souriants et disponibles après leur concert pour photos et dédicaces. Charmants.

PROGRAMME
Premonition (Visions)
In Memoriam (The Mountain)
Insomnia (Visions)
Darkest Light (Restoration)
Cockroach King (The Mountain)
Crystallised (Restoration)

KATATONIA : 19h30 – 20h30. Nous sommes dans la file d'attente pour rencontrer les membres de Haken lorsque Katatonia occupe la scène principale. Pas trop grave puisque nous surplombons ainsi la place et ne manquons pas grand-chose au spectacle. Le groupe s'exprime dans le registre mélancolique, lourd et sombre. C'est souvent beau et prégnant mais un peu lassant et répétitif, à force. Là encore, il me semble que Haken aurait davantage mérité la grande scène, m'enfin …

PROGRAMME
Buildings
Increase
Forsaker
Dead Letters
Day and Then the Shade
The Longest Year
Ghost of the Sun
Soil's Song
My Twin
Lethean
July.

Vincent CAVANAGH : 20h30 – 21h20. Un peu surpris par sa présence, seul qui plus est, le monsieur aurait été invité pour remplacer au pied levé les malheureux IQ. Si j'aime beaucoup Anathema, je me demandais bien ce qu'allait bien pouvoir produire Vincent tout seul ! Je salue le courage nécessaire pour s'exposer ainsi, en acoustique, face à un public probablement déçu de ne pas voir IQ.
Après des débuts hésitants, Vincent parvient à capter l'attention du public en délivrant ses reprises d'Anathema, dans une version dépouillée, à la guitare juste accompagnée d'une boite à rythmes.
Le public espagnol accroche d'autant plus que pour finir Vincent leur offre une version très personnelle d'un titre en espagnol de Manu Chao. Moi je m'en fous je cause peu espagnol et je n'apprécie guère ledit Manu, mais j'estime que le geste est honorable.
Je considère donc que Vincent s'en tire bien, même si je doute qu'il ait recruté un nouveau public aujourd'hui ; de toutes façons la plupart étaient certainement déjà là à l'édition 2014.

PROGRAMME
Fragile Dreams (reprise d'Anathema)
Thin Air (reprise d'Anathema)
Flying (reprise d'Anathema)
Deep (reprise d'Anathema)
The Beginning and the End (reprise d'Anathema)
Distant Satellites (reprise d'Anathema)
Mentira (reprise de Manu Chao)

Sur ces douces émotions, on se retire du centre de la place pour se restaurer dans l'une des boutiques bordant le site. D'autant moins gênés que le suivant sur la scène principale ne m'inspire guère.

DEVIN TOWNSEND PROJECT : 21h20 – 22h30. Là encore mes craintes se confirment très vite ; le monsieur vocifère, braille, hurle et produit une musique bien éloignée de la thématique prog telle que je la conçois. La musique est certes carrée, voire bien interprétée dans son genre mais elle reste relativement classique (elle rappelle davantage Ministry) et ne me touche tout simplement pas du tout. Je m'étonne de l'engouement pour ce personnage que l'on dit "touche-à-tout" ; il faudra que l'on m'explique en quoi le DTP serait aussi vénérable.
Je me suis tenu en retrait pour une légère collation mais j'ai cependant tenté de prêter une certaine attention … en vain.

PROGRAMME
Rejoice
Night
Namaste
Deadhead
Supercrush!
March of the Poozers
A New Reign
More!
Ziltoid Goes Home
Bastard
Kingdom

LEPROUS : 22h30 – 23h20. Encore un groupe qui a contribué à me faire venir. Ces Norvégiens m'ont toujours scotché par leur énergie mélodique, leur rage maitrisée. C'est beau, ca chante c'est original. Bref, ça me plait, quoi !
Le chanteur a coupé son épaisse tignasse (un peu dommage à mon avis, mais bon …) mais n'a rien perdu de son dynamisme. J'enrage une fois de plus de les voir entassés ainsi sur l'espace si réduit de ce kiosque !
Un programme relativement audacieux car sur les sept titres, quatre sont extraits du dernier opus à paraître.
Pour les avoir déjà apprécié en 2010 et en 2012, je suis ravi qu'ils continuent à créer de bonnes émotions. La composition du groupe a cependant évolué ; Einar Solberg au chant et claviers depuis 2001, Tor Oddmund Suhrke aux guitares et chœurs depuis 2001, Øystein Landsverk aux guitares et chœurs depuis 2004 mais c'est désormais Baard Kolstad à la batterie depuis 2014, ainsi que Simen Daniel Børven à la basse sur cette tournée.

PROGRAMME
The Flood (The Congregation)
The Price (The Congregation)
Chronic (Coal)
Rewind (The Congregation)
The Valley (Coal)
Slave (The Congregation)
Forced Entry (Bilateral)

Le cœur déchiré, on s'écarte une bonne dizaine de minutes avant la fin de Leprous car notre groupe phare de la soirée va bientôt enchainer et nous ne raterions pour rien au monde les premiers rangs pour assister au choc.

CAMEL : 23h20– 01h00. C'est en humble repenti que je me présente au pied de cette scène si attendue ; en effet je dois expier le pêcher impardonnable d'avoir ignoré CAMEL jusqu'en … 2011. Honte à moi. Certes, dès que de bonnes âmes m'ont guidé sur la discographie, ô combien vénérable, j'ai eu tôt fait d'en devenir admirateur, ruinant ainsi mon compte bancaire en quelques semaines pour me la procurer !
Cependant, je m'en mordais les doigts d'autant plus qu'Andy Latimer était alors réputé très malade et sur sa fin ; aucun espoir de le revoir sur scène … Jusqu'à l'annonce timide d'une date puis d'une autre … Je me suis alors mis à espérer pouvoir vérifier le talent immense de l'artiste sur une scène. Hélas, comme d'habitude, la France est évitée, par lui comme par tant d'autres… Les circonstances m'ont empêché d'aller le voir à Gent en Flandre l'an dernier mais cette fois je me suis donné les moyens de le voir enfin !
Religieusement je m'installe au deuxième rang d'un public dense et respectueux. Le maître rassure vite l'assemblée des adeptes ; il n'est ni malade, ni fatigué, ni incompétent ! Quel bonheur de partager le sien !! Son sourire alterne avec ses grimaces de concentration ; il produit avec sa guitare une palette d'émotions qui me rappellent immanquablement David Gilmour mais aussi tous ceux qu'il semble bien avoir influencé, Mark Knofer, et autres Nick Barett… En écoutant ces chants de guitares plaintives et tellement expressives, on ne peut qu'oublier les humeurs et le monde brutal qui nous entoure.
Le programme de ce soir n'était pas aussi court que j'aurais pu le craindre mais pourtant j'aurais bien passé de longs moments supplémentaires à me régaler les cages à miel ! Lady Fantasy chanté par le public vaut son pesant d'émotions je vous le garantis !!!
Avec cinq titres, Moonmadness a été privilégié, mais dans l'ensemble la visite du répertoire fut bien équilibrée ; je suis toutefois frustré de ne pas avoir assisté à l'interprétation des derniers sublimes opus Rajaz et A Nod and a Wink. Un titre comme "For Today" m'aurait fait littéralement fondre d'émotion, à n'en pas douter … mais bon … ce sera pour une prochaine fois … en France ! hein Andy, dis-moi oui !
Très vite, trop vite on arrive à la fin et Andy semble sincèrement touché par les applaudissements nourris qu'il suscite !

PROGRAMME
Never Let Go (Camel)
The White Rider (Mirage)
Song Within a Song (Moonmadness)
Unevensong (Rain Dances)
Spirit of the Water (Moonmadness)
Air Born (Moonmadness)
Lunar Sea (Moonmadness)
Another Night (Moonmadness)
Drafted (Nude)
Ice (I Can See Your House From Here)
Mother Road (Dust and Dreams)
Hopeless Anger (Extended) (Dust and Dreams)
RAPPEL :
Lady Fantasy (Mirage).

Le festival continuait avec des groupes qui n'avaient aucune chance d'arriver au niveau des mollets de Camel et puis de toutes façons nous étions lessivés par la fatigue et les émotions. Nous nous retirons en dépit toutefois, en ce qui me concerne, d'une certaine curiosité pour Messugah. Mais pourquoi faire saigner ses oreilles après un tel nectar ? CAMEL était pour nous LA tête d'affiche épicétou.

mardi 16 juin 2015

KISS – Zénith - 16/06/2015 [21h10 – 23h00]

A quelques semaines d'intervalles, AC/DC et KISS, les deux groupes qui animaient les débats durant les 80's dans les collèges et lycées passent à Paris. Toujours aussi fringants après quarante-deux années de bons et loyaux services ! Les partis-pris de l'époque étaient relativement virulents (Il fallait choisir son camps ; j'étais pro-Angus) et il doit en rester quelques séquelles car je vais à ce concert davantage pour faire découvrir le groupe à mon fils que par passion musicale.

Mais le Zénith est plein ce soir, preuve que la Kiss Army est encore vivante !

La proximité des concerts en cette période, le prix prohibitif des tickets pour, de surcroit, des places numérotées n'avait pas vocation à m'inciter au déplacement. Heureusement mon CE avait eu la bonne idée de m'offrir une réduction sur le prix. Mais en contrepartie, nous nous retrouvons placés sur le côté, ce qui va nous priver de la perspective du fond de scène, ce qui est plutôt pénalisant pour assister à un spectacle dont on connaît l'importance de la mise en scène.

Ce positionnement ne nous a pas davantage pénalisés pour l'acoustique. La sonorisation s'avérera satisfaisante (pas de protection auditive nécessaire).

Les vétérans et fondateurs du groupe depuis 1973, Paul STANLEY aux guitares/chant et Gene SIMMONS à la basse/chant, sont entourés ce soir de Eric SINGER à la batterie et chœurs (il a fait quelques allers/retours dans le groupe : 1991–1996, 2001−2002, puis présent depuis 2004) et de Tommy THAYER à  la guitare (présent depuis 2002).

Je revois ce soir KISS pour la quatrième fois depuis 1983 ; c'est dire le nombre de tournées que j'ai dû zapper ! Je dois admettre qu'en assistant à ce concert-spectacle (ou spectacle-concert, c'est selon) je me suis surpris par moments à regretter un tant soit peu de ne pas les avoir vus plus souvent.

Leur glam-hard-rock n'est pas ce que je préfère ; je me suis toujours senti davantage sensible aux accents bluesy d'AC/DC. Beaucoup de titres m'ont séduit ces soir, sans doute parce qu'ils ont jalonné mon parcours de mélomane des 80's, en dépit d'un dédain de façade. J'ai vraiment pris du plaisir à réentendre "Creatures of the Night" (que j'écoutais l'oreille collée à Wango Tango de tonton Zézé), "I Love It Loud", "War Machine", "Lick It Up", le racoleur "I Was Made for Lovin' You", ou encore l'entrainant "Rock and Roll All Nite".

Côté spectacle, il faut reconnaitre que nous en avons eu pour notre argent ; nous avons eu la totale ! Dès l'intro, la batterie qui descend dans une cage d'ascenseur, alors que la scène s'enflamme. Le feu, les pétards assourdissants, les grands écrans tout prédit une chaude soirée. En effet, ils n'ont pas lésiné sur les effets spéciaux ; au cours du concert, Gene s'élève démoniaquement dans les airs vers une mini scène suspendue, Paul traverse la salle au-dessus de la foule pour aller se poser sur une autre mini-scène au plus grand plaisir des admirateurs du fond de salle !

L'enchainement de "I Was Made for Lovin' You" et "Rock and Roll All Nite", c'est l'apothéose avec une explosion/expulsion de tonnes de confettis (je n'en avais jamais vu autant !) ; deux plateaux latéraux et élévateurs emmènent Paul et Gene au-dessus de leur public… c'est la teuf ! Mon fils, a l'air ravi, donc moi aussi !

Bref, j'ai passé globalement une très bonne soirée, leur prestation est carrée, c'est pro, mais c'est musicalement que je n'accroche toujours pas tant que cela en fait.

Le lendemain se produit Judas Priest au même endroit, je les boude à cause du départ de leur guitariste, mais je me demande si j'ai fait le bon choix entre les deux.

PROGRAMME
Detroit Rock City
Deuce
Psycho Circus
Creatures of the Night
I Love It Loud
War Machine (Gene crache du feu)
Do You Love Me
Hell or Hallelujah
Calling Dr. Love
Lick It Up
Bass Solo
God of Thunder (Gene s'élève par un cable vers une scène suspendue)
Cold Gin
Love Gun (Paul survole la foule en tyrolienne pour s'établir sur une mini scène)
Black Diamond.
 
RAPPEL :
Shout It Out Loud
I Was Made for Lovin' You
Rock and Roll All Nite.

vendredi 24 avril 2015

ARENA – Divan du Monde – 24/04/2015




ARENA, à l'instar de très nombreux groupes, fait partie de ceux que j'avais volontairement écarté de mon attention ; j'avais vaguement entendu parler d'une activité parallèle de Clive Nolan, le clavier de PENDRAGON. Sans doute avais-je lu des chroniques de leur activité, mais l'occasion ne n'était jamais présentée pour que je m'y attarde… Jusqu'au jour où mon entourage me dit aller voir leur concert à Toulouse, qui s'inscrit dans la tournée de leur 20ème anniversaire ; la date parisienne s'avère être la vielle du concert de Lynyrd Skynyrd mais je finis par me décider tout de même, car ce que j'écoute sur Deezer me tente vraiment.
En outre, j'apprends que Clive Nolan a fondé ce groupe en 1995 avec le batteur Mick Pointer qui n'est autre qu'un des membres fondateurs de MARILLION ! Les autres musiciens me sont inconnus mais John Mitchell à la guitare, Paul Manzi au chant et Kylan Kajamera Amos à la basse, m'ont fait bonne impression sur leur dernier opus "The Unquiet Sky".

Je me suis décidé tardivement pour m'y rendre sans ticket, mais le malheur des uns faisant souvent le bonheur des autres, je rachète à prix réduit (20€) le sésame, dans la file d'attente.

La première partie est assurée par un groupe français, WOLVE. Je souhaite rester magnanime avec ces musiciens qui ont au moins le mérite de tenter de nous séduire avec des compositions fouillées et relativement longues. Je dirais juste qu'un manque de charisme général et des morceaux manquant d'entrain, ont abouti à m'assoupir plus d'une fois durant leur prestation.



20h15, Arena entame enfin le concert. Installé au deuxième rang, entre le bassiste et le chanteur, je suis idéalement placé pour découvrir le groupe, d'autant plus que la sonorisation puissante mais limpide permet de capter la magie.
Très vite, je suis rassuré et la prestation me confirme mes premières impressions ressenties avec les disques. Une musique dans la pure lignée du rock progressif, davantage musclée que celle de Pendragon et de Marillion dont en sent cependant l'influence.
De ma place il m'est aisé de constater la sensibilité du bassiste et surtout du chanteur dont l'implication et l'attitude me rappellent celles de Ross Jennings (chanteur de Haken).
Le batteur que j'ai en face de moi aussi (au fond de la scène sur le côté gauche) semble plus méthodique et appliqué mais sans aucun charisme.
John Mitchell quant à lui me donne une curieuse impression ; un véritable talent s'exprime dans des soli absolument magnifiques avec une réelle modestie qui confine parfois à une maladresse dans les attitudes. Il me faisait penser à un bon bougre, un peu bourru mais sympathique comme on peut en rencontrer parmi les piliers d'une équipe de rugby. Mais cette impression ne retire rien à mon admiration.
S'agissant de Clive, je l'ai trouvé à peine plus présent qu'avec Pendragon car son clavier est en fond de scène. Un peu plus bavard, il a cependant tenu à s'exprimer un tant soit peu en français.
Le concert se termine après 22h, soit une durée de une heure cinquante. Ravi de ce premier contact, je ne regrette pas le déplacement, ni la découverte. Encore une source de frais à venir cependant ; déjà ce soir j'achète le CD pour 15€. Je m'empresse de le faire dédicacer auprès des deux seuls courageux à être venus au contact des admirateurs, Kylan Kajamera Amos et Mick Pointer.






PROGRAMME : (à confirmer)
The Demon Strikes
Rapture
Double Vision
A Crack in the Ice
Moviedrome
How Did it Come to This?
Salamander
Serenity
The Unquiet Sky
Traveller Beware
The City of Lanterns
Riding the Tide
The Tinder Box
Solomon

Rappel :

(Don't Forget to) Breathe
Crying for Help VII.




lundi 13 avril 2015

ANATHEMA - TRIANON - 13 AVRIL 2015


ANATHEMA
– Trianon – 13/04/2015

Le 30 avril 2005 alors que le groupe était en première partie pour Porcupine Tree, en assurant la promotion de leur opus "A Natural Disaster", je n'avais été que partiellement convaincu par leur talent. Mais suffisamment intrigué pour entamer la découverte de leur discographie récente. Cependant, je ne suis jamais remonté à leurs débuts, une époque où ils jouaient du doom/death, de peur d'altérer mon admiration naissante pour leur talent exprimé dans le metal progressif.

Cette tournée 2015 intitulée "Resonance" ayant vocation à célébrer la totalité de leur carrière depuis 1993, elle constitue donc pour moi l'occasion pour moi d'aller plus loin dans l'exploration.

Le Trianon étant une des meilleures salles de Paris en termes d'espace et d'acoustique, il suffisait à l'ingénieur du son de nous optimiser la sonorisation  pour garantir le bonheur du public. Le fait est que, dès le début, je suis rassuré ; inutile de chausser des protections auditives, je vais me régaler ! De surcroît, je suis parvenu à me glisser au troisième rang entre Danny et Vincent ; je suis ravi, même si je regrette d'être si loin de Lee. C'est parti pour mon neuvième concert de ce groupe fabuleux !

Le groupe ayant très astucieusement choisi de nous proposer un déroulé chronologique de sa carrière, il débute logiquement par "Distant Satellite", qui n'est pas mon titre préféré loin s'en faut mais sur scène ca passe plutôt bien.

Au moment d’enchaîner sur la suite, une panne de matériel impose une variation ; Danny vire tout le groupe de la scène et s'empare de la guitare de son frère pour nous délivrer seul un "are you there" magnifique. Le technicien ayant promptement rétabli le matériel, le concert reprend son cours prévu.

Ce concert étant tout simplement une suite des meilleurs titres de leur carrière, je ne vais pas m'attarder à tous les commenter car tout a été interprété magnifiquement ! Aucune déception sur la partie reflétant les années 1998 à nos jours. Chaque titre est sublimé sur scène, nous vivons tous un moment magique, transcendé par les interventions somptueuses de Lee qui n'en finit pas de s'épanouir… Je le disais déjà dans mes récits précédents mais c'est encore flagrant cette fois, Lee chante de mieux en mieux et, ce qui ne gâche rien, s'embellit sans cesse ; plus rien avoir avec la femme boudinée, timide et en retrait entrevue lors de un ou deux titres sur scène en 2005 !

Danny est quant à lui toujours le meneur du public pendant que Vincent semble toujours davantage réservé, concentré.

Il me serait bien difficile de distinguer un moment plus fort qu'un autre durant cette première partie de soirée que je ferais courir jusque "Angelica". Les atmosphères tantôt nostalgiques tantôt festives entretiennent l'attention émerveillée du public conquis. Je souligne des moments particulièrement enthousiasmants que furent "Closer" et "Fragile Dreams" ; chaud dans la fosse !!! Le po-go enchanté s'imposa y compris pour le quinqua de service, 'créboudiou ! Les actes furent séparés de quelques minutes de répit pour le public, mais pas suffisant pour briser l'ambiance.

La reprise de la période antérieure à l'opus "Alternative4" (1998) fut donc pour moi une découverte quasi totale. Je dois dire que j'ai apprécié modérément, selon les titres. Les titres les plus "doom" m'ont davantage séduit. Certains passages me rappelant ce que produisait Tiamat (que j'écoutais beaucoup dans les années 90), je n'étais pas complément dépaysé mais ce n'est définitivement pas la période que je préfère dans Anathema. Toutefois, une bonne partie du public sembla manifestement d'un avis différent, quelques agités du bocal venant bousculer un peu nos rangs jusque-là relativement tranquilles. Tant mieux pour le groupe qui, pour l'occasion, avait repris sa formation d'époque avec l'apparition d'abord du bassiste puis du chanteur (plus proche du hurleur) d'origine. Détail étonnant, ils n'ont même pas été décemment présentés à leur arrivée sur scène, ce qui a dû surprendre/décevoir bon nombre de spectateur comme moi qui ne connaissions pas les personnages.

Cela dit cette dernière partie de soirée n'a pas altéré mon impression enthousiaste de cette superbe soirée, c'est surtout la fatigue qui commençait à se faire sentir après ce long hommage après une journée de travail. Sitôt le concert fini, je file au comptoir me rincer le gosier d'une pinte méritée et je m'éclipse pour mon long retour, la tête encore dans les étoiles …

 

PROGRAMME : [19h20-22h30 environ]

acte 1 : 1999-2014; groupe actuel (Vincent Cavanagh : chant, guitare, Daniel Cavanagh : guitare, chant, clavier, Jamie Cavanagh : basse, Lee Douglas au chant, ainsi que John Douglas et Daniel Cardoso alternant la batterie, et le clavier)

Anathema (Distant Satellites, 2014)

Distant Satellites (Distant Satellites, 2014)

Are You There? (solo imprévu de Danny) (A Natural Disaster, 2003)

Untouchable, Part 1 (Weather Systems, 2012)

Untouchable, Part 2 (Weather Systems, 2012)

A Simple Mistake (Distant Satellites, 2014)

A Natural Disaster (A Natural Disaster, 2003)

Closer (A Natural Disaster, 2003)

Pressure (A Fine Day to Exit, 2001)

One Last Goodbye (Judgement, 1999).

 

acte 2 : 1995-1998. - Duncan Patterson à la basse.

Shroud of False (Alternative 4, 1998)

Fragile Dreams (Alternative 4, 1998)

Empty (Alternative 4, 1998)

Lost Control (Alternative 4, 1998)

Angelica (Eternity, 1996)

Eternity Part I (Eternity, 1996)

Eternity Part II (Eternity, 1996)

Eternity Part III (Eternity, 1996)

Sunset of Age (The Silent Enigma, 1995)

A Dying Wish. (The Silent Enigma, 1995).

 

acte 3: 1993-1995. - Darren White au chant and Duncan Patterson à la basse

Kingdom (Pentecost III, 1993)

Mine Is Yours to Drown In (Ours Is the New Tribe) (Pentecost III, 1993)

Under a Veil (of Black Lace) (Pentecost III, 1993)

Lovelorn Rhapsody (Serenades, 1993)

They (WillAlways) Die (Serenades, 1993).

 

Rappel :

Sleepless (Serenades, 1993)



mercredi 25 mars 2015

STEVEN WILSON & Band à l'Olympia le 25/03/2015 et à Anvers le 26 !



[20h00-xxhxx/xxhxx] horaire indéterminé, hors du temps …

Ce concert est maintenant passé depuis plus d'une semaine et je commence seulement à envisager la rédaction de mon relevé d'impressions très personnelles ; impossible jusqu'alors de mettre de l'ordre dans mon esprit tant les émotions se sont entrechoquées pendant deux jours pleins. Le récit risque encore de paraître désordonné et je doute que mon ressenti transparaisse à la lecture des regards extérieurs mais tant pis, je rédige avant tout pour moi, pour garantir la mémoire et attester de ce vécu exaltant.

Alors voilà. Il fallait que je me fasse à l'idée, ce fut dur, mais je dois désormais l'admettre, Steven Wilson semble avoir fait un bon choix en s'investissant durablement dans sa carrière en solo. Avec cet opus somptueux et cette tournée, c'est une évidence ; son immense talent n'en finit pas d'exploser à la figure de son public médusé.

Nous sommes nombreux du forum à nous être donnés rendez-vous pour ce qui sera pour moi sans aucun doute l'évènement musical majeur de l'année 2015. Nous avons tous le sentiment d'avoir le privilège d'assister à l'apothéose d'un artiste contemporain ; c'est une occasion unique dans la vie d'un mélomane !

La séance dédicace à 13h a alimenté encore un peu plus l'excitation générale pour les privilégiés présents. Un déjeuner très convivial à la brasserie Balzar, près de la Sorbonne, a ensuite contribué à entretenir la bonne humeur générale.
Au soir, les places numérotées nous permettant d'envisager sereinement notre positionnement pour la grand'messe, nous avons envahi le café des Capucines pour le plus grand plaisir des serveurs.
La bière a coulé à flots modérés ; il ne fallait surtout pas altérer nos capacités de captation de l'Evènement !

Une fois à l'intérieur, assis au premier rang, comme à la maison, les jambes en éventails, je goûte le privilège d'être assis au premier rang, en face de Nick Beggs, et non loin de Steven.

On ne change pas une équipe qui gagne ; Steven est toujours accompagné de Marco Minnemann à la batterie, de Nick Beggs à la basse, d'Adam Holzman aux claviers, et de Guthrie Govan à la guitare.
Compte tenu de la nature de "Hand Cannot Erase", Theo Travis à la flûte ne participe pas à la tournée. Absente également la remarquable choriste israélienne Ninet Tayeb pour cause de maternité.

Lorsque le grand moment attendu depuis des mois débute, je sais que le temps va filer et je tente cependant de capter chaque instant de bonheur auditif et visuel. Les sensations n'ont pas cessé de croître tout au long de ce concert inoubliable. Les cinq Artistes étant servis par une sonorisation impeccable de mon point d'écoute, le seul regret fut de ne pas pouvoir admirer l'ensemble de la scène avec suffisamment de recul, notamment pour visionner les belles images en fond de scène sur écran géant. Mais j'assume mon choix de place, aucune n'est idéale de toutes façon en ce sens qu'à toutes places il y a des avantages et des inconvénients … et puis de toutes manières j'ai prévu le lendemain de revoir le tout sous un angle différent !!!

Le programme était déjà connu grâce aux récits issus des précédentes soirées de la tournée débutée en Angleterre. Je savais qu'il me fallait accepter les bandes-sons insérées pour remplacer la divine voix de Ninet ; finalement cela ne m'a absolument pas gâché le plaisir. Quant aux parties du flûtiste absent, elles ont été soit ignorées soit remplacées par le clavier et, là aussi, aucune altération à l'interprétation.
Chaque musicien est à mon avis source d'admiration, tant leurs talents respectifs se conjuguent merveilleusement bien sous l'autorité de Steven en maître de cérémonie impeccable ! L'élégante efficacité de Nick à la basse et aux chœurs étaient évidement au premier plan pour moi mais Marco ne pouvait pas passer inaperçu avec ses facéties qui ne retire rien à son immense et très énergique talent. Guthrie, très appliqué et d'une sensibilité musicale inouïe, m'aura bouleversé sur tant de solos somptueux et étourdissants. Adam a quant à lui harmonisé le tout en réussissant à merveille la mise en valeur de l'ensemble par des sonorités délicates.

Tous les titres de l'opus HCE, à l'exception de l'intéressant mais dispensable "Transience", ont été magnifiquement interprétés, en intercalant astucieusement quelques perles de son déjà long répertoire. Il me semble inutile de tenter de détailler la qualité d'interprétation de chaque titre tant elle fut irréprochable avec ici et là quelques variations délicieuses.
L'entracte aurait pu briser la magie mais en fait il a permis à l'auditoire éberlué de respirer quelque peu et de partager les premières émotions. "Ancestral" a tôt fait de nous replonger dans l'univers merveilleux. "Happy Returns" accentue encore un peu plus notre sentiment si cela était encore possible ! Les musiciens sont heureux et fiers ; ça tombe bien, nous aussi !
Porcupine Tree n'a pas été omis avec ses deux atmosphères si admirables ; la nostalgie, la douceur avec "Lazarus" avant l'entracte, et la folie envoutante avec "Sleep Together" avant le rappel.

A l'instar des précédentes tournées, un rideau transparent a séparé le public de la scène, cette fois uniquement durant "Watchmaker" ; cependant, en ce qui me concerne, avec mon nez dessus, l'effet est relatif. Mais j'ai au moins l'avantage de rester suffisamment près pour continuer à voir les musiciens ce qui ne doit pas être le cas de tout le monde dans la salle !
Lorsque vient le rappel, au comble de notre bonheur, nous constatons que Steven avait décidé de gratifier Paris d'un somptueux titre supplémentaire par rapport aux dates antérieures : " Sectarian" ! … Le rappel se clôt avec le superbe "The Raven" et son film mélancolique diffusé en fond de scène.

Que du bonheur, quoi ! Que dis-je, de l'extase !!

Mais c'est déjà la fin et le réveil n'est pas immédiat.
Beaucoup de forumeurs éprouvent alors le besoin de partager le bilan à chaud du concert, autour d'une bonne mousse au café Capucine. Nous sommes tous sous le choc, l'émotion est unanimement partagée. L'expression qui revenait dans les bouches et les esprits était la rupture spatio temporelle ; le concert est passé tellement vite et nous nous sommes tous sentis en telle apesanteur !
Cette journée fut un pur bonheur, et le concert son point culminant.

Programme :
First Regret
3 Years Older
Hand Cannot Erase
Perfect Life
Routine
Index
Home Invasion
Regret #9
Lazarus
Harmony Korine

Entracte / Seconde partie
Ancestral
Happy Returns
Ascendant Here On...

Rappel :
Temporal (theme de Bass Communion)
The Watchmaker  (Intro Video)
Sleep Together

Rappel :
Sectarian
The Raven That Refused to Sing



STEVEN WILSON & Band – Muziekcentrum TRIX d'Anvers (Belgique) – 26/03/2015
[20h10-22h07]
Je lie le récit du concert à Anvers à celui de l'Olympia. Les émotions étant identiques à ceci près que j'ai eu le privilège et la chance d'assister à un deuxième concert de Steven dès le lendemain.
Fatigué de la veille mais déterminé, la route aurait pu être plus agréable sans cette maudite pluie continue. Arrivés sur place largement en avance, nous sommes les premiers avec ma fée ce qui nous donne le temps de siroter une première Maes Pils au comptoir du bar qui allait nous voir évidemment revenir. Nous sympathisons ensuite avec un néérlandais tant qu'il n'est pas rejoint ensuite par les premiers flamands ; on les laisse "flaminguer" comme dirait Brel et nous commençons à nous agacer de l'attente dans le froid et la pluie (fine mais chiante). Mais bon, le guichet ouvre finalement à 19h15 et c'est dans un désordre regrettable que nous fonçons vers l'entrée munis de nos bracelets d'accès.
Cependant, ce soir nous étions toujours au premier rang et debout et face à Guthrie et Steven avant Adam en perspective et un meilleur regard sur l'écran de fond de scène.
Situation idéale pour synthétiser au mieux mon appréciation sur les talents de ses immenses musiciens.
Que dire de plus que sur le récit de la veille, si ce n'est que manifestement le groupe respecte tous ses publics et qu'hormis l'absence de "Sectarian" du programme et l'absence d'entracte, le concert fut aussi parfait.
Pourtant le concert a failli mal commencer ; les pieds nus de Steven se sont emmêlés dans les fils d'ampli ! Ce qui généra un début de panique dans son regard et celui de son technicien tant les larsens ont fait craindre le pire. Souci vite réglé.
Le concert est passé vite aussi évidemment, top vite.
Contrairement à Paris, nous avons rencontré un seul Ch'ti forumeur après le concert avec qui nous avons terminé la soirée autour d'une (euh non deux !) Duvel ! 'faut dire qu'à 3,30€ le calice on pourrait en déguster jusqu'à la fin de la nuit !! Nos discussions auraient pu perdurer au bout de la nuit en effet mais il fallait ensuite assumer quatre vingt dix minutes de route pour rejoindre un havre de repos ; nous sommes parti vers minuit les yeux pleins d'étoiles et les oreilles pleines d'enchantement, conscients de ces deux journées exceptionnelles chargées de sens et de symboles.

Programme :
First Regret
3 Years Older
Hand Cannot Erase
Perfect Life
Routine
Index
Home Invasion
Regret #9
Lazarus
Harmony Korine
Ancestral
Happy Returns
Ascendant Here On...

Temporal (theme de Bass Communion)
The Watchmaker  (Intro Video)
Sleep Together

Rappel :
The Raven That Refused to Sing.

mercredi 5 novembre 2014

OPETH – Bataclan - 05/11/2014



ALCEST [19h15-20h]. Voilà un groupe français bien mystérieux. Une musique mélancolique, limite plaintive jouée par des inconnus qui d'ailleurs ne semblent chercher pas à se faire connaitre. Son membre fondateur se fait appeler "Neige" et son batteur "Winterhalter". C'est proprement joué, les mélodies sont enivrantes pour qui veut bien se laisser aller à leur atmosphère. Personnellement j'ai préféré la première "Opale" et la dernière "Délivrance" (dont j'ignorais jusque ce matin qu'elles étaient issues du même opus, "Shelter"), entre les deux je n'ai pas été emporté.
Mais leur talent semble apprécié par une bonne partie de public.
Programme :  
Opale [Shelter]
Là où naissent les couleurs nouvelles [Les Voyages de l'âme]
Autre temps [Les Voyages de l'âme]
L'eveil des muses [Shelter]
Percées de lumière [Ecailles de Lune]
Délivrance [Shelter]

OPETH [20h25-22h30] : Je commence souvent mes relevés d'impressions par l'état de la sonorisation. De fait, notre style musical favori est particulièrement dépendant de la qualité du son prodigué par le travail des ingénieurs du son et par l'acoustique de la salle.
A ce titre, OPETH ne m'avait jamais déçu lors des quatre précédents concerts auxquels j'ai eu le plaisir d'assister. C'était pourtant inquiet que je me rendais le 27 novembre 2008 à l'Elysée Montmartre, lors de la tournée Watershed car je n'étais pas enclin à écouter du "deathmetal" et j'apprécie modérément les grognements de Mickael. Mais dés cette date, puis les suivantes j'ai toujours été épaté par la qualité du son caractérisé par la puissance et la netteté. Je les ai revus au Zénith le 4 octobre 2009 dans le cadre du Prognation, puis au Bataclan le 3avril 2010 ainsi que le 16 novembre 2011. Je précise que pour ces deux dernières soirées j'étais déjà au balcon.
Ce préambule s'impose car cette fois je n'ai pratiquement rien capté de la soirée. Assis au premier rang du balcon, dans le virage gauche j'étais donc en face du bassiste et du batteur. Est-ce dû à l'orientation des amplificateurs, ou au mauvais équilibre des sons ? Toujours est il que de là où je me trouvais, la basse surpuissante, aggravée par la batterie qui ne l'était pas moins, a masqué les autres pupitres : impossible de distinguer les guitares et encore moins le chanteur !!! Une véritable bouillie sonore, avec ou sans protection auditive une vraie catastrophe !
Dans ce cas me direz vous, on change de place rapidement. Oui seulement voilà, le Bataclan était bondé ; des admirateurs étaient assis partout y compris dans les escaliers. Je me voyais mal jouer les équilibristes dans le noir (surtout dans ma forme actuelle…). J'ai donc attendu le rappel pour descendre en fosse et m'apercevoir ainsi que l'ingénieur du son n'y était pas pour grand-chose (quoique) car ce fut évident comme le jour et la nuit, une vraie "Délivrance" pour le coup : le son de chaque pupitre était parfaitement audible !!!
Votre dévoué rédacteur aurait donc bien du mal à vous donner un reflet objectif de cette soirée. Après un "Eternal Rains" juste inaudible j'ai cru espérer une amélioration avec l'interprétation du magnifique "Cusp of Eternety" un peu plus perceptible. Hélas, le reste fut tellement confus que je ne distinguais pas les titres … J'ai attendu ce matin pour connaitre le programme via internet. Tout juste ai-je pu apprécier le somptueux "Elysian Woes" mais c'est logique puisque la basse y est en retrait ! J'ai difficilement reconnu "The Lotus Eater" que j'adore pourtant !
Bref, las de cette situation j'ai fini par descendre en fosse avant le rappel, où j'ai un mal fou à me frayer un chemin dans la foule compacte. Là, j'avais une très mauvaise visibilité mais en revanche le son était parfait, à la fois puissant et distinct ! "Delivrance" proposant un panel représentatif de ce j'aime dans le répertoire d'Opeth ; ce subtil équilibre de violence, de mélodie, de grognements et de voix claires.

Nota bene : Mickael Akerfeld, toujours aussi drôle et loquace avec son public et par ailleurs précisé que l'un de ses groupes préférés est MAGMA ; ca tombe bien ce sera mon prochain concert !!!

Une soirée à oublier donc en ce qui me concerne, ce qui ne m'a pas empêché en toute objectivité d'acheter [18€] le CD du dernier opus "Pale Communion" dans son édition de luxe/2CD, dédicacé par les membres du groupe.

Programme :
Eternal Rains Will Come [Pale Communion]
Cusp of Eternity [Pale Communion]
Bleak [Black Water Park]
The Moor [Still Life]
Advent [Morning Rise]
Elysian Woes [Pale Communion]
Windowpane [Damnation]
The Devil's Orchard [Heritage]
April Ethereal [My Arms, your Hearse]
The Lotus Eater [Watershed]
The Grand Conjuration [Ghost Reveries]

Rappel:
Deliverance [Deliverance]

lundi 3 novembre 2014

ULI JON ROTH – La Flèche d'Or – 03/11/2014


Je considère qu'il convient de distinguer deux périodes dans l'existence de Scorpions ; il y a avant et après le départ d'Uli Jon Roth.
Après ; j'estime que Scorpions a produit du bon hardrock efficace et populaire (en particulier aux Etats-Unis, ce qui était le but recherché).
Avant, je considère que c'était l'âge d'or du groupe, l'époque purement 70's privilégiant la virtuosité des musiciens (particulièrement celle d'Uli) alliée aux mélodies magnifiques.
La carrière solo d'Uli débuta avec une trilogie indispensable sous le couvert d'Electric Sun, puis sous son propre nom ce fut à mon avis un peu moins indispensable. Mais chacun de ses concerts reste un évènement et je n'ai pas eu à regretter d'assister aux trois concerts du Monsieur depuis 1985.
C'est donc triplement enthousiaste que je me rends ce soir à la Flèche d'Or ; primo je ne connais pas cette salle, secundo je suis heureux de revoir Uli, et tertio il annonce reprendre uniquement du Scorpions de la grande époque dans le cadre du 40ème anniversaire !
La salle est petite, la scène minuscule mais j'aime beaucoup ce côté intime.

19h45-20h30 : Un groupe venu de Bordeaux pour assurer la première partie, Side Winder. Il joue un hard rock traditionnel (style Maiden/Helloween on dira). Correct, on sent du potentiel notamment le chanteur mais il manque de l'articulation, de la maîtrise. Ce je ne sais quoi qui transforme un titre banal en titre accrocheur. Mais après un début incertain, les derniers titres étaient plus cohérents. Bref une bonne première partie de soirée pour chauffer la salle.

Le groupe "Crystal Breed" pressenti comme invité ne s'est pas présenté. Deux de ses membres Niklas Turmann (guitares, chant) et Corvin Bahn (clavier, chant) étaient toutefois présents sur scène pour accompagner Uli.

20h50-20h45. Cinq musiciens, les deux précités ainsi que Jamie Little (batterie), Ule W. Ritgen (basse, ex-Electric Sun) et David Klosinski (guitares) occupent la scène dans la pénombre. La sixième ombre apparaît ; c'est bien Uli qui arrive enfin sous une belle ovation.
La sonorisation s'avère vite puissante mais claire. Les micro pour les voix furent trop en retrait ; ce n'était pas gênant en ce qui concerne celui qui était sensé remplacer l'irremplaçable Klaus Meine mais ca l'était davantage lorsque qu'Uli chantait sa partie. Le son de la batterie n'était pas amplifié et c'était parfait ainsi, laissant ainsi l'ampli d'Uli nous délivrer toute sa puissance !
Etant placé au troisième rang, j'en ai pris plein des oreilles (j'avais oublié mes protections) et les yeux. Un émerveillement continu pendant près de deux heures ! Tous ces titres de Scorpions (époque 1) furent un pur moment de régal nostalgique ! Les doigts d'Uli sont à la fois d'une souplesse et d'une rigueur hallucinante. Il exprime des émotions renversantes avec une aisance incroyable. Les mimiques de Gary Moore sont légendaires mais celles d'Uli sont empreintes de sobriété et son sourire est d'une douceur étonnante. Je ne le connais pas personnellement mais il me donne l'impression d'être d'une douceur et d'une gentillesse sans borne !
Je souligne son interprétation de " Little Wing" particulièrement hallucinante d'émotion et de virtuosité ; si j'osais (et j'ose) je dirais que sur la partie finale je ne me souviens pas avoir vu/écouté une telle version de Jimi Hendrix !!!
Si on oublie la voix qui m'a paru relativement limitée de son chanteur Niklas Turmann (par ailleurs très bon guitariste), on peut ajouter que tous ses musiciens accompagnateurs ont un très bon niveau ; Uli les laisse s'exprimer à tour de rôle, n'omettant pas de les présenter dignement.
J'ai crains un moment subir des acouphènes ce matin mais non rien tout va bien. Un son puissant mais clair de bout en bout.
Bref une excellente soirée donc ! Je ne peux pas faire l'économie de l'achat du très joli t-shirt à seulement 20€ !

PROGRAMME :
All Night Long
Longing for Fire
Crying Days
Sun in My Hand
We'll Burn the Sky
Fly to the Rainbow
The Sails of Charon
In Trance
Top of the Bill
I've Got to Be Free
Polar Nights
Dark Lady

Rappel
Pictured Life
Catch Your Train
All Along the Watchtower (reprise de Bob Dylan)
If 6 Was 9 (reprise de The Jimi Hendrix Experience)
Little Wing (reprise de The Jimi Hendrix Experience)


Uli Jon Roth, guitares, chant
Niklas Turmann – guitares, chant
Corvin Bahn – claviers, chant
Jamie Little– batterie
Ule W. Ritgen, basse
David Klosinski, guitares (le public lui a fêté son anniversaire sur scène, à l'invitation d'Uli)

vendredi 5 septembre 2014

RAISMESFEST XVI – Raismes – 05-06/09/2014




Nous sommes trois à avoir rejoint le petit millier de metallos pour cette seizième édition de ce festival à l'atmosphère décidément bien sympathique, sur le site du Château de la Princesse d'Arenberg à Raismes. Il s'agit de ma quatrième participation (2007, 2008 et 2013). L'espace pourrait contenir le double voire le triple mais manifestement cette date (week end de rentrée) semble ne pas avoir convenu à certains …
Nous avons décidé d'emblée de ne pas nous stresser ; nous ne nous obstinerons pas à assister à toutes les prestations. C'est sans doute injuste pour ceux qui se sont tant préparés et investis mais il en allait de notre résistance jusqu'au lendemain. Il en ira de même pour les prochains festivals. Choix nouveau en ce qui me concerne (je me suis toujours évertué à honorer tous les artistes de mon attention) mais choix assumé ; place aux jeunes donc !

Vendredi 05 septembre. Nous avions choisi d'arriver après l'horaire d'ouverture (18h00) mais finalement le festival a débuté avec du retard, si bien que nous arrivâmes vers 19h15, à la fin de la prestation du premier groupe français KALIFORNIA qui reprenait le répertoire de Lenny Kravitz.

LINECRUSHER [XXhXX- XXhXX]. Des Ch'tis de Béthune (Franck Brognard au chant et guitare, Nicolas Bachelet à la batterie, Erwan Orhon à la basse, Ludovic Owczarek à la guitare) devant leur public donc. Nous venions d'arriver et le temps de nous mettre dans l'ambiance, nous n'avons pas ressenti d'émotion particulière à leur écoute. Mais bien sympa pour commencer.
Nous sommes rassurés au moins sur un point : la sonorisation semble être correcte pour le festival.
Programme : (à déterminer)

HEADCHARGER [XXhXX- XXhXX]. Ces caennais (Sébastien Pierre au chant, Romain Neveu à la basse, David Rocha à la guitare, Antony Josse à la guitare et Rudy Lecocq à la batterie) étaient le premier groupe du festival que j'attendais avec impatience, au regard des liens consultés sur le site du RF. J'avais placé leur opus dans mes favoris sur Deezer. Je ne suis pas déçu ! Le premier titre a souffert d'une sonorisation qui a heureusement très vite été mise à niveau. Tellement convaincu que j'ai acheté le disque à leur stand (12€), je l'ai fait dédicacer bien entendu.
Programme : (à déterminer)

SIDEBURN [XXhXX- XXhXX]. Groupe suisse (Roland Pierrehumbert au chant, Lawrence Lina aux guitares, Mikael Riffart aux guitares, Nick Thornton à la basse, Lionel Blanc à la batterie) mais en fait composé de membres de plusieurs pays, il joue dans le style hard rock traditionnel avec une efficacité redoutable pour les nuques. Six opus ont précédé la parution du dernier "Electrify" et pourtant nous n'avions jamais entendu parler d'eux auparavant … L'inspiration AC/DC, Rose Tattoo est évidente mais la prestation de ces gaillards a encore fait monter l'ambiance d'un cran !

Programme :
Devil May Care
Voodoo Girl
(? Spirit of the Devil...)
Rock 'n' Roll Outlaw (reprise de Rose Tattoo)
Six Feet Under
Never Get Down
Knockin' at the Wrong Door
Crocodile
Frontline
(?)
(Harmonica solo) Never Kill the Chicken
Giov in L.A.
Gimme The Way
Lazy Daisy
Black Powder
Gangster Lover
Live to Rock
Get That Way
Rappel :
Hell on Wheels
Thunderstruck (reprise d'AC/DC)
Bite The Bullet
Rappel 2 :
T.N.T (reprise d'AC/DC)

La fin de cette première journée était prévue à 22h35 mais le retard à l'ouverture aboutit à quitter les lieux vers 1 heure du matin …


Samedi 06 septembre. Sommes arrivés vers 14H00 et n'avons donc pas vus la prestation de TYSON BOOGIE, ni celle de ABBYGAIL. Les prévisions horaires ont été à peu près respectées pour cette seconde journée.

CAROUSEL VERTIGO [14h05-14h45]. Groupe français (Vincent Martinez au chant, et à la guitare, Jansen Press à la guitare et voix, Olivier Brossard à la basse et voix, et Jimmy Montout à la batterie et voix) que j'ai connu également grâce au site du RF et qui confirme sur scène la bonne impression. Si leur hardrock est classique, il n'en demeure pas moins efficace et donne une envie de battre du rythme avec eux. J'aurais bien acheté leur opus "Mighty" et leur faire dédicacer car ils étaient disponibles après le concert, mais c'est la crise ; je devais faire des choix.
Programme : (à déterminer)

SPIRIT [14h45-15h15]. Groupe français (et francophone) au heavy metal puissant. Pas désagréable à écouter mais je n'ai pas été complètement accroché, occupé à d'autres activités sur le site. Désolé pour eux.
Programme : (à déterminer)

ZODIAC [15h15-16h00]. Groupe allemand (Nick van Delft au chant et guitare, Stefan Gall à la guitare, Ruben Claro à la basse et au clavier, et Janosch Rathmer) que j'ai connu également grâce au site du RF et qui fait bien plus que confirmer sur scène l'excellente impression que j'avais ressenti de prime abord.
Leur heavy bluesy, qui rappelle les sons des ZZ-top ou Deep Purple des 70's, vous prend aux tripes. Servis par une sonorisation irréprochable, l'atmosphère des opus est fidèlement rendue sans omettre les petites impro délicieuses inhérentes au genre. Nick présente de surcroît un personnage troublant, au regard profond et captivant.
En l'absence de leur nouvel opus ("Sonic Child" qui paraîtra le 19 septembre) j'ai acheté "A Hiding Place" (15€) et je l'ai fait dédicacer par Nick et Stefen très accessibles après le concert.

Programme :
Free
Diamond Shoes
A Penny and a Dead Horse
Cortez The Killer (reprise de Neil Young)
Moonshine
Coming Home

HOLYCROSS [16h00-16h30]. Groupe français de heavy metal bien agréable à écouter.
Mais l'enchainement des groupes leur a nui ; après Zodiac j'avais besoin de me remettre de mes émotions. Désolé pour eux.
Programme : (à déterminer)

VULCAIN [16h30-17h20]. Voilà que je retrouve ces vieilles canailles pour la cinquième fois depuis 1983. Daniel Puzio à la guitare et au chant, Vincent Puzio à la basse et Marc Varez à la batterie ont toujours la pêche transmissible. Servi par une sonorisation irréprochable, leur plaisir d'être toujours présent après tant d'années est audible et visible ; il contribue à provoquer immanquablement le hochement des têtes et le battement des pieds. Alors certes, ils sont à juste titre surnommés "Motörhead français" car la plupart des mélodies en sont manifestement inspirées, mais c'est proprement exécuté, carré efficace et … francophone, ce qui n'est pas la moindre des qualités.
Une petite chanson paillarde pour clore traditionnellement leur prestation achève de laisser une excellente impression de leur concert !
S'il fallait encore leur ajouté une qualité c'est l'accessibilité ; séance dédicace très sympa.

Programme :
Rock'n'Roll secours
Pile ou Face
Les Damnés
Le King
Le Fils de Lucifer
Overdose
Avec Vous
Vulcain
L'Enfer
Bosser
Ebony
La Digue du Cul

DRAKKAR [17h20-17h50]. Seul groupe belge du festival pourtant frontalier, il nous assène une speed metal très bien produit.
Mais à l'instar des autres groupes de la scène "découvertes" ils auront souffert de la succession trop rapprochée des groupes sur l'autre scène ; après le choc Vulcain, nous avions besoin de souffler. Désolé pour eux, aussi.
Programme : (à déterminer)

THE TREATMENT [17h50-18h50]. Groupe anglais de hardrock, que j'ai découvert également sur le site du RF. A peine âgés de 20 ans, (Matt Jones au chant, Dee Dammers à la guitare, Tagore Grey à la guitare, Dhani Mansworth à la batterie, Rick 'Swoggle' Newman à la basse) ils ont manifestement été nourris par leur parents aux biberons AC/DC, The Angels et autres Rose Tattoo !
Dés le premier titre, nos pieds battent les rythmes, nos nuques se raidissent et on plonge la tête dans le sac à poussières ! Ces jeunes loups maîtrisent étonnement leur sujet mais, quelque part, leur attitude de vainqueur finit par m'agacer. Etait-ce mon coup de barre de la journée (?), au bout d'un moment je me suis un peu lassé du tempo qui m'a paru un peu routinier. Mais bon, je continue à écouter sur Deezer, signe que j'ai tout de même été conquis … à suivre. Je leur souhaite de conserver leur énergie et de diversifier un peu leurs compositions.

Programme :
I Bleed Rock+Roll
The Doctor
Don't Look Down
Emergency
Drink, F**k, Fight
The Outlaw
Running With The Dogs
Get the Party On
Departed
Shake the Mountain

EXISTANCE [18h50-19H20]. Groupe français très efficace dans le registre heavy metal.
Je n'ai pu assister qu'à une partie de leur prestation, (toujours pour les même raisons évoquées ci-haut) mais j'ai été séduit par leur efficacité. J'aimerais vraiment les revoir car ils me semblent prometteurs. Désolé pour eux, aussi.
Programme : (à déterminer)

VANDENBERG'S MOONKINGS [19H20-20h35]. Groupe des Pays-Bas, mené par Adrian Vandenberg que j'avais déjà repéré dans les 80's avec son opus éponyme. Ce soir son groupe nous assène un hardrock très classique, certes efficace mais qui ne m'a cependant pas transcendé. Pas de prouesses techniques, pas de réelle envolée lyrique.
Les œillades du chanteur Jan Hoving à sa dulcinée en backstage, au départ attendrissantes, ont fini par nous donner l'impression que nous étions de trop. De surcroît, ses limites vocales se sont fait cruellement entendre à la reprise de " Here I Go Again" de Whitesnake. Comme me le susurrait mon pote ; "n'est pas Coverdale qui veut !" (sic).
Disons que j'ai apprécié cette prestation sympatoche mais elle ne m'a pas renversé …

Programme :
Line of Fire
Steal Away
Leave This Town
Feel It
Close to You
Solo batterie
(?)
Good Thing
Lust and Lies
Here I Go Again (reprise de Whitesnake)
Nothing Touches
Rappel :
All Right Now (reprise de Free)

MYLIDIAN [20h35-21H05]. Groupe français de metal gothique, nous dit-on. J'ai bien tenté de tendre l'oreille pour capter le côté "gothique" que j'aime tant par ailleurs (Therion, Paradise Lost, Tiamat, Theater of Tragedy, …) mais là je n'ai pas su accrocher ; trop violent et trop de hurlements.
A leur décharge, je dois souligner, une fois de plus, que la proximité de passage des groupes entre les deux scènes n'était pas propice à leur accorder toute l'attention requise …mais je me répète.
Programme : (à déterminer)

D-A-D [21H05-22H20]. Groupe danois de hardrock qui draine ses admirateurs depuis une trentaine d'années. Pour ma part, je ne les découvre sur scène que maintenant. Jesper Binzer au chant et la guitare, Jacob Binzer à la guitare, Stig Pedersen à la basse et aux voix, Laust Sonne à la batterie et aux voix, assènent un style efficace qui n'est pas sans rappeler Helloween et autre Gamma Ray.
Le chanteur a un charisme indéniable n'hésitant pas à descendre en fosse pour haranguer le public. J'ai particulièrement apprécié le batteur surplombant son outil pour une frappe bien balancée et efficace. Le guitariste assure son pupitre avec brio mais reste assez discret sur son côté de scène. Sans doute pour faire le pendant de son bouffon de bassiste, insupportable pantin qui rappelle Janick Jercks de Maiden dans son attitude "m'as-tu-vu ?".
En résumé un très bon concert qui a bien remué le public déjà conquis d'avance en grande partie, semble t il. Mais j'aurais dû me décaler sur la gauche pour éviter le spectacle affligeant de ce môssieur à la basse à deux cordes (ca lui suffisait amplement).

Programme :
Jihad
Evil Twin
Overmuch
Girl Nation
A New Age Moving In
Riding With Sue
Grow or Pay
Reconstrucdead
Monster Philosophy
I Want What She's Got
Everything Glows
Rappel :
Sleeping My Day Away

ANATHEMA [22H20-00H20]. Le moment que nous attendions le plus de ce samedi festivalier ! Je les vois ce soir pour la septième fois depuis 2005 et mon impatience de les revoir grandit à chaque fois, tant ils progressent dans leur maîtrise des sons. Rhââââ (soupir d'extase), Lee Douglas apparaît sur scène avec ses compères (Vincent Cavanagh : chant, guitare, Daniel Cavanagh : guitare, chant, clavier, Jamie Cavanagh : basse, John Douglas : batterie, et Daniel Cardoso : clavier), la musique enrobe la soirée dans une ambiance purement sublime. La sonorisation toujours aussi superbe (quoique parfois un tantinet trop forte) a permis de confirmer tout le bien que l'on pense de ce groupe britannique. Leur dernier opus m'a déçu (un peu trop convenu) mais ses titres ont été ici savamment répartis sur le programme. Si bien que tout fut absolument parfait.
Je souligne les progrès de Lee, tant sur le plan vocal que physique, elle s'épanouit dans le groupe de manière évidente et force est de constater qu'elle occupe désormais une place prépondérante dans le groupe.
Je souligne aussi la judicieuse intervention de Vincent pour faire sortir les trop nombreux photographes de la fosse au bout de quelques minutes, afin de  préserver notre intimité avec le groupe.

Programme :
The Lost Song, Part 1
The Lost Song, Part 2
Untouchable, Part 1
Untouchable, Part 2
Thin Air
Ariel
The Lost Song, Part 3
Anathema
Deep
Closer
A Natural Disaster
Distant Satellites
Fragile Dreams