Comme tout admirateur
de Steven WILSON, je guettais avec impatience la parution du DVD reflétant la
série de trois concerts au Royal Albert Hall de Londres, les 27, 28 et 29 mars
dernier. La sortie officielle étant prévue pour le 2 novembre 2018, cette avant-première est une occasion inespérée
d'anticiper un premier visionnage ! Cerise sur le gâteau, Monsieur Wilson est venu lui-même promouvoir ce film dont il vient
de terminer le mixage ! Ce récit n'a pas vocation à relater le concert lui-même
(l'interprétation étant comme d'habitude impeccable) ; il se focalise davantage
sur mes impressions au cours du visionnage du film.
En préambule de la projection, Steven
a accepté un entretien en public avec Julien, journaliste de Rock Hard, durant une douzaine de minutes. Pas d'annonces tonitruantes, sauf que son prochain
album est déjà dans les tissus cérébraux du maître et qu'il sera encore
différent des précédents, ce dont il n'est pas permis de douter, connaissant
l'animal. Il ne se souvient pas de son premier passage en France (on ne lui en
voudra pas) et il est fier de son parcours (on ne lui en voudra pas non plus
!). Je ne maîtrise pas suffisamment l'anglais pour supporter davantage de
bavardages et j'ai hâte de passer au vif du sujet. (vidéo ci-dessous)
Le DVD contient trois heures de film
comprenant d'une part vingt titres en concert et d'autre part les bonus dont
trois autres titres filmés lors des répétitions. Mais cette soirée nous permet
de visionner un montage de deux heures comprenant une sélection de douze
chansons.
Après l'extinction des feux, les quelques
cent-vingt spectateurs ont craint le pire pendant de longues minutes ; une mire
persistante sur l'écran et des larsens insupportables ont dénoncé une coupable
impréparation. Mais l'agacement est vite oublié car l'audience ne tarde pas à
tomber sous le charme des images et surtout d'une sonorisation excellente.
Le film reflète le troisième concert, du
jeudi 29 mars 2018. La réalisation en respecte l'ordre d'interprétation ; ce
soir le film promotionnel a juste évincé quelques titres que je n'aurais pas
voulu être chargé de choisir ! Cependant, à la différence de la récente
projection du concert de Black Sabbath dans cette même salle, le montage
n'impose aucune coupure intempestive, nous aurons la délicieuse sensation
d'assister à un vrai concert. Cette version, bien qu'écourtée, est donc
respectueuse de la musique, de l'auditoire, et de l'artiste.
Le mini-film introductif “Truth” nous replonge fidèlement dans
l'ambiance des concerts de la tournée "To
the Bone", sensation confirmée avec l'arrivée ovationnée des musiciens
sur scène pour interpréter "Nowhere
Now". Ninet Tayeb
les rejoint pour "Pariah", ce qui ne fut pas souvent le cas en tournée ! Cette séquence confirme mon impression exprimée à l'issue de mes récits de concerts ; il me parait clair que la présence de la chanteuse est avantageuse pour la crédibilité de l'interprétation. Je vais à un concert pour assister à la prestation réelle d'artistes ; je n'apprécie que modérément une projection pré-enregistrée froide et sans intérêt, autant rester chez soi.
les rejoint pour "Pariah", ce qui ne fut pas souvent le cas en tournée ! Cette séquence confirme mon impression exprimée à l'issue de mes récits de concerts ; il me parait clair que la présence de la chanteuse est avantageuse pour la crédibilité de l'interprétation. Je vais à un concert pour assister à la prestation réelle d'artistes ; je n'apprécie que modérément une projection pré-enregistrée froide et sans intérêt, autant rester chez soi.
Bref, deux titres sont masqués à ce
niveau, mais le spectateur ne s'en aperçoit pas, l'enchainement avec "The Creator Has A Mastertape" est
impeccable. Les angles de vue sont astucieusement choisis, le rythme des images
accompagne agréablement les mélodies, c'est un vrai bonheur ! Suivent avec les
mêmes qualités "Refuge",
"People Who Eat Darkness"
chanté en duo avec Ninet, et "Ancestral".
Sur ce dernier titre, je ne puis m'empêcher de penser que SW aurait été bien
inspiré d'inviter Guthrie Govan (le créateur des soli étourdissants). Mais
j'admets volontiers que le titulaire ne dénature pas trop l'esprit.
Ce montage ne laisse pas percevoir
l'entracte et masque de nouveau un titre de manière imperceptible pour laisser
Steven présenter son titre le plus pop : "Permanating". Les images laissent deviner le public londonien
qui, comme les autres, se lève volontiers, euphorique pour partager avec
l'artiste un esprit inhabituellement festif. L'enregistrement de ce concert a
justifié la participation d'un groupe de danseuses "bollywood" vêtues
de couleurs chatoyantes et arborant leurs sourires réjouissants ! La mise en
scène et l'interprétation sont réussies, même si personnellement je ressens
toujours une certaine perplexité bienveillante à l'écoute de ce titre, incongru
dans un programme largement plus rock ou plus mélancolique. Les caméras étaient
bien placées et parviennent aisément à consoler le spectateur de ne pas être
parmi les auditeurs de la prestigieuse salle. Le lugubre "Song
Of I" et le romantique "Lazarus"
poursuivent délicieusement le fil du concert.
Les trois titres suivants sont
masqués, toujours aussi imperceptiblement, pour enchainer avec les percutants
"Vermillioncore", et "Sleep Together", puis avec la
version semi acoustique d' "Even
Less" que pour ma part j'apprécie toujours aussi peu.
Le montage saute deux autres titres
avant de conclure de manière identique au concert avec "The Raven That Refused to Sing".
Les plans du film alternent astucieusement entre les images qui étaient
diffusées du fond de scène et musiciens appliqués.
Cette projection promotionnelle a atteint son objectif puisque les avis
des spectateurs semblent converger vers une appréciation très favorable. Tous soulignent
les qualités visuelles et sonores de ce film réalisé par James Russell et mixé
par notre maître des sons. Chaque artiste est mis en valeur, aucun pupitre
n'est lésé. L'écrin que constitue le Royal Albert Hall n'est pas oublié dans le
choix des plans. Les plus mélancoliques se diront "pourquoi n'y étais-je pas présent ?" les plus optimistes diront "la
prochaine fois, j'y serai !" ; dans les deux cas les admirateurs
auront tout loisir grâce à ce DVD providentiel de voir et revoir les instants
magiques délivrés par Monsieur WILSON et ses complices. J'imagine aisément
qu'un stock dudit DVD aurait pu être vendu sans difficulté dès ce soir.
Sélection diffusée lors de l'avant-première
Intro
“Truth”
Nowhere
Now
Pariah
The
Creator Has A Mastertape
Refuge
People
Who Eat Darkness
Ancestral
Permanating
Song
Of I
Lazarus
Vermillioncore
Sleep
Together
Even
Less
The
Raven That Refused to Sing.
Pour
information, programmes de la série de trois concerts au RAH
|
||
MARDI 27
MARS
|
MERCREDI
28 MARS
|
JEUDI 29
MARS
|
Nowhere Now
|
The Sky Moves
Sideways (Phase One)
|
Nowhere Now
|
Pariah
|
Trains
|
Pariah
|
Home Invasion
|
Even Less
|
Home Invasion
|
Regret #9
|
How Is Your Life
Today ?
|
Regret #9
|
The Creator Has a
Mastertape
|
Blackfield
|
The Creator Has a
Mastertape
|
Refuge
|
Postcard
|
Refuge
|
People Who Eat Darkness
|
To the Bone
|
People Who Eat Darkness
|
Ancestral
|
Pariah
|
Ancestral
|
Arriving
Somewhere but Not Here
|
Home Invasion
|
Arriving
Somewhere but Not Here
|
Permanating
|
Regret #9
|
Permanating
|
Song of I
|
Routine
|
Song of I
|
Lazarus
|
Hand Cannot Erase
|
Lazarus
|
Detonation
|
Ancestral
|
Detonation
|
Song of Unborn
|
Happy Returns
|
The Same Asylum
as Before
|
Vermillioncore
|
Ascendant Here On
|
Song of Unborn
|
Sleep Together
|
People Who Eat Darkness
|
Vermillioncore
|
Blank Tapes
|
Don't Hate Me
|
Sleep Together
|
The Sound of Muzak
|
Permanating
|
Even Less
|
The Raven That
Refused to Sing.
|
Song of I
|
Blank Tapes
|
Refuge
|
The Sound of Muzak
|
|
The Same Asylum
as Before
|
The Raven That
Refused to Sing.
|
|
Heartattack in a Layby
|
||
Vermillioncore
|
||
Sleep Together
|
||
The Sound of Muzak
|
||
Song of Unborn.
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