mardi 7 juin 2022

KISS + The Last Internationale – PALAIS OMNISPORT PARIS BERCY (Paris 12e) – mardi 7 juin 2022

 

La reprise des tournées post-Pandémie est compliquée avec toutes ces dates qui se bousculent et se superposent mais il est des événements à ne pas rater, malgré tout…

Pour cette soirée, la configuration du Palais Omnisport de Paris-Bercy propose une capacité 17 000 personnes ; pourtant si la fosse est bien pleine, en revanche de nombreux sièges sont vides dans les gradins. L'organisation ferait bien de revenir à un prix unique pour la fosse et les gradins.

Dès que le spectateur pénètre dans l'arène, il ne peut qu'être impressionné par le décor. Chaque côté de la scène est surplombé de deux personnages gonflables aux effigies des membres de KISS, chaque duo étant accompagné d'un drap aux couleurs de la Kiss Army ainsi que des deux écrans latéraux rectangulaires. Y'a pas à dire, ça a de la gueule et ça annonce du lourd pour la soirée !

The Last Internationale [20h00-20h30]

Totalement inconnu à mon niveau, The Last Internationale est un groupe de rock américain, originaire de New York, fondé en 2008 par le guitariste Edgey Pires et de la chanteuse Delila Paz.

Le groupe se présente comme rebelle et engagé, notamment sur les questions écologiques et politiques. Leur affichage aux couleurs rouge et noir, ainsi que le patch à la gloire d'Ernesto Guevara ne laisse aucune équivoque et me rend ainsi très méfiant sur le contenu potentiellement démagogique ... Les commentaires que je lis sur leur compte Facebook ne font que confirmer ma prudence. Et d'ailleurs, ils poussent leur engagement jusqu'à cultiver un culte de la personnalité (fréquent chez leurs idoles) en manquant d'identifier le reste du groupe ; impossible de les trouver sur leur site officiel, ni sur leur mur Facebook. Pourtant l'exubérant et impliqué clavier aura donné de sa personne ce soir, ainsi que le batteur tout aussi anonyme…

Mais musicalement ça tient la route et ça me plait. Il s'agit d'un rock alternatif rugueux que l'on pourrait étiqueter de "garage rock" tant il est dépouillé de tout artifice. C'est puissant et entrainant. Surtout s'il on s'attache à suivre du regard la très jolie Delila, véritable sauterelle infatigable ! Elle est déchainée et n'est dépourvue ni de charme, ni de talent ; elle chante avec conviction et puissance et joue également de la basse à l'occasion. Les autres musiciens ne déméritent pas mais paraissent fatalement en retrait avec une telle égérie omniprésente !

Leur discographie propose "We Will Reign" (2014), "TLI Unplugged" (2017), Soul on Fire (2019).

En dépit de la réputation qui entoure le duo fondateur de Kiss, dont la mentalité mercantile les pousserait aux pires excès, il n'en demeure pas moins que ce soir je les trouve très généreux. Ils permettent non seulement à TLI de jouir d'une très bonne sonorisation, mais de surcroit des deux écrans latéraux !

A l'instar de leur scène, l'éclairage est sobre, dépouillé de couleurs mais suffisamment lumineux pour distinguer chaque pupitre. Leur fond de scène est constitué d'un gigantesque drapeau affichant leur nom sur fond des couleurs politiques dont je parlais ci-dessus.

Franchement réticent par principe au début (je me méfie viscéralement des donneurs de leçons et des propagandes simplistes), j'ai cependant été convaincu par leur prestation énergique. Leur musique ne brille pas d'originalité, quoique l'apport du clavier dans ce style me paraisse atypique, mais je gage volontiers que dans une structure plus intime, cela pourrait faire exploser les émotions !

Le public participe aux injonctions de la Belle qui n'hésite pas à descendre de la scène pour venir haranguer la fosse. Une bien belle et méritée ovation accompagne leur départ de scène.

Ces adeptes du secret ne me permettent pas de déterminer les titres interprétés ce soir, mais ils mériteraient d'être réécoutés dans une plus petite salle. Je les imagine au Supersonic…

PROGRAMME

(à déterminer)

 

KISS [21h15-23h15].

Le guitariste Paul Stanley (né Stanley Bert Eisen, le 20 janvier 1952 à Manhattan, New York City) et le bassiste Gene Simmons (né Chaim Witz, le 25 août 1949 à Haifa, Israel) ont fondé KISS dans le Queens à New York en 1973 et sorti leur premier album éponyme en 1974. C'est avec "Hotter Than Hell", paru la même année, que le groupe assoit sa notoriété, contribuant ainsi à solidifier les fondements du hard rock. Misant beaucoup sur des mises en scènes spectaculaires (scènes mobiles, effets pyrotechniques, explosions, pluies de confettis, …), sur leurs costumes de scènes et sur leurs extravagants maquillages devenus légendaires, KISS va devenir, à la fin des années 1970, le groupe le plus populaire des Etats-Unis. Le succès attisant les convoitises, la cupidité et les égoïsmes, de nombreux changements au sein de la formation ne parviendront pas à déstabiliser le duo fondateur qui aura quand même vendu plus de 150 millions d’albums à travers le monde. Au passage, de nombreux artistes auront pu compter sur le tremplin de leur notoriété, notamment aux Etats-Unis : RUSH et ZZ-Top en 1974 et 75, Sammy Hagar en 77, AC/DC en 78, Judas Priest et Cheap Trick en 1979, Iron Maiden en 1980, Motley Crüe en 1983, … liste non exhaustive ! 

C'est donc, quoiqu'on en pense, un groupe mythique qui revient faire ses adieux à l’occasion de sa tournée “End of the Road”, qui avait débuté en 2019 et dont le concert parisien du 09 juin 2020 fut reporté au 08 juin 2021, puis enfin à ce jour, à cause de cette foutue Pandémie !

Le 16 juin 2015, je prétextais accompagner mon fils pour qu'il assiste au moins une fois à ce grand cirque américain. Aujourd'hui, il a pris l'initiative seul de s'y rendre. Il me fallait donc un autre prétexte pour m'y rendre dans ce calendrier déjà pourtant bien chargé ; j'accompagne ma p'tite Fée qui, en dépit d'une longue expérience musicale, n'a toujours pas vus lesdits saltimbanques… Oui, je continue à me cacher derrière des prétextes et de fausses excuses ; je peine à assumer ma démarche, en fait. Comme je le racontais déjà dans mon récit de leur concert en 2015, je conserve encore les stigmates des chamailleries entre chapelles de hardos des 80's ! J'étais partisan de la bande à Angus quand d'autres étaient partisans de celle à Paul ! Ce n'est qu'une fois démasqués que j'ai daigné aller les voir le 31 octobre 1983, juste après la parution de "Lick it Up" et encore, c'était sur invitation de tonton Zézé. Leur prestation du 20 aout 1988 à Castle Donington (avec Iron Maiden en tête d'affiche !) m'avait incité à les revoir le 13 septembre 1988 au Zénith. Ce n'est ainsi que la cinquième fois que je les revois ce soir …et pourtant, sur le plan visuel, c'est un spectacle qui ne déçoit jamais, ce soir encore moins !

Je retrouve ainsi, sept années après, les quatre mêmes énergumènes, à savoir : Paul STANLEY (guitares/chant) et Gene SIMMONS (basse/chant), demeurent entourés d' Eric SINGER (batterie et chœurs, allers/retours dans le groupe 1991–1996, 2001−2002, puis présent depuis 2004) et de Tommy THAYER (guitare, présent depuis 2002).

Le concert tarde à commencer ; en dépit d'une succession de titres légendaires dans les enceintes, l'auditoire s'impatiente d'entendre enfin les notes mythique de Led Zep, traditionnellement annonciatrices du début… Il est 21h15 passé lorsqu'enfin le moment arrive dans l'excitation générale ! Après plus de deux minutes interminables (au point de m'agacer d'entendre Robert Plant !), la chute du rideau estampillé KISS laisse apparaitre un premier aperçu de la monstrueuse scène mobile ! Nous subissons un déluge d'éclairages, d'effets spéciaux, de feux d'artifices, de pétards et fumigènes alors que trois plateformes descendent du plafond avec sur chacune d'elles Gene, Paul ou Tommy. Enorme introduction !

Pour avoir consulté au préalable les programmes des deux derniers concerts de la tournée, c'est sans surprise que "Detroit Rock City" ouvre le bal (comme en 2015), en laissant percevoir une sonorisation avantageant un peu trop les basses fréquences à mon sens. Mais rien de trop grave, cela reste audible et j'estime même pouvoir m'exempter des protections auditives.

L'éclairage est tout simplement fantastique. Sa densité et sa diversité me rappelle celui de Genesis (et ce n'est pas rien de le dire !). Le fond de scène est constitué d'un immense écran géant sur lequel seront diffusées les images (d'une grande qualité de résolution) montrant la plupart du temps les plans filmés en direct, mais aussi des illustrations correspondants aux thèmes abordés. Enorme mise en scène là aussi !

Les titres se succèdent avec une référence marquées aux 70's. Mais les 80's ne sont pas omises avec la reprise à ma grande satisfaction de "Lick it Up" à l'occasion duquel Gene souffle le feu, au sens propre comme au figuré ! Au rayon effets spéciaux, pendant "Love Gun" Paul sera passé juste au-dessus de ma tête, suspendu à une tyrolienne qu'il le menait de la grande scène vers une miniature au milieu du public. Il accomplit le chemin inverse après un "I Was Made for Lovin' You" qui secoua plus d'un cou parmi un public aussi hétéroclite que décomplexé dans la pénombre ; j'ai même vu (et filmé !) un keupon accentuer ostensiblement le rythme disco avec sa coupe iroquois ! hahaha… Bref, nous étions tous là pour faire la fête et le final nous en donna encore davantage l'occasion.

KISS aurait voulu nous en mettre plein la vue pour leurs adieux, qu'il ne s'y serait pas pris autrement !

Bon, et la Musique dans tout ca ? Ah bah oui parce que c'était réputé être davantage un concert qu'un spectacle musical. La musique de Kiss navigue entre les eaux hard-rock traditionnel et glam-rock avec beaucoup d'efficacité, et d'harmonie. Beaucoup de titres sont ravageurs aux refrains entêtants. Mais je n'y décèle pas de talent particulier. A cet égard les soli me parurent ce soir parfaitement dispensables. Celui d'Eric Singer, aussi exubérant que poseur, m'a semblé bien insipide. Pendant le solo de Gene Simmons, j'hésitais entre la consternation et l'impatience que cela se termine, jouant sur les lumières et des grimaces aux limites du ridicule.

Je ne demande pas que chaque artiste montre impérativement une virtuosité extraordinaire, cela en deviendrait lassant. C'est juste qu'un peu plus de modestie, d'humilité ne tue pas et que le reste de leur prestation aurait très largement suffit à satisfaire l'auditoire.

Le public composé en grande partie d'admirateurs inconditionnels, maquillés et vêtus comme il se doit, n'y aura vu que du feu. Pour eux, ces américains sont les meilleurs épicétou. Inutile de perdre son temps à tenter de les convaincre qu'il existe d'autres sensibilités musicales à explorer. Comme celles que j'ai ressenties lors du concert de Mostly Autumn, auquel je viens d'assister vendredi dernier. Mais à quoi bon, ces petits soldats de la Kiss Army sont adorables dans leur genre, animés d'une passion qui transcende les générations ; ce soir il y avait beaucoup de calvities, de têtes grises masculines ou féminines, mais aussi un grand nombre d'enfants (la plus jeune avait 5 ans !) également grimés !

Tout ce beau monde a terminé la soirée avec un rappel constitué d'abord de "Beth" joué au piano et chanté par Eric qui, sans vouloir paraitre grincheux, m'a semblé bien meilleur chanteur que batteur ! Sauf que là aussi il y a eu faute de goût ; pourquoi avoir accompagné cette belle et apaisante séquence musicale d'une bande-son, mielleuse qui plus est !? Fort heureusement, ce fut ensuite l'apothéose avec un lâcher de ballons durant un tonitruant "Do You Love Me" et des jets de quantité industrielle de confettis et de rubans, durant le festif "Rock and Roll All Nite" ! Les flammes, fumées, étincelles et explosions finales auront sans doute marqué tous les esprits présents ! Sans doute un chant du cygne pour les parisiens, auxquels Paul rappelle toute son affection, en s'approchant de la caméra une dernière fois !

KISS nous a interprété vingt titres, soit trois de plus qu'en 2015, dont cinq titres issus de "Destroyer", quatre titres issus de "Kiss", deux titres issus de "Creatures of the Night", et un titre de plusieurs autres opus ainsi répartis :

PROGRAMME :
Bande-son introductive : Rock and Roll (Led Zeppelin)
Detroit Rock City (Destroyer, 1976)
Shout It Out Loud (Destroyer, 1976)
Deuce (Kiss, 1974)
War Machine (Creatures of the Night, 1982)
Heaven's on Fire (Animalize, 1984)
I Love It Loud (Creatures of the Night, 1982) Gene souffle le feu
Say Yeah (Sonic Boom, 2009)
Cold Gin (Kiss, 1974)
solo de Tommy Thayer
Lick It Up (Lick It Up, 1983)
Calling Dr. Love (Rock and Roll Over, 1976)
Tears Are Falling (Asylum, 1985)
Psycho Circus (Psycho Circus, 1998)
Solo d' Eric Singer
100,000 Years (Kiss, 1974) dernier couplet uniquement
solo de Gene
God of Thunder (Destroyer, 1976)
Love Gun (Love Gun, 1977) Paul traversant la salle en tyrolienne, puis s'exprime sur une scène miniature
I Was Made for Lovin' You (Dynasty, 1979) Paul quitte la mini scène pour finir le titre
Black Diamond (Kiss, 1974)
RAPPEL :
Beth (Destroyer, 1976) Eric seul au piano et au chant, …accompagné d'une bande-son.
Do You Love Me (Destroyer, 1976) Lâcher de ballons.
Rock and Roll All Nite (Dressed to Kill, 1975) jets de confettis, puis de rubans.

Bande-son finale : God Gave Rock 'n' Roll to You II.

Nous ne nous attardons pas à l'échoppe. Si j'ai souvent des scrupules à ne pas aider les artistes, ce soir je m'abstiens sans mal de me procurer un tshirt,… à 40 € qui plus est !!

Mais bon je ne souhaite pas conclure sur cette humeur pisse-vinaigre ; je répète qu'avec ma P'tite Fée nous avons passé une excellente soirée (de heavy-music-hall… oups pardon !) de concert. Nous sommes tous sortis avec le sourire. Ça tombe bien, c'était le but recherché.

Vidéo du final et rappel : Do You Love Me et  Rock and Roll All Nite 
Cette vidéo est en exclusivité sur ce site (non répertoriée sur YT)

vendredi 3 juin 2022

MOSTLY AUTUMN – Spirit of 66 (Verviers, Belgique) – vendredi 3 juin 2022

LE SITE

Relativement éloignée de Paris (environ 400km/4heures de routes), sise dans la province belge de Liège, place du Martyr, 16 à Verviers (4800), cette salle attirait mon attention depuis quelques années déjà, souvent inscrite dans les programmes de tournées de mes artistes favoris. La ville est arrosée par la Vesdre, ce dont ce serait bien passé le Spirit of 66 en juillet 2021, lorsque des inondations monstrueuses ont tout dévasté. J'ai bien cru alors que mon objectif tomberait aux oubliettes ...

Une petite recherche historique m'apprend que depuis juin 1995, cet emplacement d'un ancien cinéma a dans un premier temps cherché sa vocation, d'abord simple salle de spectacles locaux. Petit à petit, grâce à Francis Geron, son rayonnement déborde largement de la région de Liège.

Le Spirit of 66, dont la décoration se réfère logiquement à la célèbre route américaine, organise entre 15 et 20 concerts par mois, ce qui fait de cette salle une des plus actives de Belgique. D'une capacité d'accueil de 350 personnes, elle peut légitimement s'enorgueillir d'avoir accueilli de nombreux artistes, tels que Camel, Caravan, Glenn Hughes, Uli Jon Roth, Uriah Heep, Porcupine Tree, Saga, Status Quo, Steve Hackett, Steve Howe, Ten Years After, Tony Levin, …

Il m'aura fallu attendre ce concert pour enfin mettre les pieds dans ce lieu devenu mythique ! L'extérieur ne paie vraiment pas de mine ; la façade ferait davantage penser à ce qu'il était à l'origine ; un p'tit cinéma de quartier aujourd'hui délabré…  Mais en s'approchant, on tombe sur les affiches de programmation avec envie et admiration. Une fois à l'intérieur nous tombons sous le charme. Le bar est magnifique, la salle est fort bien agencée surplombée d'une mezzanine accessible par un escalier latéral, en bois. A l'image de la taille de l'auditorium, la scène n'est pas bien grande mais sa profondeur permettra quand même d'accueillir les sept musiciens sans inconfort !

LE GROUPE

MOSTLY AUTUMN, originaire de York, (North Yorkshire) s'est formé au milieu des années 1990, alors que ses membres fondateurs reprenaient principalement des titres de Pink Floyd. Au fil du temps et des changements d'effectifs, leur musique s'est forgé une identité, semblant fusionner Pink Floyd et Fleetwood Mac, mêlant avec brio des thèmes folkloriques traditionnels celtiques, du rock puissant et mélodique.

Ce soir, autour des deux cofondateurs Bryan Josh (chant et guitares, depuis 1995), et Iain Jennings (claviers, de 1995 à 2005, puis depuis 2010), nous retrouvons Olivia Sparnenn-Josh (chant principal depuis 2015, mais chœurs, percussions, flûte à bec, depuis 2004), Angela Gordon (flûtes, claviers, percussions, et chœurs, de 1999 à 2007, et depuis 2015), Chris Johnson (guitares rythmiques et acoustiques, chant, claviers, de 2006 à 2007, et depuis 2014), Andy Smith (basse, depuis 2000) et de Henry Rogers (batterie, depuis 2018).

Depuis 1998, MOSTLY AUTUMN a produit quatorze albums, le dernier étant le superbe "Graveyard Star" paru le 24 septembre 2021.

Et pourtant, j'ai tardé à connaître leur talent. Je voyais leur nom apparaitre plus souvent qu'à leur tour dans les débats de mes amis mélomanes sur les réseaux sociaux. Impardonnable, en octobre 2018, je n'étais pas allé à la sixième édition du festival prog en Beauce … Bref, il aura fallu toute la bienveillante insistance de Pascal (Il se reconnaitra ; merci !) pour que je tombe enfin sous le charme avant de me décider de partir à l'Aventure, avec ma P'tite Fée elle aussi séduite !

LE CONCERT

Nous parvenons sans difficulté à nous positionner au premier rang, toujours confronté au même dilemme entre cette place de choix pour observer les musiciens de près, et une place à proximité de la console de sons qui garantirait une acoustique idéale… Mais bon, nous sommes en phase découverte et nous restons en compagnie de nos amis pour partager nos émotions au plus près de l'action !

MOSTLY AUTUMN [20h30-21h30 – 21h53 -- 23h14].

La sonorisation s'avère satisfaisante, en dépit de notre (relative) proximité avec la batterie ; la voix d'Olivia peine à être perceptible au début de la prestation mais cette impression s'estompera heureusement au fil du concert. A l'instar de chaque pupitre, d'ailleurs ; Un pur régal auditif à la hauteur de leur exigence portée sur la qualité de leurs harmonies.

L'éclairage n'est pas bien riche mais suffit cependant à mettre en valeur les artistes dans les atmosphères requises. Suffisant en tous cas pour assurer de beaux clichés aux chasseurs d'images. Pas d'écran, ni de fond de scène ; The Spirit of 66 s'inscrit fièrement sur le mur.

J'hésite à me lancer dans une description de leur prestation, comme souvent lorsqu'il s'agit d'évoquer une telle densité d'atmosphères exprimées avec tant de talent. Comme toujours, rien ne vaut le vécu ; mon modeste récit ne peut que soutenir la mémoire de ceux qui l'auront vécu réellement, mais j'ambitionne qu'il donne envie aux curieux d'en savoir davantage sur ces anglais. Car leur faible notoriété à ce stade de leur existence est tout simplement scandaleuse.

Dès l'entrainant titre d'introduction (Tomorrow Dies), l'auditeur comprend que la voix d' Olivia Sparnenn tient une place prépondérante dans la sidération pour la musique du groupe. Quel timbre magnifique ! Quelle éloquence dans l'expression du chant, dans les nuances et vibratos émouvants !! Une puissance vocale maitrisée à merveille qui me surprend au regard de la femme que je n'imaginais pas aussi fine et frêle avant de l'avoir devant mes yeux. Sa beauté naturelle est pourtant peu mise en valeur ; sa séduction dépasse largement l'esthétique. Sa voix somptueuse ne faiblira jamais durant les deux heures vingt du concert. Il faut préciser qu'elle est admirablement suppléée par les voix d' Angela Gordon, de Bryan Josh et de Chris Johnson, qui interviennent alternativement ou en duo, ou ensemble. Pour moi qui attache une importance particulière aux voix, je suis aux anges !


Nous percevons dans la foulée toute la cohérence harmonique des sept musiciens, l'apport de chaque pupitre est savamment dosé sous l'autorité vigilante d' Iain Jennings qui semble surveiller chaque intervention d'un regard et d'une oreille implacable. Chaque musiciens aura suscité mon admiration à tour de rôles ; même le bassiste et le batteur à qui incombent le rôle ingrat mais essentiel d'assurer les rythmes tantôt chaloupés tantôt magiquement délicats. Angela Gordon, outre son soutien vocal, démontre également un admirable talent aux flutes (traversière, à bec, …) et aux claviers additionnels. Pieds nus, elle sort fréquemment de son retrait en fond de scène pour mettre légitimement en valeur ses interventions. Bien sûr, je ne peux pas minorer les splendides soli de Bryan Josh dont la sensibilité rappelle immanquablement celle de nos héros favoris tels que David Gilmour, Andy Latimer, Steve Rothery, Nick Barrett. Je ne peux minorer davantage le pupitre rythmique de Chris Johnson qui, outre ses interventions délicatement chantées, alterne sa guitare sèche (dont le coffre est troué par l'usure du passage énergique de son médiator !) et sa guitare électrique pour accompagner efficacement les titres. Ce personnage m'a particulièrement touché par la sensibilité exprimée dans son chant ; jamais exubérant mais toujours juste et essentiel.

Je pourrais décrire chaque titre et chaque musicien mais je crains de pouvoir communiquer toute l'émotion et l'admiration que suscitent ces maudits anglais, qui décidément maitrisent franchement notre art musical favori. Leur sens des harmonies font d'eux réellement les maîtres du rock progressif en général et, en l'occurrence, du néo-prog, quoiqu'il soit bien difficile de caser MOSTLY AUTUMN dans un style particulier. Car leur rayonnement déborde sur des horizons folkloriques, souvent celtiques, parfois à la limite de la country (Skin of Mankind). Leur musique produit d'infinies combinaisons de motifs auditifs qui emmènent l'auditeur dans des voyages étourdissants !

Bien évidement dans une telle vague d'émotions, la réaction du public ne peut qu'être enthousiaste. Les acclamations semblent toucher les artistes, nous sommes en communion. Plutôt modestes, ils ne saluent pas particulièrement le public en quittant la scène. Nous aurions sans doute pu leur accorder une longue ovation s'ils étaient restés un peu devant nous pour partager cet instant de bonheur. Mais bon, cette modestie est à leur honneur.

Vingt et un titres, dont cinq (sur les douze) du dernier opus "Graveyard Star" (2021), trois de issus de "White Rainbow" (2019), quatre issus de "Sight of Day" (2017), trois issus de leur superbe premier opus "For All We Shared..." (1998), deux issus de "Heart Full of Sky" (2006), un titre issu de "Passengers" (2003), un titre issu de "The Last Bright Light", un titre issu de "The Spirit of Autumn Past" (1999) et une reprise issu de l'album de Josh & Co. Limited "Transylvania - Part 1 - The Count Demands It "(2016).

PROGRAMME
 
ACTE 1:
Tomorrow Dies (Sight of Day, 2017)
Spirit of Mankind (Graveyard Star, 2021)
The Spirit of Autumn Past, Part 2 (The Spirit of Autumn Past, 1999)
The Last Climb (For All We Shared…, 1998)
Gaze (Heart Full of Sky, 2006)
This Endless War (Graveyard Star, 2021)
Back in These Arms (Graveyard Star, 2021)
Passengers (Passengers, 2003)
Mother Nature (The Last Bright Light, 2001)
ACTE 2:
In for the Bite (reprise de Josh & Co. Limited) (Transylvania - Part 1 - The Count Demands It, 2016)
Into the Stars (White Rainbow, 2019)
Western Skies (White Rainbow, 2019)
Skin of Mankind (Graveyard Star, 2021)
Nowhere to Hide (Close My Eyes) (For All We Shared…, 1998)
Changing Lives (Sight of Day, 2017)   Chris Johnson
Silver Glass (Heart Full of Sky, 2006)
Heart, Body and Soul (Sight of Day, 2017)
White Rainbow (White Rainbow, 2019)
RAPPEL :
The Harder That You Hurt (Graveyard Star, 2021)
Heroes Never Die (For All We Shared…, 1998)
Forever and Beyond (Sight of Day, 2017).

A leur échoppe je demande au vendeur si, à tout hasard, il ne disposerait pas d'un exemplaire de l'édition limitée de "Graveyard Star" que je n'avais pas su saisir avant son épuisement sur leur site. Il se penche sur moi, pour me chuchoter qu'il lui en resterait bien un exemplaire … il se retourne et me ressort une enveloppe contenant le précieux reliquat !!! Dans la série "qui ne demande rien, n'a rien …", voilà une regrettable lacune comblée pour 30 € (oui, quand même mais bon …) ! J'acquiers également l'avant dernier opus "White Rainbow" pour 15 €. Je m'abstiens de prendre le t-shirt qui ne montre malheureusement pas les dates de cette tournée.

Muni de l'objet convoité, je me suis mis en quête des musiciens pour leur faire dédicacer. Exercice auquel ils se sont volontiers prêtés après une petite attente après le concert. Adorables, tous sont venus discuter avec leurs admirateurs, excepté Bryan Josh qui a fait savoir qu'il se sentait souffrant (ce que personne n'avait remarqué durant la soirée). Tous furent affables et souriants, y compris Olivia, qui m'accorda un portrait avec ma  P'tite Fée. Angela, qui m'a semblée particulièrement simple et gentille, se chargea même de porter mon livret à Bryan pour lui faire dédicacer en arrière scène. J'ai pu vérifier l'amabilité de Chris en lui faisant part de mon intrique pour l'état de sa guitare !

Bref, le lecteur de ce p'tit récit l'aura compris, ces gens-là m'ont séduit, définitivement !

Une si belle soirée en ce royaume de Belgique ne pouvait pas s'arrêter là ; nous tombons dans une embuscade improbable ; "Le Chapuis", bistrot jouxtant la salle et tenu par un très exubérant Salah. Tel un Marius tunisien tout droit sorti d'un Pagnol, nous a retenus jusque bien au-delà de l'heure légale de fermeture ! Assis en terrasse par cette belle soirée printanière, nous (ma p'tite Fée, Marc et Michel) avons commencé à la bière avant de finir au rhum sorti d'on ne sait où ! La convivialité du monsieur finissait même par attirer tous les bois-sans-soif des environs, frustrés par les autres fermetures… Lorsque nous sommes rentrés à notre point de chute, l'hôtel des Ardennes il était plus de trois heures du matin… Le lever du corps sera pénible. C'est aussi cela, la Belgique !

dimanche 29 mai 2022

HEART LINE – La Boule Noire (Paris 18) – dimanche 29 mai 2022.

 

La direction de la Boule Noire boudait depuis quelques années notre style de musique, mais six mois et demi après MOLYBARON, je suis content d'y revenir pour soutenir un autre nouveau groupe français très prometteur !

La Pandémie et le confinement n'aura pas eu que des effets négatifs ; HEART LINE est un nouveau projet conçu par le guitariste lorientais Yvan Guillevic en 2020. Il a ainsi décidé de promouvoir un style de hard mélodique et puissant qui a séduit bon nombre de mélomanes de ma génération. C'est grâce au referendum de fin d'année 2021 organisé sur RockMeeting que j'ai découvert, intrigué, l'existence de ce groupe qui défiait avec insolence les plus grands dans le classement … Ce n'est qu'à ce moment que j'ai percuté qu'il s'agissait d'un nouveau groupe autour de Yvan, que j'avais déjà apprécié par ailleurs avec PYG (merci Lionel !). Cette fois, Yvan GUILLEVIC (YGAS, PYG, United Guitars) me semble être passé un cran au-dessus avec un album vraiment très séduisant, à la hauteur des grosses productions américaines. Il s'en est donné les moyens artistiques en s'entourant d'Emmanuel CREIS (Shadyo, Equinox ; chant), Jorris GUILBAUD (Devoid, Shadyon ; claviers), Dominique BRAUD (YGAS, EBH ; basse), et Walter FRANÇAIS (Shadyon ; batterie). Ensemble, ils ont écrit des compositions solides avec des arrangements et intros particulièrement soignés. Notons toutefois que Anne Sorgues* (YGAS-YvanGuillevicAnneSorgues), présente ce soir dans le public, a écrit les paroles de trois titres "Once In A Lifetime", "I Long To Rise", et "Back in the Game".

Le groupe est soutenu par le label allemand "Pride & Joy Music"(Soul Food Music / Europe), qui a permis la parution européenne du premier album "Back In The Game" le 19 novembre 2021. Mais comme d'habitude, l'élite culturelle de notre douce France a ignoré cette parution, pourtant digne d'intérêt à plus d'un titre ! En l'absence d'un soutien médiatique conséquent, la salle est cependant parvenue à attirer une petite assemblée, difficile à quantifier, mais composée assurément de vrais mélomanes avertis. C'était leur premier concert parisien et je compte bien le promouvoir à mon modeste niveau, pour tenter d'accroitre leur notoriété.

Afin de ne pas laisser ricaner le lecteur d'un prétendu paradoxe dans ma démarche de ce soir, je tiens à le rassurer dans un petit préambule au récit. Ceux qui me connaissent savent combien je porte haut l'étendard de l'ardent défenseur de la langue française dans le rock. Ceux-là pourraient légitiment s'étonner que je me rende à un concert célébrant le hard français … anglophone. Bah ouai, mais après quatre décennies à trainer mes semelles dans les salles de concerts, je n'en suis plus à une contradiction près, hein ! Et puis cette nouvelle production de Yvan GUILLEVIC me parait suffisamment convaincante pour justifier une exception qui confirme ma règle. Je m'estime assez tolérant pour admettre que la musique de HEART LINE est conforme à la qualité attendue pour ce style, et tant pis pour mes principes.

Mais bon, je continue à brandir ma petite pancarte revendicatrice ; je persiste à valoriser les exemples réussis du rock francophone qui ne manquent pas ; ni dans le passé (TRUST, TELEPHONE, VULCAIN, BANLIEUE EST, STOCKS, KLAXON notamment), ni dans le présent (LAZULI, MANIGANCE, …). Qu'on ne m'oppose pas l'argument commercial qui prétendrait que l'anglais serait LA langue du rock ; cela ne tient pas une seconde face au succès colossal de RAMMSTEIN (…entre autres). Je demeure convaincu que les lignes de chant d'Emmanuel sonneraient tout aussi bien en français. Cela aurait d'ailleurs au moins le mérite d'ajouter une touche d'originalité, une transgression des codes et des sons déjà entendus. Il suffit, pour s'en convaincre, de réécouter la récente réédition de l'album "Musique Dans La Peau" de KLAXON (paru initialement le 21 juin 1982). Tous les choix artistiques sont respectables certes, mais j'ai un avis en tant que modeste auditeur, que je tiens à revendiquer ici. Comme dirait l'autre, c'est mon avis et je le partage, voilà qui est fait n'en parlons plus (pour cette fois !).

Puisqu'ils le revendiquent eux-mêmes, je ne pense pas insulter HEART LINE en soulignant une influence marquée par la mouvance du hard mélodique et puissant des années 80. Chacun, en fonction de son vécu, trouvera des similitudes avec tel groupe ou tel autre. Personnellement, en écoutant le chant comme les guitares, l'ensemble m'évoque tantôt JOURNEY (Steve Perry), tantôt FOREIGNER, parfois BON JOVI. Honnêtement, je ne peux pas me vanter d'en être un grand spécialiste, puisque à l'âge d'or de ces groupes-là, j'étais davantage sensible à un rock plus explosif, tel que celui des anglais (Motörhead, Judas Priest, …) ou encore celui des américains hors normes (Metallica, …). Pour me détendre, mes références Nord-américaines étaient plutôt RUSH, BOSTON, BLUE OYSTER CULT, ou VAN HALEN.

Néanmoins, ces sonorités calibrées pour les radios en FM avaient fini par laisser des traces dans ma mémoire, ne fut-ce que par l'intermédiaire des programmations de Tonton Zézé sur Wango-Tango, mais également par mes participations à des festivals…

Tel est mon contexte psychologique qui justifie ma démarche de ce soir. C'est donc entretenu par une certaine nostalgie que j'emmène ma P'tite Fée à cette messe d'un autre temps.

HEART LINE [20h20-21h45] jouera seul ce soir, à l'instar de Molybaron ici même en dernier lieu.

L'auditorium ne m'a pourtant pas toujours laissé de bons souvenirs, mais ce soir la sonorisation m'a paru très bonne. Il faut croire que l'ingé-son était cette fois à la hauteur de l'enjeu. Certes, il y aura autant d'avis que de paires d'oreilles, les uns attendant davantage de puissance au micro, les autres à l'ampli ici ou là … mais franchement, le confort d'écoute était très agréable. Les protections auditives à peine nécessaires. Chaque pupitre fut perceptible, même depuis le premier rang, où nous étions calés avec mon fils et ma p'tite Fée.


En fond de scène était étendu le rideau estampillé au logo du groupe. L'éclairage lumineux et coloré m'a permis de bonnes prises de photo. La taille modeste de la scène n'a pas semblé pénaliser le jeu du groupe, le chanteur a pu exploiter l'espace pour exprimer un réel charisme.

Les musiciens montrent tous une belle maitrise de la scène, ainsi qu'une cohésion qui parvient à reproduire assez fidèlement les sons produits dans "Back in the Game". Nous nous sommes souvent échangés des regards ébahis dans le public. A tout seigneur, tout honneur, Yvan GUILLEVIC a démontré avec sa guitare tout son talent, par des soli bourrés de sensibilité et d'énergie et de conviction. Mais honnêtement ce n'était pas vraiment une surprise. En revanche, à l'écoute du disque, il était permis de s'interroger sur la capacité du chanteur à interpréter correctement les titres ambitieux sur scène. Eh bien, je ne ferai pas durer le suspense plus longtemps, j'ai été époustouflé par le timbre, la tessiture, le charisme de cet artiste exceptionnel ! Je n'en suis pourtant pas à mon premier concert, mais je pense sincèrement qu'Emmanuel est pour moi actuellement le meilleur chanteur français (mais pas francophone, je le concède). En dépit d'une remarquable éloquence, je n'ai pas pigé un traitre mot de ce qu'il chantait, et pourtant sa force de conviction et son interprétation auraient pu me convaincre de tout et son contraire !

Les autres musiciens ont assumé leur pupitre avec régularité et efficacité. J'ai apprécié l'absence de bandes-son, trop souvent inhérentes au genre. Exception notable ; pour l'introduction de "Fire Dance", avec le son d'une moto (rappelant celle de "Wheel of Steel" de Saxon !).

Soixante-quinze minutes de concert, c'est un peu court, surtout sans première partie de soirée. Mais la prestation n'en fut pas moins convaincante et réussie. Gageons qu'avec un deuxième album (en cours) ils pourront allonger un peu leur temps de passage. En tous cas, l'auditoire fut conquis avec seize titres, dont l'intégralité des onze titres issus de l'opus promu ce soir. Nous avons eu droit en outre à un titre inédit, qui sera probablement inclus dans l'album en préparation. De surcroît, HEART LINE a une la bonne idée d'interpréter quatre reprises. Personnellement, je n'avais reconnu que celle de JOURNEY, connaissant un peu moins TRIUMPH et pas du tout AVIATOR, ni Paul LAINE. Objectif atteint, puisque ces titres me donnent envie de réécouter ces groupes.

PROGRAMME

Fighting To Live (Back in the Game, 2021)
Hold On (Back in the Game, 2021)
Front Line (reprise de AVIATOR)
I’m In Heaven (Back in the Game, 2021)
Back in the Game (Back in the Game, 2021)*
I Long To Rise (Back in the Game, 2021)*
In The City (Back in the Game, 2021)
Never say never (reprise de TRIUMPH)
Stranger In The Night (Back in the Game, 2021)
Fire Dance (Back in the Game, 2021)
Once In A Lifetime (Back in the Game, 2021)*
Edge of the Blade (reprise de JOURNEY)
I am the Night (nouveau titre, inédit)
One Night In Paradise (Back in the Game, 2021).
RAPPEL :
We are the Young (reprise de PAUL LAINE)
On Fire (Back in the Game, 2021).


Après le concert, nous nous rendons à leur échoppe pour nous procurer le CD (16€), avant de le faire dédicacer par le quintet, qui s'est immédiatement rendu très disponible auprès du public. Au comptoir nous échangeons les impressions, et posons pour quelques portraits autour d'une bonne mousse pour clore une bien belle soirée !






samedi 21 mai 2022

WHERE MERMAIDS DROWN – HUBRIS - Supersonic (Paris 12e) – samedi 21 mai 2022

Loin de prévoir une soirée musicale, nous nous étions mis en goguette, avec mon fils et ma P'tite Fée. Notre tournée des bars était bien entamée (nous aussi d'ailleurs !) lorsque mon fils, nous présente le Supersonic où nous dit-il des groupes sympa peuvent se produire.

Le nom "Supersonic" ne m'était pas inconnu (non je n'évoque pas le Concorde !) ; durant la Pandémie son concept s'était déplacé astucieusement dans la cour extérieure du Trabendo, pour organiser une soirée promotionnelle du nouvel album de POGO CAR CRASH CONTROL, le 16septembre 2020.

Le Supersonic a ouvert en janvier 2016, mais en fait c'était déjà un lieu de soirées musicales depuis de nombreuses années sous le nom d'OPA-Bastille. Situé dans une ancienne fabrique, au 9 rue Biscornet, 75012 Paris, il est à moins de cinq minutes du métro Bastille). Cet espace s'inscrit sur la cartographie de la vie nocturne parisienne, alternant ses fonctions pour répondre aux besoins des fêtards parisiens. Il se métamorphose en club électro après 23 heures, le vendredi et le samedi jusqu’à l’aube. Mais c'est dans sa version bar-concert que je le trouve très intéressant. Dans un cadre atypique, avec sa grande baie vitrée, ses murs en briques et sa mezzanine, son espace permet au public de profiter d'une bonne acoustique à tous les niveaux. Toutefois, le point de vue plongeant depuis la mezzanine n'est réel que depuis les deux premiers rangs. Il s'est donné pour vocation de faire découvrir les nouveaux talents de la scène pop indépendante et rock française avec des concerts gratuits toute la semaine.

Seul point gênant, c'est le prix des consommations mais on peut considérer qu'il se justifie par l'entrée gratuite pour assister à des concerts, dès lors que la musique convient.

Nous atterrissons avant la prestation de deux groupes qui m'étaient totalement inconnus et qui ont su nous séduire, alors que nous n'étions pas prédisposés à écouter leur musique. Le genre de surprise qui est toujours agréable à vivre.

WHERE MERMAIDS DROWN [21h30-22h20].

Originaire de Lyon, Where Mermaids Drown ("où les sirènes se noient", quel joli nom !) est actuellement composé de Jean-Sébastien Mattant (batterie), entouré de valeureux mais anonymes collaborateurs ; la postérité pourra essayer de retenir "JP" (basse), "Nello" et "Pierrick" (guitares). Je ne trouve pas davantage d'information sur les sites les concernant.

Cette tournée européenne est l'occasion de promouvoir "And the raging winds do blow " un mini-CD/3 titres paru le 9 avril 2021, qui comprend trois titres "One Week", "My Driasis", et "Brine Pool".

Leur musique purement instrumentale pourrait être qualifiée de post-rock, mais j'estime que ce serait un peu réducteur, à mon sens. Je préfère évoquer un rock atmosphérique incorporant des rythmes, des harmonies, des mélodies, des progressions harmoniques épiques, dramatiques, et fortes qui m'ont envouté dans une sorte de transe émotionnelle pour peu que je ferme les yeux. Mais j'admets volontiers que mon ébriété du moment ne fut pas étrangère à cette sensation. Ma perception positive de cet univers m'étonne a posteriori car dans le même style j'étais resté hermétique au concert de MOGWAI le 25 mai 2018. Le contexte, sans doute…

La sonorisation fut excellente, et l'éclairage correct. Pas de décor particulier hormis un éclairage complémentaire (bienvenu pour distinguer les visages et faciliter quelques belles images). La seule bande-son perçue fut une courte séquence de voix masculine sensée entretenir une ambiance dispensable à mon avis.

L'espace scénique est fatalement réduit et impose aux musiciens un relatif immobilisme. Mais leur investissement évident ne pouvait qu'emmener le proche auditoire dans une franche communion.

Leur prestation fut donc réussie et provoqua immanquablement l'adhésion du public ravi. Ses acclamations appuyées ne seront pas parvenues à obtenir un rappel, en raison d'un créneau horaire restreint.

Sur Cinq titres interprétés deux sont issus du dernier EP que nous nous sommes procurés volontiers (7€) avant d'en obtenir une dédicace. J'aurais bien apprécié disposer d'un CD avec le superbe "Rio Plata" mais aussi "We grew up together" dont la version de ce soir m'a semblé différence de celle sur leur bandcamp.

PROGRAMME
Mydriasis (And the raging winds do blow, 2021)
Apophenia
Rio Plata
We grew up together (2021)
Brine Pool (And the raging winds do blow, 2021).


HUBRIS [22h30+? -23h35]

Le quatuor instrumental est un groupe suisse originaire de Fribourg, formé en 2014 par Jonathan Hohl (guitare) et Nathan Gros (batterie). Ils sont désormais entourés de Matthieu Grillet (guitare), qui a remplacé Corentin Wicht et de Lucien Leclerc (basse), qui a remplacé Julien Vonlanthen.

Le 2 mai 2015, HUBRIS sort son premier opus "Emersion", puis le deuxième "Apocryphal Gravity" parait en avril 2017. Le troisième opus "Metempsychosis" parait le 13 mars 2020 (label australien Art As Catharsis).

Leur musique reste dans un univers semblable à celui de WMD. C’est-à-dire un post-rock, avec des ambiances electro planantes et un zeste d'énergie metal. La longueur de leurs compositions permet une gamme d'émotions évolutives passant d'une relative douceur à une puissance étourdissante. Certains comparent leur musique à SIGUR ROS ou LONG DISTANCE CALLING.

Après quelques ajustements, les helvètes reprennent l'emplacement laissé par les lyonnais. La sonorisation demeure aussi excellente qu'en début de soirée. L'éclairage est quant à lui plus sombre puisqu'ils se contentent des rampes présentes teintées de bleu et de rouge.

Leur musique n'est pas dépaysante pour l'auditoire ; cela reste dans le même univers que précédemment. Les différences abstraites, s'agissant d'un style musical qui laisse briller peu d'individualité. A l'image de la pénombre dans lequel ils évoluent ce soir, les musiciens et leurs instruments sont au service d'une atmosphère bourrée d'harmonies et de rythmes lancinants. On plane délicieusement dans un tourment de notes obsédantes et finalement notre nuque ne peut que suivre les leurs, comme si notre désir était de la déboiter du reste, dans un geste désespéré.

Le public réagit d'ailleurs avec l'enthousiasme qui convient.

L'album "Emersion" est oublié ce soir, on a droit à six titres dont trois issus de "Metempsychosis" et trois autres issus de "Apocryphal Gravity".

PROGRAMME
Hepius (Metempsychosis, 2020)
Dedalus (Metempsychosis, 2020)
Dooms Mons (Apocryphal Gravity, 2017)
Heracles (Metempsychosis, 2020)
Deimos to Phobos pt.1 (Apocryphal Gravity, 2017)
RAPPEL
Beyond Styx pt1 et 2 (Apocryphal Gravity, 2017). 

Voilà. Lors de cette soirée inopinée, nous étions là bien loin de notre univers musical habituel ; pas de tournoi de pupitres, pas de puissance débridée, pas de contractes saisissants comme on aime tant dans le metal progressif. Mais ce fut la musique parfaitement adéquate dans l'instant en suspens. Une parenthèse musicale inattendue qui nous aura ravi les feuilles avant de continuer notre périple nocturne du côté de Beaubourg…

mardi 17 mai 2022

H.E.A.T. - REACH - TEMPLE BALLS - Le Nouveau Casino (Paris 11ème) - mardi 17 mai 2022.


Autant l'avouer franchement, je n'allais pas à cette soirée de bon gré.

Un petit rappel de contexte s'impose.

A l'occasion du Raismesfest, le 14 septembre 2019, H.E.A.T. m'avait séduit par leur prestation époustouflante alors qu'ils faisaient la promotion de leur opus "Into the Great Unknown". Leur musique m'a paru à la fois puissante et mélodique, exprimée par des musiciens efficaces et enthousiasmants, en particulier Erik Grönwall le chanteur depuis 2010. Cette belle découverte m'avait logiquement incité à m'engager à les voir sur leur tournée prévue en 2020. Hélas, la Pandémie nous a tous imposé ses contraintes ; le concert prévu le 19 mai 2020 fut reporté au 18 Octobre 2021. Mais en 2020, à ma grande surprise, Erik Grönwall quitte H.E.A.T., et est remplacé par le chanteur original du groupe Kenny Leckremo. A ce stade, je suis juste très déçu puisque Erik Grönwall constituait à mon sens le centre d'intérêt principal du groupe. De surcroit, en 2021, il annonce être atteint d'une leucémie aiguë lymphoblastique. Une bien triste information…

Mais tout se complique encore, avec un second report qui repousse la tournée à ce printemps 2022. Ce dernier report m'aurait moins porté préjudice sans se fixer sur la date prévue par SCORPIONS pour passer à Bercy. Il se trouve que je n'ai pas pour habitude de manquer les passages parisiens de ces attachants teutons ; en effet je les suis assidument depuis le 6 mars 1982. Me voilà ainsi très frustré de ne pas pouvoir les revoir une douzième fois (Des spectateurs rencontrés ce soir dans les couloirs du métro, ainsi que mon fils m'ont tous assurés avoir assisté à un grand concert de Scorpions).

Mais bon, on appelle cela un dégât collatéral. Nous avons bien envisagé un choix radical en rachetant de nouveaux tickets pour Bercy. Mais bon gré mal gré, avec ma P'tite Fée, nous choisissons la soumission à la fatalité en nous rendant sur un site plus modeste.

Le Nouveau Casino, situé au 109 rue Oberkampf dans le 11ème arrondissement de Paris, fut fondé en 1850 pour servir, sous différents noms, de café-concert. Transformé en cinéma puis en atelier au début du siècle dernier il n'a repris ses fonctions qu'en 1999. Mais le dirigeant semble avoir pris le parti de partager l'usage entre des (rares) concerts et des soirées discothèques électro ou "hiphop". Ce choix regrettable raréfie fatalement mon intérêt de s'y rendre, mais j'ai pu y assister toutefois à deux concerts mémorables ; ORPHENED LAND le 14 mai 2010 (The Never Ending Way of ORwarriOR), et RIVERSIDE le 13 mai 2011 (Memories in my Head).

Cette belle salle, d'une capacité de 380 personnes, devrait accueillir plus souvent nos artistes préférés car son acoustique m'a paru adaptée et, complètement insonorisée, elle peut même fonctionner après minuit.

Je réalise en m'insérant dans la longue file d'attente que notre microcosme a su maintenir deux hordes distinctes pour ce mardi. Cette attente s'éternise au-delà de 19 heures, qui était pourtant l'horaire prévu pour l'ouverture des portes. Au moment où j'écris mon récit j'ignore la cause de ce retard déplorable qui aura finalement porté préjudice à la durée des concerts…

Quoiqu'il en soit, nous parvenons à nous positionner au troisième rang face au micro, emplacement que nous ne quitterons pas.

TEMPLE BALLS [19h45-20h15].

Rock Meeting avait pourtant déjà évoqué l'existence de TEMPLE BALLS, notamment en décembre dernier pour la chronique de leur opus "Pyromide". Mais personnellement je ne connaissais absolument pas ces finlandais. Et finalement tant mieux, plus belle fut la surprise.

Car en effet la soirée ne pouvait pas mieux commencer vu les circonstances ! Alors que je m'attendais à une première partie de soirée pénible en attendant un hypothétique coup d'éclat de H.EA.T. …Biiiim dans la tronche, voilà des vikings plein d'énergie et de talent qui me ramènent à mes jeunes années ! Ca sent bon le gros son du hard américain des 80's, avec ses mélodies musclées, genre Motley Crue, Quiet Riot,… !

Fondé en 2010, TEMPLE BALLS est actuellement composé d' Arde Teronen (Chant), Jimi Välikangas (Basse), Jiri Paavonaho (Guitare), Niko Vuorela (Guitare), Antti Hissa (Batterie).

Ces finlandais ont profité de ces reports de tournées pour s'insérer et promouvoir leur dernier opus "Pyromide" paru le 16 avril 2021 (Label : Frontiers). Il se trouve qu'il est produit par un certain Jona TEE (oui, le clavier de H.E.A.T., tiens, tiens …).

La sonorisation s'est avérée assez efficace pour nous séduire, même si l'orientation des enceintes favorisait les rangs au-delà du notre. L'éclairage m'a paru lumineux (davantage que pour H.E.AT !), ce qui m'a permis quelques beaux clichés. Quant au fond de scène, il était constitué de leur logo sur un drap noir.

La scène relativement étroite n'a cependant pas empêché les fougueux musiciens de se déplacer et de se laisser aller à leur auto-excitation.

En mode totale découverte, je n'ai pas identifié leur programme mais leur prestation énergique nous aura permis de gommer immédiatement notre amertume du moment ! Les guitaristes nous ont accordé de belles plages de soli bien ciselés. Le chanteur a clamé ses paroles avec conviction, entrain et un charisme impressionnant, soutenu par les chœurs de son bassiste. Quant au redoutable batteur, il ne laissa guère de répit à nos pauvres nuques !

Belle et logique réactions du public dont une bonne partie savait manifestement à quoi s'attendre. 

Voilà une petite demi-heure qui est passée bien trop vite. Je ne m'abstiendrai pas à la fin du concert d'acquérir leur dernier opus (pour 15€), avant de le faire dédicacer.

Titres : à déterminer.

REACH [20h25-20h55].

Formé en 2012, le groupe de rock suédois se compose Ludvig Turner (chant, guitare), de Marcus Johansson (batterie). Soufian Ma'Aoui (basse) les accompagne (au moins) ce soir.

Leur premier album "Reach Out To Rock" est paru en 2015 et leur quatrième opus "The Promise Of A Life est paru le 23 avr. 2021 (Label : Icons Creating Evil Art).

Un éclairage sobre et plutôt sombre et un fond de scène doté d'un rideau estampillé au nom du groupe. La scène était largement assez grande pour les trois lascars relativement statiques.

La sonorisation aurait pu être suffisante pour exprimer leur pop rock léger et mélodique, mais REACH a fait le choix de s'appuyer sur une bande-sons. Ce n'est pas aujourd'hui que je changerai d'avis sur cet usage abusif en concert ! A mon sens, cette formation manque clairement de pupitres ; un clavier, une guitare et des chœurs auraient pu éviter ces malheureux enregistrements qui portaient atteinte à la crédibilité de l'ensemble. C'est vraiment dommage car leur prestation a cependant su captiver notre attention par des mélodies bien emballées. Les compositions m'ont paru agréables. En oubliant ces lacunes, nous nous laissions emporter. D'autant plus que le bassiste m'a semblé d'un bon niveau.

La réaction du public fut un peu plus mitigée que pour le groupe précédent mais une acclamation honorable les a accompagnés pour quitter la scène……..

Titres : à déterminer.

H.E.A.T. [21h35-22h30]

Fondé en 2007, le groupe suédois se compose depuis le début de Jimmy Jay (basse, chœurs, depuis 2007), Jona Tee (claviers, chœurs depuis 2007), Don Crash (batterie, chœurs depuis 2007), et Dave Dalone (guitares, chœurs de 2007 à 2013, et depuis 2016). Kenny Leckremo (chant, guitare de 2007 à 2010, et depuis 2020) a repris sa place, rétablissant ainsi une honorable stabilité.

Les circonstances de la période ont contraint les suédois à conjuguer la promotion de "H.E.A.T. II" (2020) et celle de "Force Majeure" (à paraitre le 5 août 2022, via earMUSIC) lors de cette tournée intitulée "Sign in the Northern Sky Tour 2022".

De mon emplacement, la sonorisation ne m'a pas semblé satisfaisante. Les enceintes étant délibérément orientées au-delà des premiers rangs, nous ne percevions que trop peu les guitares et la voix. Ce qui, à mon avis, s'est avéré particulièrement pénalisant pour le chanteur.

L'éclairage manquait de densité et de luminosité, mettant peu en évidence les musiciens et d'une manière générale trop marqué dans les teintes bleutées. Pas idéal pour les chasseurs amateurs d'images. Le fond de scène était constitué d'un drap aux couleurs de l'opus paru en 2020.

La scène parait étroite pour le très bondissant (doux euphémisme) chanteur occupant un large espace, mais elle parvient toutefois à contenir le batteur, le clavier au fond (à droite des spectateurs), le bassiste positionné devant lui, et le guitariste à gauche.

La réaction du public fut enthousiaste surtout dans les premiers rangs, occupés évidemment par les plus ardents soutiens du groupe. Parmi lesquels figurait Séréna, une petite fille de huit ans, positionnée en bord de scène avec sa sœur ainée, par ses parents placés en retrait mais d'une vigilance bienveillante. Remarquée par les musiciens elle fut invitée par Kenny à monter sur la scène pour contribuer à émouvoir le public.

Ces scandinaves maitrisent leur style délibérément inspirés par les groupes américains que nous pouvions entendre dans les années 80 et 90, tels que Bon Jovi, White Lion, Ratt, et autres Dokken. C'est pro, c'est carré, c'est mélodique et puissant. De jolis soli de guitares, une base rythmique basse/batterie vrombissante d'efficacité, contribuèrent aux belles harmonies inhérentes au genre. J'ai retrouvé aujourd'hui presque tout mon enthousiasme ressenti au Raismesfest en 2019. Je dis presque car, de mon point d'écoute, la prestation m'a semblé un peu en dessous de la précédente. Impression sans doute en grande partie causée par la disparition d'Erik Grönwall. Car, à mon sens, Kenny Leckremo, en dépit de réelles qualités vocales et physiques ne parvient pas à atteindre la tessiture la présence d'Erik. Kenny est certes un très bon chanteur doté d'un timbre bien adapté au style du groupe dont il est cofondateur. Il est doté d'une énergie et d'un charisme éloquents. Son plaisir de retrouver ses camarades est évident. Mais au-delà de cela, il n'est pas parvenu à me faire oublier LA voix, en particulier évidemment sur les titres créés durant la décennie.

Toutefois, j'ai le sentiment d'avoir passé une excellente soirée avec H.E.A.T. dont l'enthousiasme et la bonne humeur furent communicatifs. Mais la durée nous a paru très frustrante avec seulement moins d'une heure soit à peine davantage que les premières parties …

A tout seigneur, tout honneur ; sur les douze titres, une large part a largement évoqué la première période du groupe avec deux titres issus de H.E.A.T paru en 2008, et le monoplage paru en 2009, ainsi qu'un titre issu de Freedom Rock paru en 2010. Mais la promotion du dernier opus en date n'est pas oubliée, trois titres sont issus de H.E.A.T II paru en 2020, et deux tirés de Force Majeure opus à paraitre. On a pu écouter en outre un issu de Tearing Down the Walls, un de Adress the Nation, et un de Into the Great Unknown.

Le spectacle, pour des raisons que j'ignore à ce jour, semble avoir été écourté de trois titres par rapport au reste de la tournée puisque n'apparaissent plus Emergency (Tearing Down the Walls, 2014) Late Night Lady (H.E.A.T, 2008) ni Come Clean (H.E.A.T II, 2020).

PROGRAMME
Bande son introductive "The Heat Is On" (Glenn Frey ex-Eagles)
 
One by One (H.E.A.T II, 2020)
Rock Your Body (H.E.A.T II, 2020)
Dangerous Ground (H.E.A.T II, 2020)
Redefined (Into the Great Unknown, 2017)
Straight for Your Heart (H.E.A.T, 2008)
Back to the Rhythm (Force Majeure, 2022)
Beg Beg Beg (Freedom Rock, 2010)
Cry (H.E.A.T, 2008)
1000 Miles (monoplage, 2009)
Living on the Run (Address the Nation, 2012)
Nationwide (Force Majeure, 2022)
A Shot at Redemption (Tearing Down the Walls, 2014).

Au salut final, j'avais bien remarqué que le bassiste avait lancé dans ma direction son médiator, mais je n'avais pas su suivre le parcours exact dans la pénombre, et j'avais laissé les plus excites se précipiter au sol… Ayant encore un minimum de suite dans mes idées, à la fin du concert je me dis que cela ne coute rien de jeter un coup d'œil à mes pieds (j'aime beaucoup mes pieds, je dois bien l'admettre). ôôôôooh mais je vois-je ? Le médiator estampillé H.E.A.T ! Ah, ces louveteaux n'ont pas encore acquis le regard du vieux loup avisé !