Ah, "Chez Paulette" !
Depuis quelques années, j'entends ce lieu résonner d'échos favorables relayés
par de chanceux autochtones. Pendragon y a déjà sévi mais aussi Lazuli,
Carducci et bien d'autres y sont passés depuis 1970 alors que Georges Lang en
parlait déjà sur RTL (Cf. entrevue avec
MusicWaves). La salle accueille environ 55 concerts par an pour une capacité
maximum de 400 mélomanes !
Lorsque Pendragon a annoncé cette
nouvelle tournée pour la promotion de son DVD "Masquerade20" nous avons vite réalisé que c'était le moment de
se décider à visiter cette contrée. En effet, c'était la seule date française
sur une mini-tournée !
Après avoir posé notre bagage
dans un petit hôtel pris à Toul, à quelques minutes du village, nous avons
enfin pu approcher de ce fameux site "Chez Paulette". Evidemment
surpris en arrivant de constater l'environnement : un petit village très
ordinaire avec une maison très ordinaire également sur laquelle était juste
inscrit la désignation. A ce stade, dans la maigre file d'attente qui se forme
derrière nous, il était encore possible de douter de la qualité acoustique d'un
tel lieu. Mais bon nous ne sommes pas vraiment inquiet, forts des échos de
précédents concerts et des discussions entre mélomanes impatients devant
l'entrée.
Les discussions entre fous
furieux de musique sont toujours intéressantes mais là nous avons eu la chance
de discuter avec un couple venu de la Suisse voisine. Cette amitié naissante nous
poussera plus tard, en ce vendredi soir, à décider de les suivre le lendemain
pour poursuivre un délirant parcours néo-prog qui ne s'arrêtera que dimanche à
minuit. Mais, mon récit risque alors de s'égarer ; c'est une autre histoire …
Tiens d'ailleurs, alors que nous
attendions, plus ou moins patiemment, Nick nous salue en passant ; tout va bien
le groupe a bien fait étape dans le coin !
En première partie de soirée,
Nick en bon prince permet à sa Verity White,
une des deux choristes de Pendragon accompagnée de son mari (récemment mariés,
d'ailleurs) à la basse et d'une boite à rythmes, de nous proposer un petit
concert de rock du genre électro.
Le public bienveillant accueille
poliment la chanteuse. Davantage eu égard à son talent vocal et à son sourire
irrésistible qu'à l'intérêt des chansons interprétées. Les deux musiciens
proposent une série de chansons qui, sans être désagréables à entendre, n'en
sont pas moins ordinaires ; en tant que parisien je peux entendre au moins
aussi bien quotidiennement dans les couloirs du métro.
Mais bon, la dame semble
s'épanouir sur la scène, alors nous applaudissons volontiers ce qui pourra être
au moins considéré comme un bon exercice pour chauffer sa voix pour le concert
qui suit !
PENDRAGON, composé de Nick Barrett
(guitares, chant, depuis 1978), Peter Gee
(basse, clavier depuis 1978), est toujours entourés de Clive Nolan (claviers, depuis 1986) et de
Jan-Vincent Velazco (batterie, depuis 2015). Comme en mai 2016, Verity White et toujours là aussi, mais
accompagnée cette fois de Zoe Devenish.
Une belle complicité semble unir
ces musiciens qui ont chacun l'opportunité de montrer à tour de rôle leur
talent, sans dénaturer les atmosphères voulues par Nick et son public. Les
choristes s'impliquent également avec beaucoup d'entrain et semblent beaucoup
s'amuser avec le groupe. La présence de choristes sur les dernières tournées
ont apporté indéniablement un surcroît de qualité !
Très vite la qualité acoustique
de la salle se vérifie alors que la puissance sonore n'impose pas de protection
auditive. Nous sommes comme dans notre salon, avec cette différence que nous
sommes entourés de quelques centaines de fêlés comme nous !
Le programme dévoile un bon
équilibre pour illustrer la carrière du groupe, puisque sur les quatorze titres
interprétés ce soir, quatre font toujours référence au 20ème
anniversaire de "The Masquerade
Overture", mais trois sont issus de "Men Who Climb Mountains" dernier opus en date.
C'est la cinquième fois depuis
2011 que j'assiste à un concert de Pendragon et, comme à l'accoutumée, je ne
peux que m'extasier devant l'émotion gilmourienne qui se dégage du jeu de
guitare de Nick et devant l'étendue de sa technique. D'autant plus cette fois
que nous étions à ses pieds (deuxième rang) dans une petite salle parfaitement
adaptée à la prestation. Bien placé pour observer les regards complices de Nick
avec ses comparses. Observer Peter le fidèle et discret compagnon depuis le
début. Observer aussi la placidité de Clive qui pourtant avait quelques soucis
peu perceptibles avec son clavier. Observer enfin la frappe à la fois
dévastatrice et chirurgicale de Jan-Vincent.
Pour le reste, il suffit de
rappeler qu'un concert de néo-prog, plus encore que l'écoute d'un CD, ca se vit
plus que ca ne se raconte. Quelques images vidéo ou fixes tenteront bien d'en
dénoncer les bienfaits, mais il est clair qu'il faut assister à leurs concerts
pour en connaitre l'intensité. Pourtant, il n'est pas certain que d'espérer un
plus grand public, et par conséquent une plus grande salle, soit de nature à
vraiment promouvoir cette musique divine ! Donc, chuuuuuuuuuuuut ! Taisons-nous
et jouissons du temps présent !
PROGRAMME :
Intro bande-son de The Masquerade Overture
As Good as
Gold (The Masquerade Overture)
Paintbox (The Masquerade Overture)
A Man of
Nomadic Traits (Not of This World)
The Shadow (The Masquerade Overture)
Masters of
Illusion (+solo de batterie) (The
Masquerade Overture)
King of the
Castle (Not of This World)
Beautiful
Soul (Men Who Climb Mountains)
Faces of
Light (Men Who Climb Mountains)
Nostradamus
(Stargazing) (The Window of Life)
If I Were
the Wind (and You Were the Rain) (Not of
This World)
This Green
and Pleasant Land (Passion)
Breaking
the Spell (The Window of Life).
RAPPEL :
Indigo (Pure)
Netherworld
(Men Who Climb Mountains).
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