samedi 7 octobre 2017

MARILLION – Zénith de Paris – 07/10/2017.


Mea culpa ! A chaque fois que je me rends à un concert de Marillion, je me remémore avec regrets toutes ces années malheureuses durant lesquelles j'avais décrété un mépris basé sur des impressions erronées. Heureusement, grâce aux réseaux sociaux (et oui, n'en déplaise aux anti-[réseau] sociaux !), depuis 2007, alors que Marillion terminait sa tournée "Somewhere Else" je suis revenu dans l'Univers de ce groupe merveilleux que j'avais donc stupidement délaissé en 1985.
Outre les émotions perdues durant ces années, ce retour bien trop tardif a retardé ma découverte d'autres groupes qui sont passés dans leur sillage (je pense surtout à Porcupine Tree, bien sûr !).
Mais désormais, je me rattrape comme je peux ; en me gavant de bouchées doubles ! Cette tournée F.E.A.R. par exemple m'aura donné l'occasion d'assister à six autres concerts (l'Elysée Montmartre, la Convention à Port-Zélande, le BeProg à Barcelone, puis ce Zénith de Paris).
Comme à l'accoutumée, l'avant-concert donne l'occasion à notre microcosme d'admirateurs de se rencontrer pour échanger nos émotions. Pour ma part, c'est une bonne trentaine de coforumeurs et conventionnistes, tous animés de la même passion que je revois avec plaisir.
Les réseaux sociaux (toujours eux) ont bien évidemment anéanti l'effet de surprise sur le contenu de la soirée et de la programmation. Nous savons que le quatuor de cordes qui était invité à la Convention sera là. Nous savons aussi qu'il s'agit d'une soirée consacrée exclusivement au groupe avec un premier acte consacré au dernier opus (F.E.A.R.) suivi d'un second constellé de titres magnifiques. Le seul suspense résidait sur leur choix de jouer "The Space" lors de cette date, certaines villes ayant été comblées, d'autres pas. Mais fort heureusement l'effet de surprise n'est pas le seul vecteur de plaisir dans notre rencontre avec ces artistes !
C'est ainsi que, vers 19h30, je revois pour la neuvième fois sur scène Steve Rothery (guitares), Pete Trewavas (basse), Mark Kelly (claviers), Ian Mosley (batterie) et Steve Hogarth (chant) dans un Zénith à peine rétréci (env.4500 places), mais plein comme un œuf !
Placé judicieusement dans les tout-premiers rangs sur le centre droit, entre SH et PT, le son me semble un peu trop puissant en basse. Mais rien de rédhibitoire car le chant, la musique et l'émotion restent parfaitement perceptibles ! Les images particulièrement colorées défilent en fond d'écran et illustrent à merveille les chansons.
A l'instar des récents concerts auxquels j'ai eu le privilège d'assister ces derniers mois, FEAR, le dernier opus est magnifié en concert ; on se rend ainsi compte que chaque titre constitue une véritable pépite. Les musiciens sont unis étroitement et harmonieusement, en totale symbiose ; cette tournée aura achevé de les rassurer sur leur capacité à interpréter ces titres difficiles. L'an dernier à l'Elysée Montmartre, ils avaient évité "The Leavers" le temps sans doute de le roder ; mais à la Convention ce titre m'avait complètement subjugué et ce soir c'est la confirmation ! J'adore ce titre ! Tant de mélodies, tant de ruptures rythmiques et de force tranquille qui précèdent cette montée finale en puissance, c'est juste émotionnellement étourdissant !
Alors qu'un entracte nous est accordé, nous savons que nous ne sortirons pas davantage indemnes que des précédentes prestations du groupe !
Pour le second acte, nous avons la surprise de constater que certes le quatuor de cordes est bien présent mais qu'en outre une flûte traversière et un cor d'harmonie sont venus étoffer le groupe classique ! J'en suis absolument ravi car j'apprécie les instruments à vents et tout particulièrement les cuivres !!
Lorsque "The Space" débute je suis sur un nuage de bonheur. Là encore il s'agit d'une chanson enivrante dont le final est tout particulièrement émouvant. Quel talent ce chanteur, que dis-je ce comédien ! Les autres titres sont parfaitement joués et ravissent les spectateurs ébahis, même si chacun aura sa propre attente d'un titre qui lui est cher. Mais il n'y a aucune place pour la déception tant les solos de Steve Rothery sont toujours aussi étourdissants, tant les atmosphères dégagées par Mark Kelly sont toujours magnifiques, tant la paire rythmique Pete Trewavas/Ian Mosley martèle la marche vers le bonheur !
Le moment du rappel arrive trop vite et nous fait craindre une fin trop proche ; mais en fait, les titres choisis pour terminer ce concert en apothéose sont d'une durée suffisante pour apaiser les esprits !
Une caméra judicieusement placée filme les musiciens retirés provisoirement en arrière scène et les images sont diffusées en fond d'écran. Le lien du groupe avec son public est ainsi maintenu et l'envie attisée ! Un second rappel est pressenti.
Compte tenu de ce que j'ai relaté ci-haut, je vous laisse imaginer ma satisfaction d'entendre de nouveau le final de "The Leavers" ! D'autant plus que j'avais dès le début de la soirée observé la présence d'un canon à confettis … J'ai alors immédiatement fait le lien avec la Convention qui s'était conclue avec le même titre ! L'effet est toujours aussi enivrant ; tels de pauvres diables dans un bénitier les spectateurs ravis agitent les bras parmi les milliers de confettis bleus, blancs, rouges qui retombent !
Un à un les musiciens quittent la scène (pas de salut collectif, donc), les éclairages s'éteignent, lumières du Zénith s'allument ; c'est la fin du voyage !
Alors que, vers 23h10, se termine ce fabuleux concert, je regrette déjà de ne pas avoir opté pour un voyage à Londres la semaine suivante ; c'est le Royal Albert Hall qui les accueille pour le tournage d'une vidéo qui sera, à n'en point douter, un document à détenir !

PROGRAMME :

ACTE I
El Dorado: I. Long-Shadowed Sun
El Dorado: II. The Gold
El Dorado: III. Demolished Lives
El Dorado: IV. F E A R
El Dorado: V. The Grandchildren of Apes
Living in F E A R
The Leavers: I. Wake Up in Music
The Leavers: II. The Remainers
The Leavers: III. Vapour Trails in the Sky
The Leavers: IV. The Jumble of Days
The Leavers: V. One Tonight
White Paper
The New Kings: I. Fuck Everyone and Run
The New Kings: II. Russia's Locked Doors
The New Kings: III. A Scary Sky
The New Kings: IV. Why Is Nothing Ever True ?

ACTE II
The Space (Seasons End)
Afraid of Sunlight (Afraid of Sunlight)
The Great Escape (Brave)
Easter (Seasons End)
Man of a Thousand Faces (This Strange Engine)
Go! (.com)

RAPPEL :
The Invisible Man (Marbles)
Waiting to Happen (Holidays in Eden)
Neverland. (Marbles).

RAPPEL 2:

The Leavers: V. One Tonight.


mercredi 4 octobre 2017

ANATHEMA – Bataclan (75) – 04/10/2017



Ma démarche pour réserver cette soirée était un peu particulière, cette fois …
D'abord, parce que si Anathema demeure un grand groupe de scène, en revanche leur deux derniers opus (Distant Satellites et The Optimist) ne me transcendent toujours pas.
Ensuite, parce que si je ne suis plus retourné au Bataclan depuis le concert d'Opeth du 5 novembre 2014 ce n'est pas uniquement dû au manque d'intérêt musical (quoique) ; un événement légèrement dramatique survenu le 13 novembre 2015 a eu de quoi alimenter cette réticence.

Mais bon, après mûre réflexion j'ai fini par balayer ces deux arguments.
Primo, je ne pouvais pas manquer une occasion de revoir (et accessoirement réentendre) Lee, dont je reste un grand admirateur (...). Plus sérieusement, les atmosphères scéniques développées par ces musiciens sont toujours aussi délicieusement réussies. J'ai pu le vérifier de nouveau au BeProg Festival cet été.
Secundo, je considère que ce lieu emblématique des nuits parisiennes doit survivre à ce qui s'y est passé. Hors de question que des abrutis barbares nous dictent notre culture. Depuis le 21 mars 1981, j'assiste ce soir à mon trente-huitième concert dans cette salle mythique. Elle ne devait pas, elle ne pouvait définitivement pas rester seulement associée à de telles atrocités. Il ne s'agit pas d'oublier mais davantage de surmonter. D'autant plus que les travaux de restauration, impératifs pour cette si belle salle, ont permis me semble-t-il d'améliorer l'acoustique et le confort en mezzanine.


ALCEST ouvre la soirée. Etonnant lien avec mon dernier concert ici ; ces français assuraient également la première partie pour Opeth ! Là s'arrête la comparaison car s'il y a trois années je n'avais pas accroché du tout, cette fois j'ai davantage apprécié ces atmosphères envoutantes.
Je suis même bienveillant à l'égard du chanteur alors que sa voix est juste inaudible et ses propos incompréhensibles … Mais cependant cette voix, que je veux croire intentionnellement sous mixée tant elle est lointaine, fait cependant partie d'un ensemble sonore ma foi très captivant.
L'ensemble du groupe (excessivement introverti et discret, taisant jusque leur identité derrière des surnoms) reste d'ailleurs dans la pénombre et le brouillard de scène, éclairé de lumières sombres, le tout collant à merveille avec une musique sombre mais cependant souvent entrainante.
Je n'écouterais pas cela pendant des heures infinies mais cette entame de soirée était ainsi fort bien réussie !


ANATHEMA se présente à moi pour la quatorzième fois. Le sextuor est toujours composé de Vincent Cavanagh (chant,guitares), Daniel Cavanagh (guitare, chant, clavier), Jamie Cavanagh (basse), Lee Douglas (chant) John Douglas et de Daniel Cardoso (batteries, percussion et claviers).

Dix-sept titres se succèdent dont six tirés du dernier opus (The Optimist) et un seul de l'avant-dernier (Distant Satellites). Je n'aurais donc pas eu trop à souffrir du programme choisi, d'autant moins qu'il me faut admettre que décidément même ces titres passent très bien sur scène, ce qui démontre une fois de plus la propension de ce groupe à s'exprimer en concert !
Même si Vincent ne réside désormais plus à Paris, afin de se rapprocher de sa fratrie à Londres, il reste cependant francophile et le prouve par ses efforts persistants à échanger quelques mots français avec son public. Ca n'a l'air de rien, mais j'imagine aisément que cela contribue à l'affection particulière qui lie Anathema à ses fidèles mélomanes français ; ce groupe reste de surcroit un des seuls à visiter de nombreuses villes de province, qualité appréciables pour les intéressés.

Mon récit, comme d'habitude, n'exprime que mes émotions personnelles et ne prétend à aucune objectivité ni à un quelconque professionnalisme, mais je ne serais pas honnête si je taisais ce qui m'a particulièrement gêné ce soir dans l'interprétation. Tous, (à l'exception de Lee et de Jamie) démontrent leur talent de multi-instrumentiste, notamment leur compétence au clavier. Or, 'faudra qu'on m'explique l'intérêt de ces trop fréquentes bandes pré-enregistrées … de clavier ! Soit les séquences sont dispensables et on s'en passe, soit elles contribuent à l'atmosphère et on les joue ; les deux options relèvent bien d'un choix artistique, mais celle qui a été choisie me semble inappropriée.

Mais bon qui aime bien châtie bien, et puisque je sais que les frères Cavanagh n'apprécient guère d'être contrariés (j'ai en mémoire des anecdotes) je ne m'attarderai pas sur cet aspect du concert qui par ailleurs fut un beau voyage !
Le diptyque "Untouchable I & II" reste au programme des tournées depuis quelques années et semble s'inscrire ainsi comme un incontournable, et je ne m'en plaindrai pas ; Lee et Vincent y forment un duo toujours très émouvant.
Quatre chansons issues de l'excellent opus "Weather Systems" et trois du non-moins réussi " We’re Here…" contribuent à maintenir un très haut niveau de qualité.
Bien évidemment, la durée du concert n'étant pas extensible à volonté, cette forte proportion de titres "imposés" laisse peu place à d'autres titres plus anciens, question de choix.
Cependant avec le rappel, c'est un autre titre récurrent, "Closer", qui ravit le public qui profite de ce titre festif pour se dégourdir un peu la nuque et les jambes. Vincent me semble moins s'attarder sur les distorsions de guitares au sol que d'habitude ; les aléas de l'improvisation sans doute.

Cinq titres en rappel viennent clore cette bien belle soirée.
Notons particulièrement la dédicace émouvante de "A Natural Disaster" pour les victimes du massacre. Les lampes de portable qui éclairent la salle d'une lumière blafarde et la musique mélancolique contribuent à alimenter une atmosphère de recueillement bienveillante.
"Fragile Dreams" vient alors à point nommé pour une fin étincelante et époumonante, le chant de guitare étant repris par le public ravi ! Si les rêves de bonheur sont bien fragiles, Anathema sait les chanter (et c'est déjà ca !…).

A l'échoppe, les marchandises sont plutôt tentantes mais j'ai décidé d'être sage, cette fois. Si, si je vous assure que j'en suis capable ! Je ne prends même pas le CD.
PROGRAMME
San Francisco (The Optimist)
Untouchable, Part 1 (Weather Systems)
Untouchable, Part 2 (Weather Systems)
Can't Let Go (The Optimist)
Endless Ways (The Optimist)
The Optimist (The Optimist)
Thin Air (We’re Here Because We’re Here)
Lightning Song (Weather Systems)
Dreaming Light (We’re Here Because We’re Here)
The Beginning and the End (Weather Systems)
Universal (We’re Here Because We’re Here)
Closer (A Natural Disaster)

RAPPEL
Distant Satellites (Distant Satellites)
Springfield (The Optimist)
Back to the Start (The Optimist)
A Natural Disaster (dedié aux victimes) (A Natural Disaster)

Fragile Dreams (Alternative 4).

samedi 9 septembre 2017

XIXeme RAISMESFEST – Raismes – 09-10/09/2017

Voici donc la 19ème édition de ce festival orienté sur le hardrock, un de mes préférés dans ce genre. D'année en année, les affiches proposent toujours des artistes intéressants à découvrir, redécouvrir ou à revoir avec plaisir. De surcroit, je peux souvent y trouver un zeste de progmetal ou de rock sudiste (deux styles qui comptent beaucoup pour moi). C'est la raison pour laquelle je me suis fidélisé autant que faire se peut à cet événement de fin d'été ; ce sera ainsi la sixième participation pour moi (2007, 2008, 2013, 2014, 2016 et 2017).
Cette année ma motivation première est de revoir UFO et TYGERS OF PAN TANG, deux groupes des années 80, des groupes qui figurent parmi les premiers concerts auxquels j'ai pu me rendre à l'époque ! Mais au-delà de cet attrait "automatique" j'ai été intrigué tout particulièrement par DEAD LORD et WOLVESPIRIT dont les vidéos laissent imaginer un bon concert. Pour le reste je fais confiance à Phil et toute son équipe qui auront sans doute su nous dégoter des belles surprises, comme tous les ans !
Quel plaisir de pénétrer dans le parc du château tous les ans, avec ma p'tite fée, tel un rituel attendu !
Les marchands sont là, entourant les quelques vrais passionnés arrivés en premiers. Premières poignées de mains et accolades avec des amis déjà croisés lors d'autres évènements musicaux cet été ! Puis direction l'échoppe officielle pour le t-shirt (15€) qui cette fois encore est joli et évocateur, mais hélas pas de taille M pour la couleur bleue que j'aurais préférée ; je me contente donc du noir. Et malheureusement pas de taille "fille" pour ma fée. Ca nous fera des économies pour boire plus de bières ! Ca tombe bien ; à la buvette, c'est toujours de la Cuvée des Trolls à la pression ! Le système de paiement des consommations est désormais basé sur des jetons estampillés, je m'en rempli les fouilles et hop !
Météo relativement clémente au regard de ce qui était craint : pas mal de périodes ensoleillées avec toutefois un passage pluvieux pendant les malheureux Gypsies. Mais les nuits sont très fraiches, pour ne pas dire froides (11°C).

Samedi 09 septembre.
Pour des raisons familiale je ne peux pas arriver l'ouverture et je manque ainsi le premier groupe Ev'Sane, désolé pour eux. Mais j'arrive pile-poil avant le début du deuxième !
NIGHT [14h-14h30]. Ce groupe suédois vient se produire pour la première fois en France dans le cadre de la promotion de leur troisième opus "Raft of the World" qui vient juste de paraitre. Dans la série "le malheur des uns fait toujours le bonheur des autres", il faut souligner que NIGHT bénéficie d'un concours de circonstances : il assure en ce moment les premières parties de la tournée de Dead Lord ; lorsque Headblaster, initialement prévu, a dû être remplacé, les regards se sont logiquement et opportunément tournés vers eux. Une vraie chance pour eux comme pour nous car ces valeureux Vickings se révèlent comme une première belle découverte de la journée !
Leur hard rock est on ne peut plus traditionnel mais révèle une extraordinaire efficacité. La voix suraiguë du chanteur/guitariste Oskar Andersson peut surprendre de prime abord mais finalement leur musique accroche ! Il est solidement entouré de Sammy Ouirra (guitare) ainsi que de Joseph Max (basse) et Dennis Skoglund (batterie).

Voilà qui aura permis à nos nuques et nos jambes de chauffer les muscles en prévision du reste de l'affiche !

Programme : (à déterminer)

BLACK RIVER SONS [15h-15h30]. Ce groupe Ch'ti nous propose un rock sudiste très efficace. Les duos de guitares acérées délivrant des arpèges mélodiques et énergiques typiques du genre ne pouvaient que me séduire.
A défaut de chanter Ch'ti (et pourquoi pas ?!!) j'aurais préféré qu'ils suivent la lignée tracée par leurs ainés Stocks en chantant français, mais bon c'est le choix de l'artiste qu'il faut respecter quoiqu'on en pense.
Emeric Martel (guitare et chant), Baptiste Duquesnoy (guitare), Luke Debruyne (basse) et Vincent Bourree (batterie) exercent leur passion dans divers autres groupes (Luke reviendra demain à la guitare au sein d'Abbygail), mais cette formation-là semble soudée et destinée à écumer les bars et autres scènes pendant de longues années. En tous cas c'est ce que je leur souhaite !

Programme : (à déterminer)


JESTER SMOKEBREAK [16h-16h30]. Ce groupe breton (Rennes) semble bien rodé et pourtant de l'aveu du chanteur, il s'agit de leur première prestation sur une grande scène ! Du bon rock'n'roll rappelant parfois les Gun's and Roses, parfois AC/DC, est parvenu à secouer rudement les nuques des festivaliers présents !
Il faut dire que le chanteur Hugo Trémorin s'est particulièrement démené et n'a pas hésité à descendre en fosse durant tout un morceau (en dépit d'un micro à fil !). Il faut dire aussi que ses petits camarades Méd Stuff (guitare), Fred Mevel (guitare), Guillaume Le Moine (basse) et Axel Fayet (batterie) assurent également un train d'enfer.
Ces p'tits jeunes me semblent prometteurs, souhaitons leur bon vent et hissez haut !

Programme : (à déterminer)


AYMERIC SILVERT [17h-17h45]. Bien qu'ayant déjà participé aux deux premières éditions du festival (1998 et 1999), je n'avais pas encore entendu parler de ce Ch'ti local.
Son rock est maîtrisé. Trop peut-être, car il ne m'a toutefois pas bouleversé particulièrement.

Programme : (à déterminer)


BAND OF GYPSIES [18h15-19h15]. Décidément ANGE me poursuit et il va bien falloir que je m'intéresse de plus près à ce groupe français qui hante mes univers musicaux progressifs. Notamment parce Ange figure parmi les groupes favoris de Steven Wilson ! Ses membres étaient assis juste devant moi en mezzanine lors du dernier concert de Porcupine Tree à l'Olympia. Puis j'en ai vu une géniale émanation, Gens de la Lune, cet été au festival Rock au Château.
Bref, aujourd'hui c'est son guitariste (depuis 1995) Hassan Hadji accompagné de Benoit Cazzulini (membres tous les deux de ANGE) et de Jean-Christophe Bauer à la basse qui nous proposent un hommage au Dieu Jimmy Hendrix.
En dépit d'une drache inopportunément passagère, ils nous ont démontré une excellente maitrise du sujet lors de savoureuses et époustouflantes interprétations ! Un régal auditif teinté de nostalgie …

Programme :
Fire
Foxy Lady
Manic Depression
Spanish Castle Magic
If 6 Was 9
Castles Made of Sand
Stone Free
Voodoo Child (Slight Return)
Izabella
Freedom
Purple Haze.

La pluie ne reviendra plus ce samedi et quelques éclaircies nous rassurent sur le reste de la journée !


DEAD LORD [19h45-20h45]. Les suédois de Dead Lord ont confirmé ma bonne impression préalable.
Le groupe, composé du très charismatique et fantasque Hakim Krim au chant et à la guitare, de Olle Hedenström à la guitare, de Martin Nordin à la basse (depuis 2013), et de Adam Lindmark à la batterie a secoué l'audience avec une redoutable efficacité durant un concert sans aucun temps-mort.
Cette prestation aurait pu plaire à certains absents malheureux, admirateurs de Thin Lizzy tant les titres donnent l'impression de constituer des inédits du groupe et tant les intonations de voix sont similaires à celles du très regretté Phil Lynnot.
Cette 19ème édition du Raismes Fest a de nouveau apporté son lot de belles découvertes.

Programme :
Too Late
When History Repeats Itself
Kill Them All
Because of Spite
No Regrets
Onkalo
Hank
(titre à déterminer)
Reruns
No Prayers Can Help You Now
Ruins
Hammer to the Heart.

Achat du CD obligé (15€) mais pas eu l'opportunité de le faire dédicacer … tant pis.

Le froid tombe sur le site et nous commençons à peiner à maintenir notre esprit éveillé …


VANDEN PLAS [21h15-22h30]. Ce groupe allemand ayant déjà participé à l'édition de RF1998, est sensé emporter mon enthousiasme puisqu'il est le seul à représenter mon style favori, le metalprog. Cependant, il ne m'avait guère laissé de souvenir impérissable lors de son concert en invité d'Angra (Aquaboulevard, le 15/11/1996).
Ils reviennent ici pour promouvoir un live "The Seraphic Liveworks".
Andy Kuntz (chant), Stephan Lill (guitares), Andreas Lill (batterie), Günter Werno (claviers) et Torsten Reichert (basse) ne sont toujours pas parvenus à me convertir à leur concept. Je ne sais pas ce qui cloche. Le manque de charisme du chanteur peut-être. Des compositions pas très inspirées plus sûrement. Il est vrai que la comparaison avec la scène prog et progmetal actuelle est sévère ; il y règne une telle créativité, une telle énergie que la moindre fadeur minore tout intérêt.
Heureusement, Vanden Plas reste un groupe constitué de bons musiciens qui ont produit de bonnes séquences et cela aura suffi à satisfaire mon appétit de progmetal que j'avais mis en veilleuse pour ce festival dont ce n'est pas la spécialité…

Programme : (à déterminer)


D.A.D. [23h-00h30]. Ayant déjà assisté à la prestation de ces danois au RF 2014, je savais que cette journée allait se clôturer de bonne manière.
Les postures déjantées et extravagantes de son bassiste Stig Pedersen ont tendance à attirer les regards ; ses deux modèles de basse à deux cordes sont surprenants. L'une transparente et lumineuse et l'autre en forme de croix de fer. Mais il serait bien réducteur de se limiter à cela, car Jesper Binzer (chant, guitare), Jacob Binzer (guitare), Stig Pedersen (basse, chant), Laust Sonne (batterie), maitrisent vraiment leur art et savent créer une bonne ambiance en interprétant un hardrock basique mais efficace.
Il fallait au moins ca pour tenter (vainement) de réchauffer nos côtelettes car le soleil aura été un peu trop timide cet après-midi et la petite pluie pendant Gypsies a accentué de la fraicheur nocturne habituelle en cette saison.

Programme :
Riskin' It All
Evil Twin
Written in Water
Monster Philosophy
Girl Nation
Soulbender
A New Age Moving In
Grow or Pay
Riding With Sue
Everything Glows
Scare Yourself
Jihad
I Want What She's Got

RAPPEL :
Bad Craziness
Sleeping My Day Away
It's After Dark.

Une première journée qui se termine donc en beauté. Mais nous ne tardons pas à rentrer car d'une part il fait froid désormais et puis demain s'annonce encore pleine d'émotions !

Dimanche 10 septembre.
A l'instar de la veille, nous ne parvenons à revenir avant le début de l'après-midi. Lorsque nous arrivons les dunkerquois Fool's Paradise et les arrageois Hycks sont déjà passés. Désolé pour eux.
Les nuages vont nous épargner jusqu'en fin de soirée ; une p'tite bruine bien Ch'ti est venue pour clore le festival.

ABBYGAIL [15h-15h30]. Lorsque ces Ch'tis arrivent sur scène je n'ai aucune idée du style qui va nous être délivré, n'ayant pas pris le temps de fouiner sur Youtube à leur sujet. Et c'est tant mieux ; la surprise est d'autant plus belle !
Bertrand Roussel (chant) a troqué son uniforme de présentateur du festival pour une tenue de scène plus adéquate. Luke Debruyne (guitares, chœurs), Guillaume Rue (guitares, chœurs), et Pascal Roszyk (basse, chœurs) assurent l'interprétation d'un bon hardrock bien bluesy !
Abbygail profite de cette prestation pour promouvoir de son premier album, "Electric lady",  et pour montrer son potentiel très convaincant ! La plupart des autres groupes français que je soutiens subissent la même réserve de ma part et Abbygail n'y échappera pas : je déplore que le chant ne soit pas français, à l'instar, par exemple, de leurs illustres et honorables ainés nordistes Stocks. Mais bon je suis peut-être bien le seul à le regretter alors je ferme ma grande gueule et ouvre mes petites oreilles pour jouir pleinement des riffs acérés et du chant toujours juste et accrocheur !
J'ai adoré, carrément ! Achat du CD obligé et dédicaces accordées volontiers par des mecs adorables ! A soutenir impérativement ! (note a posteriori : le CD est juste excellent !)

Programme : (à déterminer)


Yann ARMELLINO & EL BUTCHO [16h-16h50]. Ce duo français, aux longs pédigrées individuels, réunis depuis 2016, vient promouvoir son opus "Better Way" et nous propose un hardrock classique, tantôt blues, tantôt glam. En plus de leur musique, j'observe que je partage aussi l'intérêt affiché du chanteur sur son tshirt pour le groupe Dokken !
C'est très bien fait, le chant est juste et la guitare affutée mais j'ai attendu vainement dans les titres interprétés les preuves de virtuosité affichées dans l'annonce. La prestation ne me donne aucune raison de douter de la "virtuosité" de Yann mais disons que malheureusement la publicité laissait présager autre chose du plus marquant …
Si je reste donc sur ma faim, j'aurais cependant passé un moment agréable. Mais pas renversant.

Programme : (à déterminer)


WOLVESPIRIT [17h20-18h20]. J'attendais ce groupe allemand de pieds fermes car j'avais prospecté avec envie sur Youtube. Il faut dire aussi que je suis frustré de ne pas avoir encore pu assister à un concert de Blues Pills, autres fabuleux nostalgiques des 70's.
Debby Craft (chant), Oliver Eberlein (claviers, orgue), Richy Eberlein (guitare) et Daniel Scholz (batterie) font revivre, depuis 2010 semble-t-il, un style heavy/psychedelic qui ne laisse pas le public indifférent. Il faut dire aussi qu'outre les sons typiques et revendiqués des musiciens, Debby aguiche par des postures suggestives et des paroles très portées sur le thème "love&peace" très prisé dans les 70's…
N'ayant pas encore assisté à un concert de Blues Pills (mais ayant néanmoins visionné les vidéos) je me réserve de comparer définitivement a priori mais il me semble que Wolvespirit présente moins de talents individuels. En dépit d'avoir passé un très bon moment il m'a semblé percevoir quelques lacunes ; des titres qui se concluent mal, un chant parfois limité, des regards inquiets entre eux qui trahissaient un manque d'assurance.
Cependant je suis suffisemment convaincu pour me procurer leur CD (15€) et le faire dédicacer dans la foulée par les musiciens accessibles et sympas. Séance de portrait sympathiques aussi !

Programme : (à déterminer)


TYGERS OF PAN-TANG [18h50-20h05]. Ah ! Alors là … on touche à ma nostalgie et donc mon objectivité s'en trouve d'autant plus relative. Ce groupe britannique a accompagné quelques années de mon adolescence. J'étais allé voir Gillan ce 3 février 1982 au Bataclan non pas pour l'ex-chanteur de Deep Purple (que je méprisais à l'époque pour avoir quitté le groupe) mais bien davantage pour ses invités ; ces jeunes félins très prometteurs de la NWOBHM (New-Wave-Of-British-Heavy-Metal pour les non-initiés !) ! A l'époque, le guitariste qui focalisait les regards et les oreilles n'était autre que John Sykes, qui allait ensuite être recruté par le légendaire Thin Lizzy. Voilà pour mon état d'esprit avant ce concert.
Evidemment les années ont passé, le groupe s'est séparé mais à l'instar de Diamond Head (venu au RF l'an passé aussi !), un des musiciens a eu la bonne idée de reformer le concept une dizaine d'années après. Il ne reste plus que Rob Weir, mais bon, leur dernier opus récemment paru montre que l'esprit est toujours vivace ! Robb Weir (guitares) est désormais entouré du très bon chanteur Jacopo Meille, d'un excellent guitariste Micky Crystal, du bassiste Gav Gray et du batteur Craig Ellis.
Des titres comme "Gangland", "Hellbound", "Take It" claquent encore de bien belle manière et me renvoient à une trentaine d'année derrière …
Beaucoup d'émotions donc durant cette prestation.

Programme : (à déterminer)


U.F.O. [20h35-22h05]. …et là, le centre d'intérêt numéro un du festival, pour moi ! Pour avoir assisté à leur concert au Bataclan le 7 février 1983, même si la période glorieuse avec Mickael Schenker était déjà finie, j'ai continué d'admirer la bande à Mogg. Les formations ont changé mais la musique a conservé son charme, sa finesse. UFO faisait partie dans les 80's (avec Thin Lizzy) de ces fleurons du hard rock mélodique. Depuis je ne les ai vus qu'une fois par décennie. Et ce soir sera donc la quatrième fois. Voilà pour le contexte.
Donc, fatalement, je me place au second rang pour profiter pleinement du spectacle tant attendu. C'était sans compter avec l'ingénieur du son qui aurait dû s'engager chez des bûcherons canadien au lieu de venir nous assourdir les tympans. Ce son excessivement puissant a bien failli me gâcher le plaisir, même si je m'étais doté de protections auditives.
Mais mon admiration m'a permis de prendre le dessus et d'apprécier la voix de Phil Mogg, entouré du batteur historique Andy Parker (déjà présent en 1969 !), mais aussi de Paul Raymond (au clavier, déjà présent en 1976), Vinnie Moore (guitariste, depuis 2003), Rob De Luca (bassiste depuis 2008). Ce quintet magique a su me transporter au pays du bonheur en dépit, encore une fois, du son aurait dû être moins fort… Mais il semble d'après ceux qui étaient en retrait, que j'aurais dû quitter la proximité de la scène. Difficile choix entre entendre ou voir…
Beaucoup de plaisir d'entendre une nouvelle fois en concert ces titres notamment ceux interprétés dans le fameux enregistrement "Strangers in the Night", qui a tant contribué au succès du groupe. "Too Hot to Handle", "Doctor, doctor", "Shoot, shoot", …mais aussi l'inattendu "We belong to the Night" extrait de "Mechanix" !

Programme : (à déterminer)





Encore une belle édition réussie ! Merci à cette équipe de valeureux bénévoles passionnés et vivement la 20ème édition ! 

vendredi 8 septembre 2017

METALLICA – Palais Omnisports de Paris Bercy – 08/09/2017


Quelques jours avant le concert, alors que nous désespérions d'obtenir un ticket d'entrée, la billetterie a eu la bonne idée de vendre à prix "normal" ses places VIP invendues. Heureuse surprise car la vente des billets avait une nouvelle fois eu lieu un jour de semaine à 10h sur le temps de mon travail.
Par cet heureux concours de circonstances, nous avons ainsi pu bénéficier d'une place idéale, dans les gradins mais à hauteur et à proximité de la scène qui est placée au centre de la fosse !
J'aurais été vraiment très/trop frustré de ne pas revoir une dix-septième fois ce groupe que je suis parvenu à suivre depuis leur tout premier passage sur une scène parisienne (09/02/1984).


KVELERTAK
Ce sextuor norvégien existe depuis 2007, et a édité un premier album en 2010. Le groupe se compose actuellement de Erlend Hjelvik (chant), Vidar Landa (guitare), Bjarte Lund Rolland (guitare), Maciek Ofstad (guitare, chant), Marvin Nygaard (basse), et de Kjetil Gjermundrød (batterie).
Leur tournée promeut "Nattesferd", leur troisième opus paru le 13 mai 2016. Leur style oscille entre le heavy metal traditionnel et le hardcore et séduit surtout les contrées nordiques apparemment.
Malgré une entrée en scène que j'ai trouvé plutôt ridicule (le chanteur arrive coiffé d'un animal empaillé), le metal très énergique de ces vikings parviendra à chauffer la salle assez efficacement. Cependant, la voix du chanteur (encore lui) m'irrite beaucoup, n'étant pas trop enclin à écouter de telles éructations. Les parties de guitares sont plutôt basiques et sans relief particulier. C'est gras et agressif à souhait mais l'ensemble reste assez banal, finalement.
Je ne suis pas certain que leur passage laissera un souvenir indélébile (euphémisme)…

Programme :
Åpenbaring
Bruane Brenn
Mjød
1985
Berserkr
Evig Vandrar
Ulvetid
Blodtørst
Månelyst
Kvelertak.


METALLICA :
James Hetfield (54 ans, chant, guitare rythmique depuis 1981), Lars Ulrich (53 ans, batterie, percussion, depuis 1981), Kirk Hammett (54 ans, guitare), depuis 1983) et Robert Trujillo (53 ans, basse, chœur, depuis 2003) auront accompagné ma passion musicale depuis 1983 avec une belle régularité, si on écarte le faux pas que constitue à mes oreilles "St-Anger".
Des déboires liés à des abus de jeunesse, à des susceptibilités internes ou à la tragédie (la mort accidentelle du bassiste Cliff Burton) n'ont jamais altéré leur volonté de persévérer pour procurer du plaisir à la grande famille des admirateurs qui ne cesse de s'agrandir …

Seul aspect un peu gênant, le groupe a délaissé la stratégie commerciale à une organisation peu scrupuleuse et en décalage avec un public de vrai mélomane en Europe, ce qui aboutit notamment à proposer une palettes de prix de tickets d'entrées faramineux, véritables attrape-nigauds destinés à approcher quelque peu les musiciens ou à se doter d'objets plus ou moins de collection.
Mais fort heureusement, à mon sens le principal demeure, les musiciens restent intègres et poursuivent leur parcours musical qui avait pourtant démarré dans un garage californien.

Lorsque les lumières s'éteignent et que les premières notes de l'introduction traditionnelle de leurs concerts (The Ecstasy of Gold" d'Ennio Morricone) résonnent, des frissons s'emparent de moi. Et de toute évidence du public également ! Je pressens l'émotion des grands soirs, tels que les quatre californiens savent nous procurer !
Une sonorisation relativement puissante mais audible et une mise en scène astucieuse contribuent à entretenir une ambiance fabuleuse ! Le public constitué de beaucoup de quinquagénaires accompagnés de leur progéniture assiste médusé à une de ces grandes messes du metal dont je raffole !

Kirk Hammett aligne toujours les soli avec virtuosité. Il offre même au public français un sympathique clin d'œil en se hasardant sur les riffs d'"Antisocial" le morceau culte de Trust. Il lui faudra toutefois le soutien amical de Robert Trujillo, le formidable bassiste francophile (marié à Chloé Barthélémy, une artiste française originaire de Paris) qui avait quitté le fabuleux "Infectious Groove" pour rejoindre le groupe. Les deux membres fondateurs, James Hetfield et Lars Ulrich, me semblent avoir retrouvé sérénité, complicité et par conséquent efficacité.

Alors que les titres d'anthologie alternent avec les titres plus récents mais tout aussi efficaces, la scène d'apparence d'abord dépouillée, révèle des trésors de décors ! Des trappes au sol s'ouvrent pour laisser apparaitre ses surprises, telles que ces lucioles, qui se révèlent en fait être des drones savamment guidés, qui montent pour effectuer une dance féerique. Ressortent de la scène aussi quatre cubes pour une surprenante et réussie séance de percussions ! D'autres espaces au sol laissent cracher ses flammes impressionnantes ou des jeux de lumières. Au-dessus de la scène dansent une cinquantaine de cubes multicolores et dotés d'écrans sur lesquelles on distingue tantôt des images fixes, des dessins ou des films.
Bref, le spectacle est professionnel, réalisé avec une très grande et efficace rigueur !

Les pisse-vinaigre, les défaitistes et autres rabat-joie avaient à mon humble avis bien tort de ne pas tenter l'expérience ce soir ; Metallica a mis les pendules à l'heure. Metallica a une fois de plus prouver son talent, sa maitrise du genre et son professionnalisme. Metallica domine de la tête et des épaules l'ensemble de la scène metal actuelle ! Ce n'est certes que mon avis mais je n'ai aucun scrupule à l'assumer !
Oï !


Programme :
Intro traditionnelle sur "The Ecstasy of Gold" (Ennio Morricone)
Hardwired
Atlas, Rise!
Seek & Destroy
Leper Messiah
The Day That Never Comes
Now That We're Dead
Dream No More
For Whom the Bell Tolls
Halo on Fire
Last Caress (reprise des Misfit, interprétée pour la première fois depuis le 19 juillet, 2013 !)
Creeping Death
Moth Into Flame
Sad but True
One
Master of Puppets.

Rappel
Blackened
Nothing Else Matters ('Black Hole Sun' snippet intro by Kirk)

Enter Sandman (avec 'The Frayed Ends of Sanity' outro).

samedi 26 août 2017

FEST'FOUILLOUX 2017 – Le Fouilloux (17) - 26/08/2017



Ne cherchez pas mention du Fest'Fouilloux dans vos magazines ! Il s'agit d'un festival privé qui se tient tous les ans en Aout dans un cadre on ne peut plus champêtre et convivial, au fin fond de la Charente-Maritime. J'ai la chance de pouvoir m'y rendre avec ma p'tite Fée pour la deuxième fois, après l'édition 2015 déjà très réussie.

L'évènement nous parait important à plus d'un titre.
. D'abord, il s'agit de soutenir et encourager nos amis tout en honorant leur invitation !
. Ensuite, bon nombre de coforomeurs du site H2ACDC se sont décidés à converger depuis toute la France vers ce point de rencontre estivale!
. Enfin, THE SOUNDROOTS ambitionne à plus ou moins court terme d'émigrer au Canada et il se pourrait bien qu'en conséquence nous ne puissions plus les revoir de sitôt …

. Et puis, a posteriori, les trois groupes invités pour étoffer les programmes se sont révélés très festifs et ont donc contribué à la réussite de la soirée !

Nous retrouvons de mémoire le sentier paumé qui mène au site où nos hôtes ont encore soigné leurs invités, notamment en aménageant le bar et la scène de manière très professionnelle. Consommations régulée par des tickets pré-payés à l'échoppe tenue par les dames de ces messieurs !


CHIEN D'TALUS : 19h40– 20h30 (heures de passage à confirmer). Voilà une première bonne surprise pour débuter la soirée ! Un groupe qui se qualifie par autodérision de "Rock Discount" et qui manifestement ne se prend pas au sérieux. Moi je les classerais plutôt dans le style punk-ska-rock-alternatif-et-déjanté !
Je ne suis personnellement pas particulièrement intéressé par le rock alternatif, mais ce soir en tous cas, je suis très enthousiasmé par cette prestation purement festive et jouissive !

Le chanteur, Pierre alias "Shih-Tzu", se présente affublé d'un déguisement de vache, et muni d'un pauvre lapin dépouillé qu'il balance dans un public médusé et surpris ! Mais derrière une attitude désinvolte il exprime des textes à la fois engagés, révoltés et désabusés.
Ses comparses, Lolo ("Basset-bassiste" encore que ce soir il avait plutôt l'air d'un poulet m'enfin…), Nico ("Saint-Bernard-batteur"), Tom ("Cocker-guitariste"), Ju ("Bichon-soliste") et Steff ("amstaff-à-vent") sont plus ou moins aussi farfelus.
L'apport de cuivres (trombone et saxo) me semble apporter un supplément d'intérêt qui n'est pas sans me rappeler MADNESS.

Le groupe avait annoncé son dernier concert pour le 21 juillet, mais ils ont accepté de jouer encore une toute dernière fois ce soir. Dommage, car l'ensemble me semble pourtant très prometteur.

PROGRAMME (à déterminer)




EXOPHENE : 21h05– 21h40 (heures de passage à confirmer). Olivier Lagarde (guitares), à l'origine du groupe depuis 1984, est après moult changements désormais entouré de David Lempereur (chant et basse) et de Dany Vallois (batterie). Ils viennent de Dordogne pour proposer un hard-rock traditionnel, qui semble inspiré par Deep Purple et Iron Maiden entre autres.

Le style étant plus proche de ce que la majorité du public est venu entendre, l'ambiance commence à monter avec la nuit qui tombe. J'observe particulièrement les quelques soli du guitariste mis en valeur par une bonne section rythmique ; j'ai toujours apprécié particulièrement les trio, celui-là ne faisant pas exception !
Je ne peux que souhaiter longue route à ce groupe et son persévérant meneur !


PROGRAMME (à déterminer)



THE GRASSNAKES : xxhxx – 22h50 (heure de début à déterminer). C'est avec plaisir que je retrouve Christophe Diet (chant & basse), Sylvain Manchez (chant & guitare et Nicolas Pigeon (batterie) ! The Grassnakes nous propose toujours ce bon rock bluesy et idéal pour passer une bonne soirée une bière à la main !

Comme d'habitude leur prestation bluesy colle le sourire aux lèvres ! Mais cette fois, c'est un cran au-dessus : ils ont eu l'excellente idée de s'entourer, pour quelques titres, d'une section de cuivres !! Heureuse surprise pour moi qui adore cet apport dans la musique ! D'ailleurs, j'ai eu nettement l'impression que l'ambiance est encore montée d'un cran dans le public !
The Grassnakes a souvent pour mission de chauffer les publics avant leurs potes The Soundroots ; ce soir j'affirme que c'est particulièrement réussi !

PROGRAMME (à déterminer)




THE SOUNDROOTS : 23h35 – 01h15. La soirée se termine bien sûr avec la tête d'affiche et nous retrouvons ainsi toujours avec le même bonheur Olivier GUILLON (guitare, chœur), Christophe BOURDAREAU (chant), Yohann RAUX (batterie), et Morgan PETIT (basse).
Le groupe se présente donc ce soir en quatuor, le départ du dernier guitariste soliste n'ayant pas été comblé. Mais il en faut davantage pour déstabiliser la volonté et la persévérance d'Oliver et de Christophe !
Et tant mieux pour le plaisir d'un public fidèle, amical et avide d'émotions métallique ! Olivier assume donc avec réussite toutes les parties guitares et ma foi le groupe n'en souffre pas trop (euphémisme) ! La sonorisation s'avère satisfaisante même si, de mon point d'écoute, j'aurais apprécié entendre davantage le chant. Mais qu'importe nous sommes tous là pour festoyer allègrement avec cette musique qui porte l'esprit à se libérer !
Après un opportun et énergique "We Are The Soundroots" introductif, le groupe nous suggère de découvrir les titres du prochain opus qui, à mon humble avis, auront suscité une vraie convoitise avant même l'enregistrement !
La seconde partie de programme alterne des titres des deux premiers opus avec des reprises savoureuses d'AC/DC et de Motörhead. Le concert se termine par "Proud Boys" et "Keep On Movin’" qui achève de secouer vigoureusement les nuques et jambes !
L'ambiance est d'autant plus agréable qu'une bonne frange des premiers rangs est composée d'enthousiastes coforumeurs du site H2ACDC !

C'est la fête dans la convivialité, encore un pari réussi notamment grâce à Isabelle, souriante et efficace impresario, et à ses soutiens !

PROGRAMME
We Are The Soundroots (Proud Boys)
The Truth
Puppet
Sect
Crossroad
The Long Road
Don’t Give It Up
The Wear
Like A Panther 
The Fighter
Fiancee  (Proud Boys)
Over The Top
Madness (Keep On Movin’)
Going To Brazil (reprise de Motörhead)
What’s Next To The Moon (reprise d'AC/DC)
Bastards (Proud Boys)
R.A.M.O.N.E.S  (reprise de Motörhead)
Proud Boys (Proud Boys)
Keep On Movin’ (Keep On Movin’)

Rappel :
Move On (Keep On Movin’)
We're the Road Crew (reprise de Motörhead).


Belle soirée, bien rock'n'roll à souhait car animée réciproquement par une bande de potes heureux d'être ainsi réuni au fin fond de la Charente-Maritime ! 

vendredi 18 août 2017

CRESCENDO FESTIVAL à Saint-Palais sur Mer (17) – 18 et 19/08/2017


La 19ème édition de ce festival, qui perdure depuis 1999, avait bien failli disparaître pour diverses raisons. Fort heureusement, grâce à la ténacité d'une poignée de bénévoles le festival a pu sauver le principe même de l'événement, en réduisant la voilure. Moins de jours, moins de groupes mais l'essentiel était bien de maintenir l'existence du rassemblement cette année pour mieux rebondir sur une  20ème édition.

Enthousiasmé par mon heureuse expérience l'année dernière, j'ai pu m'organiser avec ma petite famille (ma p'tite Fée et mes deux enfants) pour qu'elle m'accompagne et allier ainsi les plaisirs de la plage avec ceux d'un festival entre amis mélomanes venus de plusieurs régions !

VENDREDI 18 AOUT.

HARVEST
C'est en février 2008 que les trois membres originaux du groupe catalan (Monique van der Kolk, Jordi Amela et Jordi Prats) ont commencé à élaborer le projet HARVEST. Au fil des années, ils ont construit leur notoriété en participant notamment à la Convention 2013 de Marillion  aux Pays-Bas et à Prog en Beauce.
Leur participation au Crescendo permet à Harvest de prolonger la promotion de Northern Wind, leur troisième opus paru en 2014.
Monique van der Kolk (chant), Jordi Amela (claviers), Jordi Prats (guitare), Alex Ojea (batterie) et Toni Munné (basse) nous suggèrent un pop-rock progressif agréable à écouter. Mélodique et douce, la musique berce gentiment le public.
Cependant la chanteuse, aussi mignonne et sympathique soit-elle, m'a paru manquer à la fois d'amplitude sonore et de charisme, pire, parfois même à la limite de la justesse. C'est dommage.
Jordi Prats (dont le physique n'est pas sans rappeler Georges Cloney) balance quelques bons solos mais, là non plus, sans émotion ni virtuosité particulière.
A noter l'invitation faite à Oliver Rusing, chanteur de Karibow pour venir chanter avec le groupe.
Pas vraiment transcendé en ce qui me concerne mais toutefois suffisamment intéressé pour conserver un regard bienveillant sur la suite de leur parcours.

PROGRAMME
Post disaster
The horizon
It all becomes clearer
This day
Mara (avec Oliver Rüsing)
The spell
Stars
Northern winds
Beyond the desert
Tonight
Change life
Rush
Roundabout
Colours
The Machine.

RAPPEL

Colours.


PAT O'MAY
Neuf opus parus et je ne connaissais pas encore très bien le monsieur. Très injuste situation au regard des qualités musicales et humaines de cet artiste franco-irlandais.
Lacune d'autant plus coupable qu'il excelle dans un style rock-celtique que j'adore par ailleurs ! Le comble c'est que je le découvre vraiment aujourd'hui, à l'occasion d'un festival dont le thème progressif n'est pas vraiment en rapport avec sa musique. J'aurais pourtant pu le découvrir lors de son passage au Raismesfest mais manque de chance il est passé une année ou je n'y étais pas.
Bref, si ce concert a dû écorcher quelques oreilles délicates et peu enclins à sortir du modèle progressif, pour ma part j'ai pris un plaisir immense !
Il faut souligner que Pat O’May (guitare, chant) est bien entouré avec John Helffy (batterie), James Wood (clavier, guitare et chant) et Christophe Babin (basse).
Le summum de ma satisfaction fut atteint lorsqu'à ma grande surprise il reprit "Crazy Horses" des Osmonds Brothers ; en effet ce titre revêt pour moi une importance toute particulière car il fut le deuxième titre à m'avoir inoculé de virus de notre musique favorite : c'était un certain jour en fin de 1972, j'avais neuf ans !
Grand moment de bonheur aussi lorsqu'il a rendu hommage à Gary Moore avec "Oh Wild One" un de ses titres inédits !

Comble du plaisir, Pat m'a paru être un être exquis et abordable ; après le concert il s'est volontiers prêté à un petit bavardage avec nous, près de son échoppe. Séance portrait et dédicace, bien sûr !

PROGRAMME
On the Moor
No Religion
The Quest
Michaël's calling
My Mate
Black Mountains
It doesn't matter
And The River dance
Oh wild wine (reprise Gary Moore)
Whiskey in the Jar (trad version Thin Lizzy...)
The Days
Far from her Land
Break out
Eliz iza
Crazy Houses (reprise Merril Osmond)
Soldier of Fortune (Reprise Deep Purple)
Overlord.

RAPPEL

The Trolls.



Mais l'organisation ne pouvait pas finir la journée sans offrir un petit dessert au public gourmand de friandises. Quelques petites improvisations musicales collectives auxquelles se sont joints Franck Carducci et la Belle Mary Reynaud, ainsi que Jimmy Pallagrosi et Enrico Pinna de Karnataka, Jordi Amela de Harvest et Pascal Gutman. Un vrai régal auditif !


SAMEDI 19 AOUT.

KARIBOW
Oliver Rüsing forme son groupe en 1996 et parvient à créer un premier opus dès 1998. KARIBOW se présente comme un groupe de néo-prog mais personnellement je n'entends pas toujours le rapport avec les tenants du titre (Pendragon, Marillion, Saga) ; je les verrais le plus souvent plutôt dans un style pop-rock progressif.
Leur prestation aujourd'hui de produit dans le cadre de la promotion de leur neuvième opus "From Here to the Impossible" paru en 2017.
Oliver Rüsing (chant, guitare), est actuellement entouré de Thomas Wischt (basse depuis 2014), Gerald Nahrgang (batterie, depuis 2014) et Jörg Eschrig (guitare, chant depuis 2016).
A noter que c'est Marek Arnold, clavier de Seven Steps to the Green Door (autre groupe allemand présent ici l'an dernier) qui assure aujourd'hui le pupitre.
Bonne prestation dans l'ensemble, la musique est à la fois énergique et mélodique, laissant place à quelques interventions intéressantes à la basse et la guitare. Le chanteur a une bonne présence sur scène et chante avec conviction.
Echange de bons procédés, puisque la veille Oliver avait chanté un titre avec Harvest, aujourd'hui c'est Monique qui vient chanter un titre avec Karibow.
Le concert fut assez convaincant pour que je me procure le dernier opus à leur échoppe. Dédicace faite également. Encore un autre groupe à suivre, même si ce n'est pas encore la révélation absolue.

PROGRAMME
Here
The Cry
River
E.G.O.
Holophinium
Never Last
Mercury Hearts (avec Monique Van der Kolk )
Lost Peace
A Crescent Man
Inside You
Black Air
Ceremony
Home Of Cain
Quantum Leap.

RAPPEL

9-16.


KARNATAKA
Formé en 1997, ce groupe gallois semble stabiliser son effectif autour d'Ian Jones (basse, depuis 1997), seul cofondateur encore présent. Il est entouré d'Enrico Pinna (guitares, depuis 2006), Hayley Griffiths (chant, depuis 2011) et Jimmy Pallagrosi (batterie et percussions, depuis 2014). Cagri Tozluoglu (claviers, depuis 2011) est absent et remplacé par une piste pré-enregistrée.
Leur pop-rock progressif est très agréable pour plusieurs raisons. D'abord par la qualité des musiciens, en particulier le guitariste Enrico Pinna et surtout le batteur Jimmy Pallagrosi. Ensuite par la voix chaude et juste, le sourire et l'élégance de la ravissante chanteuse Hayley Griffiths ! Ian Jones est plutôt transparent, son jeu de basse est insignifiant mais c'est lui le patron ; il compose la plupart des chansons et il peut prétendre représenter légitiment l'origine du groupe.
Je les découvre avec bonheur ce soir, alors qu'ils assurent la promotion de "Secrets of Angels", leur cinquième opus paru en 2015.
Les compositions sont entrainantes et mélodiques, la frappe remarquable de Jimmy fait sautiller, frétiller la Belle Hayley qui n'oublie pas pour autant de chanter son texte avec conviction, énergie et justesse.
Dommage que le clavier (retenu pour une question de paternité) soit absent car il me semble que cela a probablement nui à une meilleure spontanéité, les musiciens étant contraints à se cadrer avec les pistes de clavier pré-enregistrées.

Rien de rédhibitoire cependant car l'ensemble m'a totalement séduit. Au point d'acheter leur opus à l'échoppe et solliciter un portrait avec la Belle.

PROGRAMME
Your World
Gathering Light
Moment In Time
Serpent And The Sea
Forsaken
Road To Cairo
Because Of You
Poison Ivy
Forbidden Dreams
(Drum solo)
Borderline
Fairytale Lies
Feels Like Home.

RAPPEL

Secrets of Angels.

A l'instar de la veille, l'organisation a souhaité clore le festival en offrant un nouveau petit dessert au public, toujours aussi gourmand. Des improvisations musicales collectives furent à nouveau un régal. Les enregistrements vidéos peuvent éventuellement évoquer une partie des émotions ressenties.
Puis le rassemblement de tous les bénévoles sur la scène ainsi surchargée a permis de montrer des personnes aux mines ravies d'avoir ainsi réussi leur pari !


Nouvelle étape estivale réussie, décidément cet été 2017 m'aura comblé de plaisirs auditifs ! … (et ce n'est pas fini !!!)