Pour clore une fin de semaine de folie(s) nous
tenions à soutenir cette cinquième édition du festival, qui se tenait sur deux
journées, en venant au moins le dimanche dans
ce patelin d'Eure-et-Loir. Et pourtant
notre fatigue aurait légitiment pu être le prétexte pour nous abstenir, après une
escapade déraisonnable de deux journées ; un vendredi en compagnie de Pendragon
chez Paulette en Meurthe-et-Moselle et un samedi en compagnie de Saga à
Pratteln en Suisse.
Ce concours de circonstances pouvait à la rigueur
altérer mon sens critique, mais pas me contraindre à renoncer à assister au
concert des trois groupes affichés pour cette seconde journée. Ils
m'intéressaient vivement et nous n'avons pas regretté notre effort.
Une salle de fête communale aménagée tant bien que
mal a permis au festival de se tenir en dépit de difficultés que les bénévoles
sont parvenus à surmonter. Le résultat était honorable et aura permis aux
mélomanes de passer un agréable moment en compagnie de musiciens qui ont trop
rarement l'occasion de s'exprimer en France.
DIMANCHE 29
KARNATAKA
Après
les avoir vus une première fois cet été au Crescendo, je suis heureux de revoir
ce groupe gallois. Je rappelle donc qu'Ian Jones
(basse, depuis 1997) est le seul cofondateur restant du groupe formé en 1997. Il
est désormais est entouré d'Enrico Pinna
(guitares, depuis 2006), Hayley Griffiths
(chant, depuis 2011) et Jimmy Pallagrosi
(batterie et percussions, depuis 2014). Cagri Tozluoglu (claviers, depuis 2011) est absent aujourd'hui.
Ils
assurent la promotion de "Secrets of
Angels", leur cinquième opus paru en 2015.
Cette
nouvelle prestation me confirme la bonne impression ressentie cet été sur les
plages charentaises. Leur pop-rock progressif est particulièrement mélodique et
entrainant.
La
sémillante chanteuse Hayley Griffiths parvient par sa gestuelle et son
expression à captiver son auditoire qu'il soit anglophone ou non. Le batteur
Jimmy Pallagrosi rythme les sauts de la Belle avec perspicacité. Son statut de
seul français fait de lui l'interlocuteur privilégié pour la soirée, laissant
ainsi découvrir un type modeste, simple et bien sympathique. Le guitariste
Enrico Pinna fait chanter sa guitare avec une émotion qui semble parfois un peu
retenue (impression peut-être injustement entretenue par les accords entendus
l'avant-veille avec Nick Barett). Le bassiste, même paré de son statut de
cofondateur, a beau être le compositeur de la plupart des titres, il me parait
insignifiant et insipide, à peine esquisse-t-il quelques paroles. Le clavier,
déjà absent lors de la prestation au Crescendo, serait dit-on une nouvelle fois
pris par sa nouvelle paternité.
Gageons
que cette formation maintiendra sa stabilité car ce faisant elle pourrait bien
émerveiller son public encore quelque temps ! (note a posteriori : Plus qu'une gageure, c'était plutôt un vœu pieux
puisque le groupe explose quelques semaines plus tard dans la plus totale
confusion ; Pinna claque la porte, Griffiths et Pallagrosi virés sans préavis, tout
cela sans que Tozluoglu n'ait jamais refait surface. Beau gâchis …).
Franck CARDUCCI
Depuis longtemps, les réseaux sociaux résonnent des
échos positifs perçus après les prestations de Franck et ses musiciens. Il faut
dire aussi que lui-même est très présent dans ces discussions virtuelles, mais présent
aussi en marge des concerts et festivals auxquels son groupe participe, ou pas.
Pugnace et modeste à la fois on le sent très
sensible aux observations du public. Cet état d'esprit le rend attachant et donne
envie de le soutenir.
Ce concert est donc ma première occasion de
vérifier les talents du groupe. Toutefois, cet été j'avais déjà observé avec intérêt
et admiration sa participation à quelques improvisations
musicales collectives sur la scène estivale
du Crescendo à Saint-Palais-sur Mer. Ses goûts éclectiques transparaissent avec
bonheur dans ce qu'il y avait interprété.
Cette fois c'est avec son groupe que Franck démontre
son charisme remarquable. Il tente constamment de nourrir des échanges avec le
public, entretenant ainsi une vraie complicité.
Musicalement, les rythmes chaloupés et entrainants,
ainsi que les mélodies entêtantes emmènent le public vers un univers
étourdissant. Atmosphère que la Belle Mary Raynaud
(chant, Theremin) n'a aucun mal à accentuer par sa voix magnifique, par son
élégance et sa fantaisie.
Les autres musiciens contribuent efficacement à
cette expression musicale ; Olivier Castan
(claviers), Christophe Obadia
(guitare, Theremin), Antoine 'Nino' Reina
(batterie) et Steve Marsala (guitare
gauche).
Je parie volontiers qu'à l'occasion d'une soirée
entièrement consacrée à son concert je me sentirai complètement enthousiasmé. A
suivre, donc…
LAZULI
Je
suis tout particulièrement ravi de revoir cet admirable groupe français, après
les avoir enfin vus pour la première fois sur scène cet été au Festival Rock au
Château. Après de trop longues années à les écouter, je les aurais enfin vus
deux fois en deux mois !
Je
rappelle donc ici que Dominique Leonetti (chant, guitare) et Claude Leonetti (Léode) tiennent la maison
depuis 1998 et qu'ils sont désormais entourés de Gédéric Byar (guitare, depuis 2004), Romain Thorel (claviers, cor d'harmonie, depuis 2010) et de Vincent Barnavol (batterie, marimba,
percussions, depuis 2010).
Depuis 2016, le groupe promeut le superbe opus
"Nos âmes saoules". Un nouvel opus étant prévu au printemps prochain,
si leurs finances leur permettent !
Des problèmes techniques ont retardé le début du
concert et ont même fait craindre le pire à l'organisation. Grâce à la
solidarité entre musiciens et à un échange de matériel, Claude pourra
s'exprimer avec sa léode, au prix de quelques pannes stressantes pour tout le
monde durant le concert. Grâce à leur esprit persévérant et surtout très
respectueux du public les musiciens parviennent à entretenir une complicité
avec le public bienveillant. Les pannes récurrentes offrent l'occasion à Dominique
de confier quelques anecdotes savoureuses sur les aventures du groupe.
Heureusement, de larges plages musicales sont
préservées et permettent une fois de plus au public de partager les textes
français et les mélodies si particulières de ce groupe hors normes !
Impossible de résister à la séduction de ses sons
et rythmes entêtants. Je ne peux m'empêcher en les écoutant de pester contre
l'ignorance, la culture bornée de la France alors que les publics allemands,
néerlandais et anglais ont su reconnaitre leur talent bien avant nous !
Quand pourrons-nous bénéficier d'une vraie tournée
française pour ce groupe français ? Trust et Téléphone viennent de prouver
qu'il existe encore un public pour un rock francophone ! … Peut-être pas pour
un rock progressif, c'est vrai…
Ce groupe canadien a bercé une bonne partie de mes
années 80. Ses chansons, tout particulièrement celles magnifiquement restituées
dans le somptueux enregistrement de concert "In Transit" (1982), sont souvent liés à mes souvenirs de
vacances. Pour ma part, je conserve une préférence pour les six premiers opus:
Saga (1978), Images At Twilight (1979), Silent Knight (1980), Worlds Apart (1981),
Heads or Tales (1983), Behaviour (1985). Les œuvres sorties ensuite s'écoutent
agréablement aussi mais sortent moins fréquemment de ma discothèque car j'y
retrouve moins ce zeste de rythme funky si entrainant.
Peu reconnu en France, ils tournent beaucoup plus
fréquemment en Allemagne. Cependant, j'ai eu la chance d'assister à trois de
leurs concerts parisiens ; le 13 février 1986 (tournée Behaviour), le 13 mai 1993 (tournée Security of Illusion), et le 3 mars 2003 (tournée Marathon). Sur le plan scénique comme
discographique, j'ai souvent déploré un manque d'audace, reprochant au groupe
de se reposer constamment sur leurs succès des années 80. Néanmoins, ce fut
toujours un réel plaisir d'assister à leurs concerts, car ces
multi-instrumentistes sont réellement talentueux et ils maitrisent parfaitement
la scène et le son.
Quatorze années sont passées depuis mon dernier
concert. L'annonce de leur tournée d'adieu, évitant une nouvelle fois la France,
avait anéanti tout espoir de les revoir, d'autant plus que pratiquement toutes
les dates allemandes affichèrent vite complet !
Or, l'heureuse rencontre d'un couple suisse dans la
file d'attente du concert de Pendragon chez Paulette a tout fait chavirer au
dernier moment. Ces bienfaiteurs helvètes, compatissant à mon désespoir,
m'informaient que le concert du lendemain à Pratteln n'était pas complet ! A
moins de deux heures et demie de là, ma petite Fée et moi pouvions donc être
guidés vers cette légendaire salle Z7. L'aventure de ce samedi était bien trop
tentante pour être négligée… Surtout que ma p'tite Fée n'avait encore jamais
mis les pieds dans la Confédération.
Loin des images idéales que nous pouvons imaginer
lorsqu'on évoque la Suisse, nous traversons l'agglomération de Bâle, guidés par
nos deux Saint-Bernard pour parvenir relativement rapidement aux abords de la
fameuse salle Z7 … qui ne paie pas de mine, en fait. De l'extérieur on observe
une structure qui évoque davantage un entrepôt de marchandises qu'un zénith de
Paris. Renseignement pris, il s'agit bien d'un ancien entrepôt qui a été
transformé en salle de concert. D'ailleurs, la petite rue pentue s'appelle
opportunément "Kraftwerkstrasse".
Mais tout cela est anecdotique et l'excitation s'accroit
dans la file d'attente qui ne tarde pas à se créer. Je suis surpris de
constater qu'une majorité des impatients qui nous entourent sont francophones,
parmi lesquels de nombreux français, plus ou moins frontaliers.
Une baraque en bois, qui semble avoir vocation à
délivrer les billets restants pour la soirée, est vite assiégée mais n'ouvre
que très peu de temps avant l'ouverture des portes ! Déception, en guise de
laisser-passer ils n'ont même pas les moyens de nous délivrer un ticket
d'entrée (argh ! pas de ticket pour ma
collection !... mais notre bienfaiteur helvète dans sa grande générosité m'en
cèdera un des siens ; ouf !) ; ils nous tamponnent le poignet comme à
l'entrée d'un club !!
Lorsque l'ouverture des grilles et les fouilles
réglementaires nous permettent enfin de pénétrer dans la salle, nous découvrons
un cadre très agréable. Une vaste fosse peut accueillir 1600 visiteurs, elle
est encadrée de deux bars et d'une grande scène.
Aucune échoppe en place dans la salle. Déçu et étonné
de cette absence, je recueille une explication auprès de nos nouveaux amis ;
les taxes sont pénalisantes en Suisse pour la vente des marchandises par les
artistes qui, logiquement, s'abstiennent de vendre tout souvenir. (N.B. : Pas grave : une semaine après
j'aurais reçu le t-shirt de la tournée via le site officiel du groupe, et pour
seulement 25€ tous frais compris !)
Toujours accompagnés de nos anges(?)-gardiens helvètes
nous parvenons à nous placer au deuxième rang face à la scène ! Nous découvrons
ainsi le soin apporté aux décors qui évoquent la bibliothèque d'une maison.
Avec les commentaires des admirateurs qui suivent la tournée, nous comprenons
ainsi qu'il y aura un premier acte qui sera acoustique, suivi d'un second acte
électrique. Le groupe a donc décidé de soigner son public pour cette tournée
d'adieux …
Dès l'intro de "Images", une émotion intense
m'envahit. La pureté du son, l'ambiance bienveillante et la sensation de vivre
un évènement aussi exceptionnel qu'inattendu encore la veille, m'assurent d'une
soirée mémorable ! Les musiciens s'installent paisiblement et nous délivrent leur
nectar auditif ! J'en ai encore les frissons en écrivant les lignes … Du
Bonheur à l'état pur, mes amis !!
Michael Sadler
(chant, guitare, basse, claviers (de 1977-2007, de retour depuis 2011), Jim Crichton (basse, claviers, depuis 1977),
Ian Crichton (guitare, depuis 1977),
Jim Gilmour (claviers, chant,
clarinette, harmonica, saxophone, accordéon de 1980 à1986, de retour depuis
1992), et Mike Thorne (batterie,
depuis 2012) nous montrent toute l'étendue de leurs talents, n'hésitant pas à
changer d'instruments (accordéon, clarinette, …) pour mettre encore un peu plus en valeur
des titres inscrits dans l'anthologie du rock progressif !
Tout est juste, doux et hallucinant, d'une beauté à
couper le souffle !
Lorsque l'acte II débute après un court entracte, nous
nous demandons bien comment ils pourront faire mieux que cette première partie
! Et pourtant c'est une véritable claque magistrale que nous allons encore
recevoir ! Le décor intimiste a laissé place à une scène plus vaste et plus
sobre ou chaque pupitre dispose de son périmètre plus ou moins large. Jim
Gilmour surplombe ses comparses dans un enclos que forment ses claviers. Jim
Crichton et Ian Crichton resteront placés de chaque côté de la scène. Seul Michael
s'autorisera avec tout son charisme à arpenter l'espace de long en large, et
prendra même la basse sur le superbe "Humble
Stance".
Soutenu par un éclairage lumineux, une sonorisation
parfaite et des images adéquates en fond de scène, le concert s'avèrera un
voyage hors du temps et de l'espace ! Des films de leurs premières tournées
sont parfois diffusés en fond de scène pendant les titres, souvent synchronisés
avec ce qui se passe sur la scène.
Sur les vingt-cinq interprétés, trois titres sont
issus de l'éponyme "Saga", cinq
de "Silent Knight", quatre
de "Worlds Apart", trois d'
"Images at Twilight ", soit
quinze titres issus des quatre premiers opus ; cette "routine" qui
pouvait paraitre regrettable sur les tournées ordinaires, devait de toute
évidence s'imposer pour cette ultime prestation du groupe ! D'ailleurs,
certains titres magnifiques avaient été plutôt rarement joués auparavant, à
l'instar de "Someone Should"
issu de l'opus "Silent Knight"
!
Je me sens donc comblé !! Que dis-je, NOUS sommes
comblés, moi, ma p'tite Fée, nos amis et tout le public formidable composé d'admirateurs
ravis ! Une belle communion unit suisses, français et allemands dans une même
ferveur ! Je pense que tous nous avions conscience de vivre les dernières
minutes avec SAGA, après quarante années de plaisirs partagés.
Saga, au terme d'une soirée en deux actes parfaitement
réussis, nous accorde deux rappels avant de dire adieux. C'est fini.
Le groupe ne saura pas qu'une partie du public est
venu de loin pour les saluer, imaginant probablement que la France est
décidément bien rétive à leur musique. On ne peut pas leur en vouloir… Quoique
…
PROGRAMME
ACTE I (acoustique)
Images (Chapter 1) (Images at Twilight)
Time to Go (Silent Knight)
The Perfectionist (Saga)
Footsteps in the Hall / You
Were Right / On the Other Side (Trust)
No Regrets (Chapter 5) (Worlds Apart)
The Security of Illusion (The Security of Illusion).
Ah, "Chez Paulette" !
Depuis quelques années, j'entends ce lieu résonner d'échos favorables relayés
par de chanceux autochtones. Pendragon y a déjà sévi mais aussi Lazuli,
Carducci et bien d'autres y sont passés depuis 1970 alors que Georges Lang en
parlait déjà sur RTL (Cf. entrevue avec
MusicWaves). La salle accueille environ 55 concerts par an pour une capacité
maximum de 400 mélomanes !
Lorsque Pendragon a annoncé cette
nouvelle tournée pour la promotion de son DVD "Masquerade20" nous avons vite réalisé que c'était le moment de
se décider à visiter cette contrée. En effet, c'était la seule date française
sur une mini-tournée !
Après avoir posé notre bagage
dans un petit hôtel pris à Toul, à quelques minutes du village, nous avons
enfin pu approcher de ce fameux site "Chez Paulette". Evidemment
surpris en arrivant de constater l'environnement : un petit village très
ordinaire avec une maison très ordinaire également sur laquelle était juste
inscrit la désignation. A ce stade, dans la maigre file d'attente qui se forme
derrière nous, il était encore possible de douter de la qualité acoustique d'un
tel lieu. Mais bon nous ne sommes pas vraiment inquiet, forts des échos de
précédents concerts et des discussions entre mélomanes impatients devant
l'entrée.
Les discussions entre fous
furieux de musique sont toujours intéressantes mais là nous avons eu la chance
de discuter avec un couple venu de la Suisse voisine. Cette amitié naissante nous
poussera plus tard, en ce vendredi soir, à décider de les suivre le lendemain
pour poursuivre un délirant parcours néo-prog qui ne s'arrêtera que dimanche à
minuit. Mais, mon récit risque alors de s'égarer ; c'est une autre histoire …
Tiens d'ailleurs, alors que nous
attendions, plus ou moins patiemment, Nick nous salue en passant ; tout va bien
le groupe a bien fait étape dans le coin !
En première partie de soirée,
Nick en bon prince permet à sa Verity White,
une des deux choristes de Pendragon accompagnée de son mari (récemment mariés,
d'ailleurs) à la basse et d'une boite à rythmes, de nous proposer un petit
concert de rock du genre électro.
Le public bienveillant accueille
poliment la chanteuse. Davantage eu égard à son talent vocal et à son sourire
irrésistible qu'à l'intérêt des chansons interprétées. Les deux musiciens
proposent une série de chansons qui, sans être désagréables à entendre, n'en
sont pas moins ordinaires ; en tant que parisien je peux entendre au moins
aussi bien quotidiennement dans les couloirs du métro.
Mais bon, la dame semble
s'épanouir sur la scène, alors nous applaudissons volontiers ce qui pourra être
au moins considéré comme un bon exercice pour chauffer sa voix pour le concert
qui suit !
PENDRAGON, composé de Nick Barrett
(guitares, chant, depuis 1978), Peter Gee
(basse, clavier depuis 1978), est toujours entourés de Clive Nolan (claviers, depuis 1986) et de
Jan-Vincent Velazco (batterie, depuis 2015). Comme en mai 2016, Verity White et toujours là aussi, mais
accompagnée cette fois de Zoe Devenish.
Une belle complicité semble unir
ces musiciens qui ont chacun l'opportunité de montrer à tour de rôle leur
talent, sans dénaturer les atmosphères voulues par Nick et son public. Les
choristes s'impliquent également avec beaucoup d'entrain et semblent beaucoup
s'amuser avec le groupe. La présence de choristes sur les dernières tournées
ont apporté indéniablement un surcroît de qualité !
Très vite la qualité acoustique
de la salle se vérifie alors que la puissance sonore n'impose pas de protection
auditive. Nous sommes comme dans notre salon, avec cette différence que nous
sommes entourés de quelques centaines de fêlés comme nous !
Le programme dévoile un bon
équilibre pour illustrer la carrière du groupe, puisque sur les quatorze titres
interprétés ce soir, quatre font toujours référence au 20ème
anniversaire de "The Masquerade
Overture", mais trois sont issus de "Men Who Climb Mountains" dernier opus en date.
C'est la cinquième fois depuis
2011 que j'assiste à un concert de Pendragon et, comme à l'accoutumée, je ne
peux que m'extasier devant l'émotion gilmourienne qui se dégage du jeu de
guitare de Nick et devant l'étendue de sa technique. D'autant plus cette fois
que nous étions à ses pieds (deuxième rang) dans une petite salle parfaitement
adaptée à la prestation. Bien placé pour observer les regards complices de Nick
avec ses comparses. Observer Peter le fidèle et discret compagnon depuis le
début. Observer aussi la placidité de Clive qui pourtant avait quelques soucis
peu perceptibles avec son clavier. Observer enfin la frappe à la fois
dévastatrice et chirurgicale de Jan-Vincent.
Pour le reste, il suffit de
rappeler qu'un concert de néo-prog, plus encore que l'écoute d'un CD, ca se vit
plus que ca ne se raconte. Quelques images vidéo ou fixes tenteront bien d'en
dénoncer les bienfaits, mais il est clair qu'il faut assister à leurs concerts
pour en connaitre l'intensité. Pourtant, il n'est pas certain que d'espérer un
plus grand public, et par conséquent une plus grande salle, soit de nature à
vraiment promouvoir cette musique divine ! Donc, chuuuuuuuuuuuut ! Taisons-nous
et jouissons du temps présent !
PROGRAMME :
Intro bande-son de The Masquerade Overture
As Good as
Gold (The Masquerade Overture)
Paintbox (The Masquerade Overture)
A Man of
Nomadic Traits (Not of This World)
The Shadow (The Masquerade Overture)
Masters of
Illusion (+solo de batterie) (The
Masquerade Overture)
King of the
Castle (Not of This World)
Beautiful
Soul (Men Who Climb Mountains)
Faces of
Light (Men Who Climb Mountains)
Nostradamus
(Stargazing) (The Window of Life)
If I Were
the Wind (and You Were the Rain) (Not of
This World)
Mea culpa ! A
chaque fois que je me rends à un concert de Marillion, je me remémore avec
regrets toutes ces années malheureuses durant lesquelles j'avais décrété un
mépris basé sur des impressions erronées. Heureusement, grâce aux réseaux
sociaux (et oui, n'en déplaise aux anti-[réseau] sociaux !), depuis 2007, alors
que Marillion terminait sa tournée "Somewhere Else" je suis revenu
dans l'Univers de ce groupe merveilleux que j'avais donc stupidement délaissé
en 1985.
Outre les émotions
perdues durant ces années, ce retour bien trop tardif a retardé ma découverte
d'autres groupes qui sont passés dans leur sillage (je pense surtout à
Porcupine Tree, bien sûr !).
Mais désormais,
je me rattrape comme je peux ; en me gavant de bouchées doubles ! Cette tournée
F.E.A.R. par exemple m'aura donné l'occasion d'assister à six autres concerts (l'Elysée
Montmartre, la Convention à Port-Zélande, le BeProg à Barcelone, puis ce Zénith
de Paris).
Comme à
l'accoutumée, l'avant-concert donne l'occasion à notre microcosme d'admirateurs
de se rencontrer pour échanger nos émotions. Pour ma part, c'est une bonne
trentaine de coforumeurs et conventionnistes, tous animés de la même passion que
je revois avec plaisir.
Les réseaux
sociaux (toujours eux) ont bien évidemment anéanti l'effet de surprise sur le
contenu de la soirée et de la programmation. Nous savons que le quatuor de
cordes qui était invité à la Convention sera là. Nous savons aussi qu'il s'agit
d'une soirée consacrée exclusivement au groupe avec un premier acte consacré au
dernier opus (F.E.A.R.) suivi d'un second constellé de titres magnifiques. Le
seul suspense résidait sur leur choix de jouer "The Space" lors de
cette date, certaines villes ayant été comblées, d'autres pas. Mais fort
heureusement l'effet de surprise n'est pas le seul vecteur de plaisir dans
notre rencontre avec ces artistes !
C'est ainsi que,
vers 19h30, je revois pour la neuvième fois sur scène Steve Rothery (guitares), Pete Trewavas (basse), Mark Kelly (claviers), Ian Mosley (batterie) et Steve Hogarth (chant) dans un Zénith à peine
rétréci (env.4500 places), mais plein comme un œuf !
Placé
judicieusement dans les tout-premiers rangs sur le centre droit, entre SH et PT,
le son me semble un peu trop puissant en basse. Mais rien de rédhibitoire car
le chant, la musique et l'émotion restent parfaitement perceptibles ! Les
images particulièrement colorées défilent en fond d'écran et illustrent à
merveille les chansons.
A l'instar des
récents concerts auxquels j'ai eu le privilège d'assister ces derniers mois, FEAR,
le dernier opus est magnifié en concert ; on se rend ainsi compte que chaque
titre constitue une véritable pépite. Les musiciens sont unis étroitement et
harmonieusement, en totale symbiose ; cette tournée aura achevé de les rassurer
sur leur capacité à interpréter ces titres difficiles. L'an dernier à l'Elysée
Montmartre, ils avaient évité "The Leavers" le temps sans doute de le
roder ; mais à la Convention ce titre m'avait complètement subjugué et ce soir
c'est la confirmation ! J'adore ce titre ! Tant de mélodies, tant de ruptures
rythmiques et de force tranquille qui précèdent cette montée finale en
puissance, c'est juste émotionnellement étourdissant !
Alors qu'un
entracte nous est accordé, nous savons que nous ne sortirons pas davantage
indemnes que des précédentes prestations du groupe !
Pour le second
acte, nous avons la surprise de constater que certes le quatuor de cordes est
bien présent mais qu'en outre une flûte traversière et un cor d'harmonie sont
venus étoffer le groupe classique ! J'en suis absolument ravi car j'apprécie
les instruments à vents et tout particulièrement les cuivres !!
Lorsque
"The Space" débute je suis sur un nuage de bonheur. Là encore il
s'agit d'une chanson enivrante dont le final est tout particulièrement
émouvant. Quel talent ce chanteur, que dis-je ce comédien ! Les autres titres
sont parfaitement joués et ravissent les spectateurs ébahis, même si chacun
aura sa propre attente d'un titre qui lui est cher. Mais il n'y a aucune place
pour la déception tant les solos de Steve Rothery sont toujours aussi
étourdissants, tant les atmosphères dégagées par Mark Kelly sont toujours
magnifiques, tant la paire rythmique Pete Trewavas/Ian Mosley martèle la marche
vers le bonheur !
Le moment du
rappel arrive trop vite et nous fait craindre une fin trop proche ; mais en
fait, les titres choisis pour terminer ce concert en apothéose sont d'une durée
suffisante pour apaiser les esprits !
Une caméra
judicieusement placée filme les musiciens retirés provisoirement en arrière
scène et les images sont diffusées en fond d'écran. Le lien du groupe avec son
public est ainsi maintenu et l'envie attisée ! Un second rappel est pressenti.
Compte tenu de
ce que j'ai relaté ci-haut, je vous laisse imaginer ma satisfaction d'entendre
de nouveau le final de "The Leavers" ! D'autant plus que j'avais dès
le début de la soirée observé la présence d'un canon à confettis … J'ai alors
immédiatement fait le lien avec la Convention qui s'était conclue avec le même
titre ! L'effet est toujours aussi enivrant ; tels de pauvres diables dans un
bénitier les spectateurs ravis agitent les bras parmi les milliers de confettis
bleus, blancs, rouges qui retombent !
Un à un les
musiciens quittent la scène (pas de salut collectif, donc), les éclairages
s'éteignent, lumières du Zénith s'allument ; c'est la fin du voyage !
Alors que, vers
23h10, se termine ce fabuleux concert, je regrette déjà de ne pas avoir opté
pour un voyage à Londres la semaine suivante ; c'est le Royal Albert Hall qui
les accueille pour le tournage d'une vidéo qui sera, à n'en point douter, un
document à détenir !
Ma démarche pour réserver cette soirée était un peu
particulière, cette fois …
D'abord, parce que si Anathema demeure un grand groupe
de scène, en revanche leur deux derniers opus (Distant Satellites et The
Optimist) ne me transcendent toujours pas.
Ensuite, parce que si je ne suis plus retourné au
Bataclan depuis le concert d'Opeth du 5 novembre 2014 ce n'est pas uniquement
dû au manque d'intérêt musical (quoique) ; un événement légèrement dramatique survenu
le 13 novembre 2015 a eu de quoi alimenter cette réticence.
Mais bon, après mûre réflexion j'ai fini par balayer
ces deux arguments.
Primo, je ne pouvais pas manquer une occasion de
revoir (et accessoirement réentendre) Lee, dont je reste un grand admirateur
(...). Plus sérieusement, les atmosphères scéniques développées par ces
musiciens sont toujours aussi délicieusement réussies. J'ai pu le vérifier de
nouveau au BeProg Festival cet été.
Secundo, je considère que ce lieu emblématique des
nuits parisiennes doit survivre à ce qui s'y est passé. Hors de question que
des abrutis barbares nous dictent notre culture. Depuis le 21 mars 1981,
j'assiste ce soir à mon trente-huitième concert dans cette salle mythique. Elle
ne devait pas, elle ne pouvait définitivement pas rester seulement associée à
de telles atrocités. Il ne s'agit pas d'oublier mais davantage de surmonter. D'autant
plus que les travaux de restauration, impératifs pour cette si belle salle, ont
permis me semble-t-il d'améliorer l'acoustique et le confort en mezzanine.
ALCEST ouvre la soirée. Etonnant lien avec mon dernier
concert ici ; ces français assuraient également la première partie pour Opeth !
Là s'arrête la comparaison car s'il y a trois années je n'avais pas accroché du
tout, cette fois j'ai davantage apprécié ces atmosphères envoutantes.
Je suis même bienveillant à l'égard du chanteur alors
que sa voix est juste inaudible et ses propos incompréhensibles … Mais cependant
cette voix, que je veux croire intentionnellement sous mixée tant elle est
lointaine, fait cependant partie d'un ensemble sonore ma foi très captivant.
L'ensemble du groupe (excessivement introverti et
discret, taisant jusque leur identité derrière des surnoms) reste d'ailleurs
dans la pénombre et le brouillard de scène, éclairé de lumières sombres, le
tout collant à merveille avec une musique sombre mais cependant souvent entrainante.
Je n'écouterais pas cela pendant des heures infinies
mais cette entame de soirée était ainsi fort bien réussie !
ANATHEMA se présente à moi pour la quatorzième fois. Le
sextuor est toujours composé de Vincent Cavanagh
(chant,guitares), Daniel Cavanagh
(guitare, chant, clavier), Jamie Cavanagh
(basse), Lee Douglas (chant) John Douglas et de Daniel Cardoso (batteries, percussion et claviers).
Dix-sept titres se succèdent dont six tirés du dernier
opus (The Optimist) et un seul de
l'avant-dernier (Distant Satellites).
Je n'aurais donc pas eu trop à souffrir du programme choisi, d'autant moins
qu'il me faut admettre que décidément même ces titres passent très bien sur
scène, ce qui démontre une fois de plus la propension de ce groupe à s'exprimer
en concert !
Même si Vincent ne réside désormais plus à Paris, afin
de se rapprocher de sa fratrie à Londres, il reste cependant francophile et le
prouve par ses efforts persistants à échanger quelques mots français avec son
public. Ca n'a l'air de rien, mais j'imagine aisément que cela contribue à
l'affection particulière qui lie Anathema à ses fidèles mélomanes français ; ce
groupe reste de surcroit un des seuls à visiter de nombreuses villes de
province, qualité appréciables pour les intéressés.
Mon récit, comme d'habitude, n'exprime que mes
émotions personnelles et ne prétend à aucune objectivité ni à un quelconque
professionnalisme, mais je ne serais pas honnête si je taisais ce qui m'a
particulièrement gêné ce soir dans l'interprétation. Tous, (à l'exception de
Lee et de Jamie) démontrent leur talent de multi-instrumentiste, notamment leur
compétence au clavier. Or, 'faudra qu'on m'explique l'intérêt de ces trop
fréquentes bandes pré-enregistrées … de clavier ! Soit les séquences sont
dispensables et on s'en passe, soit elles contribuent à l'atmosphère et on les
joue ; les deux options relèvent bien d'un choix artistique, mais celle qui a
été choisie me semble inappropriée.
Mais bon qui aime bien châtie bien, et puisque je sais
que les frères Cavanagh n'apprécient guère d'être contrariés (j'ai en mémoire
des anecdotes) je ne m'attarderai pas sur cet aspect du concert qui par
ailleurs fut un beau voyage !
Le diptyque "Untouchable
I & II" reste au programme des tournées depuis quelques années et
semble s'inscrire ainsi comme un incontournable, et je ne m'en plaindrai pas ;
Lee et Vincent y forment un duo toujours très émouvant.
Quatre chansons issues de l'excellent opus "Weather Systems" et trois du
non-moins réussi " We’re Here…"
contribuent à maintenir un très haut niveau de qualité.
Bien évidemment, la durée du concert n'étant pas
extensible à volonté, cette forte proportion de titres "imposés"
laisse peu place à d'autres titres plus anciens, question de choix.
Cependant avec le rappel, c'est un autre titre
récurrent, "Closer", qui
ravit le public qui profite de ce titre festif pour se dégourdir un peu la
nuque et les jambes. Vincent me semble moins s'attarder sur les distorsions de
guitares au sol que d'habitude ; les aléas de l'improvisation sans doute.
Cinq titres en rappel viennent clore cette bien belle
soirée.
Notons particulièrement la dédicace émouvante de
"A Natural Disaster" pour
les victimes du massacre. Les lampes de portable qui éclairent la salle d'une
lumière blafarde et la musique mélancolique contribuent à alimenter une
atmosphère de recueillement bienveillante.
"Fragile
Dreams" vient alors à point nommé pour une fin étincelante et époumonante,
le chant de guitare étant repris par le public ravi ! Si les rêves de bonheur
sont bien fragiles, Anathema sait les chanter (et c'est déjà ca !…).
A l'échoppe, les marchandises sont plutôt tentantes
mais j'ai décidé d'être sage, cette fois. Si, si je vous assure que j'en suis
capable ! Je ne prends même pas le CD.
PROGRAMME
San Francisco (The Optimist)
Untouchable, Part 1 (Weather
Systems)
Untouchable, Part 2 (Weather
Systems)
Can't Let Go (The Optimist)
Endless Ways (The Optimist)
The Optimist (The Optimist)
Thin Air (We’re Here Because We’re
Here)
Lightning Song (Weather Systems)
Dreaming Light (We’re Here Because
We’re Here)
The Beginning and the End (Weather
Systems)
Universal (We’re Here Because
We’re Here)
Closer (A Natural Disaster)
RAPPEL
Distant Satellites (Distant Satellites)
Springfield (The Optimist)
Back to the Start (The Optimist)
A Natural Disaster (dedié aux victimes) (A Natural Disaster)
Voici donc la 19ème
édition de ce festival orienté sur le hardrock, un de mes préférés dans ce
genre. D'année en année, les affiches proposent toujours des artistes intéressants à
découvrir, redécouvrir ou à revoir avec plaisir. De surcroit, je peux souvent y
trouver un zeste de progmetal ou de rock sudiste (deux styles qui comptent
beaucoup pour moi). C'est la raison pour laquelle je me suis fidélisé autant
que faire se peut à cet événement de fin d'été ; ce sera ainsi la sixième participation
pour moi (2007, 2008, 2013, 2014, 2016 et 2017).
Cette année ma
motivation première est de revoir UFO et TYGERS OF PAN TANG, deux groupes des
années 80, des groupes qui figurent parmi les premiers concerts auxquels j'ai
pu me rendre à l'époque ! Mais au-delà de cet attrait "automatique"
j'ai été intrigué tout particulièrement par DEAD LORD et WOLVESPIRIT dont les
vidéos laissent imaginer un bon concert. Pour le reste je fais confiance à Phil
et toute son équipe qui auront sans doute su nous dégoter des belles surprises,
comme tous les ans !
Quel plaisir de
pénétrer dans le parc du château tous les ans, avec ma p'tite fée, tel un
rituel attendu !
Les marchands
sont là, entourant les quelques vrais passionnés arrivés en premiers. Premières
poignées de mains et accolades avec des amis déjà croisés lors d'autres évènements
musicaux cet été ! Puis direction l'échoppe officielle pour le t-shirt (15€) qui
cette fois encore est joli et évocateur, mais hélas pas de taille M pour la
couleur bleue que j'aurais préférée ; je me contente donc du noir. Et malheureusement
pas de taille "fille" pour ma fée. Ca nous fera des économies pour
boire plus de bières ! Ca tombe bien ; à la buvette, c'est toujours de la Cuvée
des Trolls à la pression ! Le système de paiement des consommations est
désormais basé sur des jetons estampillés, je m'en rempli les fouilles et hop !
Météo
relativement clémente au regard de ce qui était craint : pas mal de périodes
ensoleillées avec toutefois un passage pluvieux pendant les malheureux Gypsies.
Mais les nuits sont très fraiches, pour ne pas dire froides (11°C).
Samedi 09 septembre.
Pour des raisons familiale je ne
peux pas arriver l'ouverture et je manque ainsi le premier groupe Ev'Sane,
désolé pour eux. Mais j'arrive pile-poil avant le début du deuxième !
NIGHT [14h-14h30]. Ce groupe
suédois vient se produire pour la première fois en France dans le cadre de la
promotion de leur troisième opus "Raft of the World" qui vient juste
de paraitre. Dans la série "le malheur des uns fait toujours le bonheur
des autres", il faut souligner que NIGHT bénéficie d'un concours de
circonstances : il assure en ce moment les premières parties de la tournée de
Dead Lord ; lorsque Headblaster, initialement prévu, a dû être remplacé, les
regards se sont logiquement et opportunément tournés vers eux. Une vraie chance
pour eux comme pour nous car ces valeureux Vickings se révèlent comme une
première belle découverte de la journée !
Leur hard rock
est on ne peut plus traditionnel mais révèle une extraordinaire efficacité. La voix
suraiguë du chanteur/guitariste Oskar Andersson
peut surprendre de prime abord mais finalement leur musique accroche ! Il est
solidement entouré de Sammy Ouirra (guitare)
ainsi que de Joseph Max (basse) et Dennis
Skoglund (batterie).
Voilà qui aura
permis à nos nuques et nos jambes de chauffer les muscles en prévision du reste
de l'affiche !
Programme : (à
déterminer)
BLACK RIVER SONS [15h-15h30]. Ce
groupe Ch'ti nous propose un rock sudiste très efficace. Les duos de guitares
acérées délivrant des arpèges mélodiques et énergiques typiques du genre ne
pouvaient que me séduire.
A défaut de
chanter Ch'ti (et pourquoi pas ?!!) j'aurais préféré qu'ils suivent la lignée
tracée par leurs ainés Stocks en chantant français, mais bon c'est le choix de
l'artiste qu'il faut respecter quoiqu'on en pense.
Emeric Martel (guitare et chant), Baptiste Duquesnoy (guitare), Luke Debruyne (basse) et Vincent Bourree (batterie) exercent leur
passion dans divers autres groupes (Luke reviendra demain à la guitare au sein
d'Abbygail), mais cette formation-là semble soudée et destinée à écumer les
bars et autres scènes pendant de longues années. En tous cas c'est ce que je leur
souhaite !
Programme : (à
déterminer)
JESTER SMOKEBREAK [16h-16h30].
Ce groupe breton (Rennes) semble bien rodé et pourtant de l'aveu du chanteur,
il s'agit de leur première prestation sur une grande scène ! Du bon rock'n'roll
rappelant parfois les Gun's and Roses, parfois AC/DC, est parvenu à secouer
rudement les nuques des festivaliers présents !
Il faut dire que
le chanteur Hugo Trémorin s'est
particulièrement démené et n'a pas hésité à descendre en fosse durant tout un
morceau (en dépit d'un micro à fil !). Il faut dire aussi que ses petits
camarades Méd Stuff (guitare), Fred Mevel (guitare), Guillaume Le Moine (basse) et Axel Fayet (batterie) assurent également un
train d'enfer.
Ces p'tits
jeunes me semblent prometteurs, souhaitons leur bon vent et hissez haut !
Programme : (à
déterminer)
AYMERIC SILVERT [17h-17h45]. Bien
qu'ayant déjà participé aux deux premières éditions du festival (1998 et 1999),
je n'avais pas encore entendu parler de ce Ch'ti local.
Son rock est maîtrisé.
Trop peut-être, car il ne m'a toutefois pas bouleversé particulièrement.
Programme : (à
déterminer)
BAND OF GYPSIES [18h15-19h15]. Décidément
ANGE me poursuit et il va bien falloir que je m'intéresse de plus près à ce
groupe français qui hante mes univers musicaux progressifs. Notamment parce
Ange figure parmi les groupes favoris de Steven Wilson ! Ses membres étaient
assis juste devant moi en mezzanine lors du dernier concert de Porcupine Tree à
l'Olympia. Puis j'en ai vu une géniale émanation, Gens de la Lune, cet été au
festival Rock au Château.
Bref,
aujourd'hui c'est son guitariste (depuis 1995) Hassan Hadji accompagné de Benoit Cazzulini
(membres tous les deux de ANGE) et de Jean-Christophe Bauer à la basse qui nous proposent un hommage au Dieu Jimmy
Hendrix.
En dépit d'une
drache inopportunément passagère, ils nous ont démontré une excellente maitrise
du sujet lors de savoureuses et époustouflantes interprétations ! Un régal
auditif teinté de nostalgie …
Programme :
Fire
Foxy Lady
Manic Depression
Spanish Castle Magic
If 6 Was 9
Castles Made of Sand
Stone Free
Voodoo Child (Slight Return)
Izabella
Freedom
Purple Haze.
La pluie
ne reviendra plus ce samedi et quelques éclaircies nous rassurent sur le reste
de la journée !
DEAD LORD [19h45-20h45]. Les
suédois de Dead Lord ont confirmé ma bonne impression préalable.
Le groupe,
composé du très charismatique et fantasque Hakim Krim au chant et à la guitare, de Olle Hedenström à la guitare, de Martin Nordin à la basse (depuis 2013), et de Adam Lindmark à la batterie a secoué l'audience avec une redoutable
efficacité durant un concert sans aucun temps-mort.
Cette prestation
aurait pu plaire à certains absents malheureux, admirateurs de Thin Lizzy tant
les titres donnent l'impression de constituer des inédits du groupe et tant les
intonations de voix sont similaires à celles du très regretté Phil Lynnot.
Cette 19ème
édition du Raismes Fest a de nouveau apporté son lot de belles découvertes.
Programme :
Too Late
When History Repeats Itself
Kill Them All
Because of Spite
No Regrets
Onkalo
Hank
(titre à déterminer)
Reruns
No Prayers Can Help You Now
Ruins
Hammer to the Heart.
Achat du CD obligé (15€) mais pas
eu l'opportunité de le faire dédicacer … tant pis.
Le froid
tombe sur le site et nous commençons à peiner à maintenir notre esprit éveillé
…
VANDEN PLAS [21h15-22h30]. Ce
groupe allemand ayant déjà participé à l'édition de RF1998, est sensé emporter
mon enthousiasme puisqu'il est le seul à représenter mon style favori, le
metalprog. Cependant, il ne m'avait guère laissé de souvenir impérissable lors
de son concert en invité d'Angra (Aquaboulevard, le 15/11/1996).
Ils reviennent
ici pour promouvoir un live "The Seraphic Liveworks".
Andy Kuntz (chant), Stephan Lill (guitares), Andreas Lill (batterie), Günter Werno (claviers) et Torsten Reichert (basse) ne sont toujours pas
parvenus à me convertir à leur concept. Je ne sais pas ce qui cloche. Le manque
de charisme du chanteur peut-être. Des compositions pas très inspirées plus sûrement.
Il est vrai que la comparaison avec la scène prog et progmetal actuelle est
sévère ; il y règne une telle créativité, une telle énergie que la moindre
fadeur minore tout intérêt.
Heureusement, Vanden
Plas reste un groupe constitué de bons musiciens qui ont produit de bonnes
séquences et cela aura suffi à satisfaire mon appétit de progmetal que j'avais
mis en veilleuse pour ce festival dont ce n'est pas la spécialité…
Programme : (à
déterminer)
D.A.D. [23h-00h30]. Ayant déjà
assisté à la prestation de ces danois au RF 2014, je savais que cette journée
allait se clôturer de bonne manière.
Les postures
déjantées et extravagantes de son bassiste Stig Pedersen ont tendance à attirer
les regards ; ses deux modèles de basse à deux cordes sont surprenants. L'une
transparente et lumineuse et l'autre en forme de croix de fer. Mais il serait
bien réducteur de se limiter à cela, car Jesper Binzer (chant, guitare), Jacob Binzer
(guitare), Stig Pedersen (basse,
chant), Laust Sonne (batterie), maitrisent
vraiment leur art et savent créer une bonne ambiance en interprétant un
hardrock basique mais efficace.
Il fallait au
moins ca pour tenter (vainement) de réchauffer nos côtelettes car le soleil
aura été un peu trop timide cet après-midi et la petite pluie pendant Gypsies a
accentué de la fraicheur nocturne habituelle en cette saison.
Programme :
Riskin' It All
Evil Twin
Written in Water
Monster Philosophy
Girl Nation
Soulbender
A New Age Moving In
Grow or Pay
Riding With Sue
Everything Glows
Scare Yourself
Jihad
I Want What She's Got
RAPPEL :
Bad Craziness
Sleeping My Day Away
It's After Dark.
Une première journée qui se
termine donc en beauté. Mais nous ne tardons pas à rentrer car d'une part il
fait froid désormais et puis demain s'annonce encore pleine d'émotions !
Dimanche 10 septembre.
A l'instar de la veille, nous ne
parvenons à revenir avant le début de l'après-midi. Lorsque nous arrivons les
dunkerquois Fool's Paradise et les arrageois Hycks sont déjà passés. Désolé
pour eux.
Les nuages vont nous épargner
jusqu'en fin de soirée ; une p'tite bruine bien Ch'ti est venue pour clore le
festival.
ABBYGAIL [15h-15h30]. Lorsque
ces Ch'tis arrivent sur scène je n'ai aucune idée du style qui va nous être
délivré, n'ayant pas pris le temps de fouiner sur Youtube à leur sujet. Et
c'est tant mieux ; la surprise est d'autant plus belle !
Bertrand Roussel (chant) a troqué son uniforme
de présentateur du festival pour une tenue de scène plus adéquate. Luke Debruyne (guitares, chœurs), Guillaume Rue (guitares, chœurs), et Pascal Roszyk (basse, chœurs) assurent
l'interprétation d'un bon hardrock bien bluesy !
Abbygail profite
de cette prestation pour promouvoir de son premier album, "Electric
lady", et pour montrer son
potentiel très convaincant ! La plupart des autres groupes français que je
soutiens subissent la même réserve de ma part et Abbygail n'y échappera pas :
je déplore que le chant ne soit pas français, à l'instar, par exemple, de leurs
illustres et honorables ainés nordistes Stocks. Mais bon je suis peut-être bien
le seul à le regretter alors je ferme ma grande gueule et ouvre mes petites
oreilles pour jouir pleinement des riffs acérés et du chant toujours juste et accrocheur
!
J'ai adoré,
carrément ! Achat du CD obligé et dédicaces accordées volontiers par des mecs
adorables ! A soutenir impérativement ! (note
a posteriori : le CD est juste excellent !)
Programme : (à
déterminer)
Yann ARMELLINO & EL BUTCHO [16h-16h50].
Ce duo français, aux longs pédigrées individuels, réunis depuis 2016, vient
promouvoir son opus "Better Way" et nous propose un hardrock
classique, tantôt blues, tantôt glam. En plus de leur musique, j'observe que je
partage aussi l'intérêt affiché du chanteur sur son tshirt pour le groupe
Dokken !
C'est très bien
fait, le chant est juste et la guitare affutée mais j'ai attendu vainement dans
les titres interprétés les preuves de virtuosité affichées dans l'annonce. La
prestation ne me donne aucune raison de douter de la "virtuosité" de
Yann mais disons que malheureusement la publicité laissait présager autre chose
du plus marquant …
Si je reste donc
sur ma faim, j'aurais cependant passé un moment agréable. Mais pas renversant.
Programme : (à
déterminer)
WOLVESPIRIT [17h20-18h20]. J'attendais
ce groupe allemand de pieds fermes car j'avais prospecté avec envie sur
Youtube. Il faut dire aussi que je suis frustré de ne pas avoir encore pu
assister à un concert de Blues Pills, autres fabuleux nostalgiques des 70's.
Debby Craft (chant), Oliver Eberlein (claviers, orgue), Richy Eberlein (guitare) et Daniel Scholz (batterie) font revivre, depuis
2010 semble-t-il, un style heavy/psychedelic qui ne laisse pas le public
indifférent. Il faut dire aussi qu'outre les sons typiques et revendiqués des
musiciens, Debby aguiche par des postures suggestives et des paroles très
portées sur le thème "love&peace" très prisé dans les 70's…
N'ayant pas
encore assisté à un concert de Blues Pills (mais ayant néanmoins visionné les
vidéos) je me réserve de comparer définitivement a priori mais il me semble que
Wolvespirit présente moins de talents individuels. En dépit d'avoir passé un
très bon moment il m'a semblé percevoir quelques lacunes ; des titres qui se
concluent mal, un chant parfois limité, des regards inquiets entre eux qui
trahissaient un manque d'assurance.
Cependant je
suis suffisemment convaincu pour me procurer leur CD (15€) et le faire
dédicacer dans la foulée par les musiciens accessibles et sympas. Séance de
portrait sympathiques aussi !
Programme : (à
déterminer)
TYGERS OF PAN-TANG [18h50-20h05].
Ah ! Alors là … on touche à ma nostalgie et donc mon objectivité s'en trouve
d'autant plus relative. Ce groupe britannique a accompagné quelques années de
mon adolescence. J'étais allé voir Gillan ce 3 février 1982 au Bataclan non pas
pour l'ex-chanteur de Deep Purple (que je
méprisais à l'époque pour avoir quitté le groupe) mais bien davantage pour
ses invités ; ces jeunes félins très prometteurs de la NWOBHM (New-Wave-Of-British-Heavy-Metal pour les
non-initiés !) ! A l'époque, le guitariste qui focalisait les regards et
les oreilles n'était autre que John Sykes, qui allait ensuite être recruté par
le légendaire Thin Lizzy. Voilà pour mon état d'esprit avant ce concert.
Evidemment les
années ont passé, le groupe s'est séparé mais à l'instar de Diamond Head (venu
au RF l'an passé aussi !), un des musiciens a eu la bonne idée de reformer le
concept une dizaine d'années après. Il ne reste plus que Rob Weir, mais bon,
leur dernier opus récemment paru montre que l'esprit est toujours vivace ! Robb
Weir (guitares) est désormais
entouré du très bon chanteur Jacopo Meille,
d'un excellent guitariste Micky Crystal,
du bassiste Gav Gray et du batteur
Craig Ellis.
Des titres comme
"Gangland", "Hellbound", "Take It" claquent
encore de bien belle manière et me renvoient à une trentaine d'année derrière …
Beaucoup
d'émotions donc durant cette prestation.
Programme : (à
déterminer)
U.F.O. [20h35-22h05]. …et là, le
centre d'intérêt numéro un du festival, pour moi ! Pour avoir assisté à leur
concert au Bataclan le 7 février 1983, même si la période glorieuse avec
Mickael Schenker était déjà finie, j'ai continué d'admirer la bande à Mogg. Les
formations ont changé mais la musique a conservé son charme, sa finesse. UFO
faisait partie dans les 80's (avec Thin Lizzy) de ces fleurons du hard rock
mélodique. Depuis je ne les ai vus qu'une fois par décennie. Et ce soir sera
donc la quatrième fois. Voilà pour le contexte.
Donc, fatalement,
je me place au second rang pour profiter pleinement du spectacle tant attendu.
C'était sans compter avec l'ingénieur du son qui aurait dû s'engager chez des bûcherons
canadien au lieu de venir nous assourdir les tympans. Ce son excessivement
puissant a bien failli me gâcher le plaisir, même si je m'étais doté de
protections auditives.
Mais mon
admiration m'a permis de prendre le dessus et d'apprécier la voix de Phil Mogg, entouré du batteur historique Andy Parker (déjà présent en 1969 !),
mais aussi de Paul Raymond (au
clavier, déjà présent en 1976), Vinnie Moore
(guitariste, depuis 2003), Rob DeLuca (bassiste depuis 2008). Ce quintet
magique a su me transporter au pays du bonheur en dépit, encore une fois, du
son aurait dû être moins fort… Mais il semble d'après ceux qui étaient en
retrait, que j'aurais dû quitter la proximité de la scène. Difficile choix
entre entendre ou voir…
Beaucoup de
plaisir d'entendre une nouvelle fois en concert ces titres notamment ceux interprétés
dans le fameux enregistrement "Strangers in the Night", qui a tant
contribué au succès du groupe. "Too Hot to Handle", "Doctor, doctor",
"Shoot, shoot", …mais aussi l'inattendu "We belong to the
Night" extrait de "Mechanix" !
Programme : (à
déterminer)
Encore une belle édition réussie
! Merci à cette équipe de valeureux bénévoles passionnés et vivement la 20ème
édition !