dimanche 27 janvier 2019

JUDAS PRIEST – Zénith de Paris – 27/01/2019

En préambule à mes récits de concerts, il me semble souvent opportun de rappeler le contexte afin de mieux faire comprendre mes sensations. Le relevé d'impressions de cette soirée dantesque ne pourra pas faire exception car Judas Priest fait partie de ces quelques groupes qui m'ont rendu raide-dingue durant mon adolescence, et ce bien avant les Metallica et autres gamins qui ne faisaient que percer dans les années 80. Je ne relaterais ici que très succinctement les nuques endolories et les cordes vocales maltraitées qui résultaient inéluctablement de mes soirées à les écouter. A cet égard, il était d'ailleurs préférable d'avoir des voisins très compréhensifs, ce qui était très heureusement mon cas à cette époque bénie.
Jusqu'en 1991, après la parution de "Painkiller" (1990) suivie de sa tournée promotionnelle, je vénérais ces Dieux du Metal ; je considérais leur chanson "Metal Gods" comme une auto-proclamation. Judas Priest incarnait tout simplement le Heavy Metal tel que je le conçois ; des accords à la fois rageurs et mélodiques, souvent en duos, une base rythmique implacable et surtout une voix phénoménale. Je n'étais pas présent au concert légendaire d'AC/DC en 1979 et j'ai ainsi manqué une première occasion de les voir, mais j'ai toutefois ensuite eu la chance d'assister à cinq concerts d'anthologie, sur les tournées "Point of Entry" (07/12/1981, Pavillon Baltard), "Defender of the Faith" (11/02/1984, espace Balard), "Turbo" (20/10/1986, Zénith), "Ram it down" (16/05/1988, Zénith) et "Painkiller" (17/03/1991, Zénith).
Cependant, j'ai sans doute eu le tort de prendre à la lettre leur chanson "United" extraite du monumental opus "British Steel" (1980) ; si bien que lorsque Rob a quitté le navire pour des ambitions personnelles, je me suis senti trahi. J'ai alors classé l'affaire dans les dossiers archivés ; à mes oreilles intransigeantes, personne ne pouvait le remplacer. C'était juste une question de principe. Metallica leur a alors succédé au Panthéon des maîtres du metal en fusion. Mes goûts musicaux étaient par ailleurs déjà assez éclectiques pour ne pas m'attarder sur les états d'âmes de ces casseurs de rêves.
Rob est revenu en 2003, mais la viande était refroidie et je n'ai plus retrouvé la même faim.
A l'occasion de la tournée "Nostradamus", j'ai toutefois assisté à un sixième concert (21/03/2009, Zénith) que je n'ai pas trouvé assez convaincant pour me donner envie de les suivre avec autant de ferveur qu'auparavant. D'autant moins lorsqu'en 2010 ils annoncent une tournée d'adieu, annonce suivie de surcroit par le départ incompréhensible de K. K. Downing en 2011 qui avait décidé de monter un club de golf (nan, mais j'hallucine ?!!). Ca sentait la fin…
Nonobstant ces sujets d'inquiétudes, en 2015 leur prestation au Wacken Festival a fait l'objet d'un film édité en 2016 sur le DVD "Battle Cry". Richie Faulkner y supplée Glenn avec une telle efficacité que mon intérêt a commencé à se réactiver. Intrigué par cette renaissance inespérée, j'ai été subjugué par le nouvel album du groupe, "Firepower", sorti ce 9 mars 2018. Mais, nouveau coup dur, Glenn Tipton déclare être atteint par la maladie de Parkinson et annonce son retrait de la tournée, après avoir toutefois contribué à l'album. Ce coup du sort n'est pas sans me rappeler celui de Malcolm Young.
Ainsi, seul Ian Hill (basse, 68 ans) demeure membre fondateur, depuis 1970. Il est permis d'estimer toutefois que la légitimité de Judas Priest est partagée avec Rob Halford (chant, 67 ans) qui est toujours là depuis 1974, en dépit de son infidélité. Scott Travis (batterie, 57 ans) est là depuis 1989 mais, comme Rob, il est parti en 1993. Cependant, l'enfant prodigue est revenu dès 1996. Aux guitares nous trouvons donc désormais Richie Faulkner (guitare, 39 ans) qui accompagne donc Judas Priest depuis 2011. Andy Sneap (guitare, producteur du dernier album, 49 ans) remplace Glenn sur la tournée…
Les échos scéniques de cette formation étant plutôt positifs, je me suis résolu à emmener mon fils et ma Fée pour qu'ils assistent au moins une fois à ce qui reste de cette Légende du metal, pour qu'ils aient au moins une idée de ce qu'ils furent. Cette prestation montrera que Judas Priest n'est pas un groupe de "has‑been", force est de constater ce soir que le phénix est resplendissant ! "Some Heads are gonna roll" !

DISCONNECTED (19h-19h30). Ce récent quintet troyen, français quoiqu'anglophone, m'était parfaitement inconnu ; j'ignorais même qu'il ouvrait les hostilités ce soir. Il se compose d'Adrian Martinot (Guitare), Ivan Pavlakovic (voix), Romain Laure (basse), Florian Merindol (guitare), et de Jelly Cardarelli (batterie).
En dépit de ma bonne volonté de mélomane curieux, les rugissements du hurleur de service furent plutôt de nature à agresser mes pauvres tympans non-avertis. Que voulez-vous, depuis mon année passée en caserne, je n'apprécie guère que l'on vienne me brailler aux oreilles de manière intempestive… Quand je serai à l'hospice il faudra peut-être en revenir à cette extrémité, mais on n'en est pas encore là.
Cependant, passé un premier épisode agité, les propos humbles et reconnaissant du monsieur m'ont porté à la bienveillance. Son plaisir et son émotion à assurer la première partie des Maitres furent exprimés avec une sincérité touchante.
Il le reconnait lui-même, le style de Disconnected diffère de celui de Judas Priest. Néanmoins, son metal (qualifié de "modern", semble-t-il ?) passe plutôt bien et le public ovationne poliment ces valeureux combattants qui reviennent d'une tournée européenne visant à promouvoir leur premier opus "White Colossus", paru en mars 2018 ! La sonorisation est correcte et permet de percevoir les soli du guitariste qui parviennent à imposer une certaine fantaisie dans un bloc sonore qui m'a paru assez brutal.
Souhaitons-leur bon vent ; dans leur style, ils me semblent pouvoir aller loin.
PROGRAMME
Living Incomplete
Blind Faith
Losing Yourself Again
For All Our Sakes
White Colossus.


JUDAS PRIEST (20h-21h40). Je ne le cache plus après coup, mais mon anxiété fut à son paroxysme jusqu'aux premières minutes du concert ! Je craignais une prestation décevante, pas à la hauteur de leur réputation. J'ai tenu cependant à me donner toute les chances d'apprécier. Placés en fosse, mais pas trop loin, face au milieu de scène, nous étions en tout état de cause idéalement placés pour l'acoustique. Bien sûr, comme d'habitude, il fallait toutefois bénéficier d'une taille respectable, ce qui n'est pas le cas de ma p'tite Fée qui parviendra cependant à percevoir l'essentiel.
Un rideau aux couleurs flamboyantes, arborant le symbole du groupe, est comme gobé dès l'entrée en scène des anglais et… le tourbillon de bonheurs ne tarde pas m'enivrer les sens ! En effet, la sonorisation est juste parfaite, une puissance maîtrisée et audible ; je n'ai même pas besoin de protections auditives, je suis comme dans mon salon !!
Mon enthousiasme s'accroit encore lorsque les titres d'anthologie et inespérés se succèdent, ceux du dernier excellent opus n'étant pas oubliés ! Après l'introduction sur "Firepower", nous avons droit à un pur régal inouï avec la succession de "Running Wild", "Grinder", "Sinner" et "The Ripper" ! Peu de répit, car Rob échange avec son public mais sans discours qu'il estime sans doute superflu. Il est vrai que l'auditoire ravi ne demandait pas mieux que de savourer le plus intensément possible cette grand'messe ! Des titres comme "Green Manalishi" ou "the Ripper" furent de purs moments de bonheur ! Cerise sur le gâteau, nous eûmes même droit au rare "Killing Machine" (plus interprété depuis … 1978) ! Seul manqua "Victim of Changes" (qui aurait été de circonstance avec la malheur qui accable Glenn), mais j'imagine que la partie vocale doit désormais effrayer Rob. Pourtant, sur des titres comme "Sinner", "Freewheel burning", ou encore ce "Painkiller" de folie, il n'a rien perdu de son efficacité ! Moment d'émotion durant ce titre, des images de Glenn, le grand absent, permettent d'imaginer sa présence sur la scène. La discographie est ainsi largement passée en revue, avec dix opus évoqués (sans compter le "Unleashed", bien sûr) ; petite pointe d'émotion particulière pour moi lorsque "Desert Plains" issu de "Point of Entry" fut interprété, me ramenant ainsi à mon premier concert de JP, 38 années en arrière ! (gasp !)…
Au fil de la soirée, une douce folie m'emporte ; je peine à croire mes oreilles et mes yeux devant l'excellence des interprétations. Rob doit certes composer avec ses années mais il n'en demeure pas moins performant sur le plan vocal. Certaines astuces lui permettent parfois de masquer les notes les plus élevées, cependant la prestation reste sidérante ; Rob is God ! Coquetterie du Maître, il changera plusieurs fois de vêtements, qui ne vaudront jamais ceux qu'il montrait dans les années 70's ! La base batterie/basse assure un train d'enfer ; Ian toujours très discret au fond de la scène et Scott toujours carré et imperturbable. Les deux guitaristes tentent de faire oublier leur prédécesseur ; si Andy assume modestement son pupitre, en revanche Richie se montre excellent lors des soli qu'il assume en quasi-totalité !
L'éclairage est très lumineux (idéal pour les photographes) et les fonds de scène sur écrans alternent illustrations et films en adéquation avec les titres, comme par exemple durant "The Ripper" avec des images rappelant les événements de Whitechapel. Le plus souvent c'est le thème du feu (ou de la puissance de feu) qui logiquement était évoqué, compte tenu de la tournée actuelle. Tout est parfait pour entretenir la fête du Metal ! Le public ne s'y trompe pas, les plus jeunes (dont mon fils) "pogotent" allègrement dans leur secteur, sans empêcher les plus anciens (dont je suis) de savourer leur nostalgie.
Pas le temps de souffler, les titres s’enchaînent à en perdre haleine ! Le moteur de la moto annonce la traditionnelle arrivée pétaradante de Rob sur scène enfourchant une rutilante Harley, avant de lâcher la vapeur sur "Hell bent for Leather". Scott harangue ensuite la foule avant de lancer la machine infernale sur "Painkiller" qui clôt le concert… avant le rappel bien sûr !
Le temps de rappel est à peine perceptible, mais dans la logique de la soirée ; tout est balancé à la gueule d'un public affamé et ravi ! Après dix-sept premiers titres, nous sommes comblés de quatre titres pour conclure un concert d'une heure quarante (21 titres, donc !) qui restera gravé dans nos mémoires ! Tradition oblige la moto trône au pied de la batterie jusqu'à la fin du concert. La communion fut parfaite, la messe est dite, ses prêtres n'ont pas trahi !
Un message s'affiche en grandes lettres sur fond de scène : "THE PRIEST WILL BE BACK". Comme pour rassurer un public légitiment inquiet, tant les ravages du temps qui passe ont de quoi entretenir le doute sur les chances de les revoir… Glenn est cramé par la maladie, KK est banni par sa connerie… Alors certes, cette formation reste crédible et semble pouvoir tenir la route… On verra bien.
PROGRAMME
Firepower (Firepower, 2018)
Running Wild (Killing Machine, 1978)
Grinder (British Steel, 1980)
Sinner (Sin After Sin, 1977)
The Ripper (Sad Wings of Destiny, 1976)
Lightning Strike (Firepower, 2018)
Desert Plains (Point of Entry, 1981)
No Surrender (Firepower, 2018)
Turbo Lover (Turbo, 1986)
Killing Machine (Killing Machine, 1978) (première interpretation scénique depuis le 24 novembre 1978)
The Green Manalishi (With the Two Prong Crown) (reprise de Fleetwood Mac)
Night Comes Down (Defenders of the Faith, 1984)
Rising From Ruins (Firepower, 2018)
Freewheel Burning (Defenders of the Faith, 1984)
You've Got Another Thing Comin' (Screaming for Vengeance, 1982)
Hell Bent for Leather (Killing Machine, 1978)
Painkiller (Painkiller, 1990).
RAPPEL :
The Hellion/Electric Eye (Screaming for Vengeance, 1982)
Metal Gods (British Steel, 1980)
Breaking the Law (British Steel, 1980)
Living After Midnight (British Steel, 1980).


Fabuleux programme donc, mais trois opus "oubliés" auraient pu/dû aussi être évoqués : Rocka Rolla (74), Stained Class (78), et Ram It Down (88). Ce sera pour une prochaine fois ?








jeudi 20 décembre 2018

Uli Jon ROTH au Trabendo - 20/12/2018.


Entre 1974 et 1979, mon attrait pourtant déjà bien affirmé pour les sonorités les plus métalliques fut bien malencontreusement mis en veilleuse. Erreur de jeunesse, alors que tant d'événements importants de déroulaient sur les scènes de l'époque. La collaboration avec SCORPIONS de Monsieur Ulrich ROTH de 1974 à 1977, pour quatre opus d'anthologie, fut sans doute l'un d'entre eux.
Je n'ai donc jamais eu la chance d'assister à un concert de SCORPIONS dans cette configuration, pas même lors des trop rares réunions scéniques ultérieures. Uli Jon ROTH a souhaité évoluer seul afin d'exprimer sa virtuosité dans un univers mystique et davantage ancré dans les sons proches de ceux de Jimi Hendrix et de Cream. Il fonda ainsi dès 1978 son propre groupe, Electric Sun avec lequel il réalisa trois excellents albums jusqu'en 1985. Fort heureusement, le 18 mars 1985, j'ai pu assister à son concert à l'Eldorado (10ème arrondissement de Paris).
Au début des années 1980, il développa une guitare de six octaves appelée Sky Guitar, qui lui permit de jouer des pièces de violon dans le registre original. Il est ainsi le premier guitariste à interpréter les "Quatre saisons" de Vivaldi avec un orchestre. Uli a ensuite continué sous son propre nom ; ce que je déplore personnellement car il me semble que ses créations, oscillant entre le rock le plus dur et la classique tantôt éthérée tantôt grandiloquente, furent d'inégales qualités, indépendamment bien sûr de son talent de guitariste !
Cette soirée me permettra cependant d'assister à son 5ème concert depuis 1985 après ceux des tournées "Beyond the astrial Skies" (1985), "Metamorphosis" (2004), "Under a Dark Sky" (2008), "Scorpions Revisited Tour / 40ème  anniversaire" (2014), et donc ce "50ème anniversaire" (2018).
Ce cinquantenaire commémore ainsi décembre 1968 durant lequel, à l'âge de 13 ans, ce surdoué se produisait sur scène !
Sur cette tournée, ses compagnons de scène sont David Klosinsky (guitare), Corvin Bahn (claviers, chœurs), Niklas Turmann (guitare, chant), déjà présents depuis quelques années.
Il semble qu'ils soient accompagnés ce soir par Michael O'Reily (batterie) et Simon Foster (basse, chœurs) ; à vérifier. (Petit commentaire personnel, j'aurais apprécié revoir au chant Nathan James, qui était sur la précédente tournée, mais il est désormais impliqué au sein de Inglorious. Il faudra donc me contenter des images du film).
Bien que le Trabendo dispose d'une acoustique irréprochable, la sonorisation m'a semblé déséquilibrée ; heureusement la guitare du Maître fut préservée, mais les micros ne furent pas toujours audibles, à l'instar du clavier. Trop de puissance accordée à la basse et de batterie, surtout durant la première partie, qui aurait dû favoriser les atmosphères planantes.
L'éclairage aurait pu être un peu plus vif pour garantir de meilleures photos, mais il faut reconnaitre que les rouges, les verts et les bleus convenaient aux atmosphères requises.
Pendant plus de deux heures, (deux parties de plus d'une heure chacune, scindées par un entracte de dix minutes) Uli nous fait revisiter à la fois ses créations (1975-2000), mais aussi ses sources d'inspiration (1960 et 67) sans omettre deux titres (1986) en hommage appuyé à Zeno, son frère décédé l'année dernière.
La première partie de soirée fut principalement axée sur son parcours solo. Mais si son œuvre personnelle fut écoutée avec respect et admiration, en revanche la période Scorpions fut acclamée avec encore davantage de ferveur dans une ambiance survoltée. J'imagine qu'il prend cette part de succès avec une certaine philosophie, du moins je lui souhaite !














En introduction de la seconde partie, Uli nous présenta la seule nouveauté, crée cet été, "Passage to India", long titre interprété en acoustique, seul, assis. Gageons que ce soit l'amorce d'un futur album. Ensuite, il se leva pour prendre une guitare qui, nous dit-il, était restée au placard durant les quelques décennies qui ont précédé cette tournée. C'est avec elle qu'il interprète "Apache", une reprise des Shadows, un groupe qui a sans doute contribué à le motiver dans sa démarche artistique ! Après une longue séquence de reprise de SCORPIONS, il ne peut pas clore cet hommage à sa carrière sans évoquer son Maître, le Grand Jimi avec deux titres très emblématiques.





Uli Jon ROTH nous a encore démontré qu'il demeure un exceptionnel musicien, hors du commun tant par sa virtuosité, sa sensibilité, que par sa démarche artistique totalement assumée. N'oublions pas qu'en demeurant au sein de Scorpions, il aurait pu connaitre la gloire et la notoriété. Mais ce pionnier du metal néo-classique a préféré rester honnête avec lui-même, et donc avec ses admirateurs. Ainsi soit-il !
PROGRAMME :
partie 1
Sky Overture (Transcendental Sky Guitar, 2000)
Indian Dawn (titre de Electric Sun, Fire Wind, 1981)
Electric Sun (titre de Electric Sun, Earthquake (1979)
Sun in My Hand (titre de Scorpions, In Trance, 1975)
Why? (titre de Electric Sun, Beyond the Astral Skies, 1985)
Don't Tell the Wind (reprise de Zeno, 1986)
Eastern Sun (reprise de Zeno, 1986)
Starlight (reprise de Sky of Avalon, 1996)
Enola Gay (Hiroshima Today) (titre de Electric Sun, Fire Wind, 1981)
The Sails of Charon (titre de Scorpions, Taken by Force, 1977).
partie 2
Passage to India (inédit créé cet été 2018)
Apache (reprise de The Shadows, 1960)
We'll Burn the Sky (titre de Scorpions, Taken by Force, 1977)
In Trance (titre de Scorpions, In Trance, 1975)
Pictured Life (titre de Scorpions, Virgin Killer, 1976)
Catch Your Train (titre de Scorpions, Virgin Killer, 1976)
Yellow Raven (titre de Scorpions, Virgin Killer, 1976)
All Along the Watchtower (reprise de Bob Dylan, 1967)
Little Wing (reprise de The Jimi Hendrix Experience, 1967).
Je me suis précipité à l'échoppe afin de me procurer le blu-ray de la tournée précédente, ainsi que le très beau t-shirt. La vendeuse m'assure qu'Uli passera pour rencontrer ses admirateurs. Et en effet, il ne tarde pas à se présenter, calme et particulièrement disponible et souriant. En bon allemand, il organise avec méthode mais courtoisement la séance ; les dédicaces d'abord, les portraits ensuite ! Lorsque mon tour vient, il me toise et me lance "tu as une allure d'artiste toi, t'es un artiste ?" Je n'ai jamais eu de répartie, ce soir moins encore qu'à l'accoutumée, tu juste ai-je pu lui retourner combien de l'admire… (le gars comprend le français, à tel point que je n'ai pas eu lui épelé mon prénom, pourtant atypique !) La pose pour le portrait s'en trouve d'autant plus souriante ! Reviens quand tu veux, Uli !


samedi 8 décembre 2018

LAURA COX BAND – L'avant-scène de Paray-Vieille-Poste – 08/12/2018.


Déjà la veille, j'avais été bien tenté de me rendre au concert de LCB au Billy Bob's de Chessy (77), mais les circonstances n'étaient pas adaptées. Ce samedi, Laura avait rappelé sur son compte Fb que ce concert à Paray serait son dernier de l'année dans la région. Cet évènement étant à 14 km, une vingtaine de minutes de chez moi (en voiture hein ; en transports j'en avais pour plus d'une heure et demie !!), je me suis finalement décidé à y aller dans l'heure qui précédait le début de concert ! L'entrée est à douze euros ; encore un argument de conviction !
Dans la salle je retrouve un vieux pote, venu dans le même état d'esprit de découverte.
Un groupe monté par l'académie musicale municipale : 20h35-xxh. Pour chauffer la salle, il a été décidé de faire monter sur scène six élèves (3 gars et 3 filles) de l'académie locale qui ont vaillamment interprété des titres de légendes. On a entendu ainsi du Led Zep, du Beatles, du ZZ-Top et autres friandises. Respect, car c'était proprement interprété par deux chanteuses, un bassiste, un batteur, un guitariste solo et une guitariste rythmique.
Au-delà des encouragements de rigueur, je me permets honnêtement d'estimer que l'interprétation m'a semblé trop propre, trop académique, sans les tripes nécessaires inhérentes au genre. Néanmoins, des tripes il en fallait, pour chauffer un auditoire de mélomanes qui n'a pas hésité à applaudir à juste titre. Gageons que dans le lot, une future étoile soit en processus de développement !

PROGRAMME
Helter Skelter, Comunication Breakdown, …)
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LAURA COX BAND : env. 21h15 -23h. Fondé par Laura Cox et Mathieu Albiac en 2013, le groupe s'est stabilisé dans sa formation actuelle en 2015. Il est composé ainsi de Laura Cox (chant et guitares), et Mathieu Albiac (guitare, choeur), entourés désormais de François C. Delacoudre (basse, chœur) et de Antonin Guérin (batterie). Ce concert s'inscrit dans la tournée promotionnelle de son excellent opus "Hard Blues Shot" paru en 2017.
Une fois de plus, c'est la répétition des avis dithyrambiques de mes amis mélomanes qui avaient assisté à ses concerts, qui m'a incité à me pencher sur le cas de cette française, francilienne de surcroit ! Depuis quelques années, je regarde avec un intérêt croissant les vidéos de ses prestations mais je n'avais pas eu de réelles occasions d'assister à un de ses concerts. Cette soirée d'automne maussade est un bon prétexte pour me bouger un peu !
La salle est en configuration théâtre, alignant des fauteuils en mode strapontins. Pas idéal pour un concert de rock, l'ambiance en fut fatalement un peu atténuée ; difficile de vibrer lorsque le confort détend excessivement les muscles. L'éclairage est correct, sans plus, mais la sonorisation très bonne ; sauf pour le rappel durant lequel le micro sembla étouffer la voix de Laura, alors que les chœurs furent à peine audibles le reste du temps. Mais bon, rien de rédhibitoire et nous passâmes une très bonne soirée. Surtout avec les bières à … 2 € !!!
Encore dans une phase de relative découverte de LCB, je craignais d'assister au concert d'une guitariste émérite, qui aurait été entourée de musiciens voués à sa cause, des sortes de faire-valoir. Crainte très vite démentie ; c'est avec bonheur et admiration que j'ai assisté à la prestation d'un groupe homogène et pourtant composé de talents individuels remarquables.
Certes, les regards et les oreilles se portent assez naturellement en priorité sur Laura, d'abord parce qu'elle a un vrai charisme de chanteuse et de guitariste mais aussi parce qu'elle n'est pas désagréable à regarder (doux euphémisme), ce qui ne gâche rien. La guitariste montre une capacité à exprimer des mélodies teintées de blues, de hard ou de country avec une technicité qui ne sacrifie pas l'émotion. Et de l'émotion, on en trouve aussi dans sa belle voix toujours juste, rock et convaincante.

Cependant, Laura a l'intelligence de laisser ses complices exprimer leur compétence respective. Mathieu Albiac est très présent sur tous les titres et partage avec bonheur les soli avec la Patronne. A souligner, le duo basse/batterie qui permit notamment un remarquable solo de basse par François C. Delacoudre suivi de celui d'Antonin Guérin à la batterie ; un grand moment de sons et d'émotions !
Barefoot in the Countryside
If You Wanna Get Loud, Come to the Show

Pour le rappel, Laura a invité sur scène "Benjamin", l'organisateur de la soirée, et surtout son professeur de guitare !... moment d'émotion évident.
A l'instar de son album, les titres du programme de ce soir co-écrits par Laura et Mathieu montrent leur éclectisme. Elle n'hésite pas en prendre le banjo pour passer d'un hard bien rugueux à un bleues teinté de country. Si les sonorités émises par LCB rappellent souvent celles exprimées par un certain groupe de kangourous excités, ce qui n'échappera pas aux admirateurs concernés, c'est en raison de l'attrait commun pour le blues rock, accentué encore par la Gibson de Mathieu. Mais heureusement le registre est bien plus étendu que cette inspiration partielle ! Difficile de catégoriser le style, disons que leur site de présentation évoque assez justement du "Southern Hard Blues", même si pour évoquer le "southern rock" il fallut davantage de duo à la guitare ! Personnellement j'apprécie tout particulièrement cette capacité à surprendre. Certes, vous me direz qu'il était d'autant plus facile de me surprendre que je ne connaissais que très peu le répertoire concerné …
Bref, vous l'aurez compris je sors de ce concert convaincu de devoir suivre ce groupe français prometteur en dépit de l'assourdissant silence habituel de nos glorieux médias au sujet de leur existence. Tiens, en parlant de "français" ; fidèle à mon "francophonisme" militant auquel n'échappent aucun des groupes français qui ont pourtant toute mon estime (Anasazi, Öbivion, Soundroots …), je ne peux que déplorer les paroles en anglais. Je souligne que dans "13" (le dixième titre de l'album) quelques lignes sont en français, mon oreille se tend et ca passe très bien… Alors pourquoi ne pas aller plus loin ?
Compte tenu de cette prestation enthousiasmante, je me suis donc logiquement rendu à l'échoppe pour me procurer leur CD (15 €) et attendre la dédicace ainsi que le portrait gentiment accordé par ces êtres exquis empreint de modestie et de simplicité.

 

PROGRAMME :
Hard Blues Shot (Hard Blues Shot, 2017)
Going Down (Hard Blues Shot, 2017)
Too Nice for Rock & Roll (Hard Blues Shot, 2017)
Take Me Back Home (Hard Blues Shot, 2017)
Bad Luck Blues
Morning Road (Hard Blues Shot, 2017)
Good Ol' Days (Hard Blues Shot, 2017)
Foxy Lady (reprise de Jimi Hendrix)
Here's to war
Fire, fire
-Solo basse/batterie-
As I Am
The Australian Way (Hard Blues Shot, 2017)
River.
Rappel : (vers 22h50)
Barefoot in the Countryside (Hard Blues Shot, 2017)
If You Wanna Get Loud, Come to the Show (Hard Blues Shot, 2017).



mercredi 7 novembre 2018

RIVERSIDE – La Machine – 07/11/2018



Divers motifs (…) m'ont éloigné pendant sept semaines des salles de concerts. Ce sevrage ne pouvait plus durer dès l'annonce du concert de Riverside, qui s'est lancé  dans une tournée promotionnelle de leur septième opus "Wasteland". Comble de symboles, c'est la septième fois que j'assiste à leur concert ! Message reçu sept sur sept !
De surcroît, c'est à la Machine (qui s'appelait La Locomotive, à l'époque) une salle agréable où je les ai découverts il y a déjà …(ah mince, ca fait déjà) neuf années ! Cet auditorium propose une bonne acoustique et le public peut se positionner sur divers niveaux astucieusement répartis, permettant ainsi aux petits comme aux grands  de profiter de tous les effets de scène.

MECHANISM : […] Honorable réflexe, Riverside renouvelle son soutien au rock polonais en emmenant un groupe de compatriotes polonais. La tournée de mai 2011 fut soutenue par Tide From Nebula, de Varsovie.
Cette fois c'est MECHANISM, qui a été fondé à GDANSK il y a une dizaine d'année. Ils comptent à leur actif "Between The Words" paru en 2015, puis "Entering The Invisible Light" paru en 2018 qu'ils promeuvent sur la présente tournée.
C'est un géant qui tient le micro : Rafał Stefanowski. Il est entouré de Michał Cywiński (guitares), Artur Olkowicz (basse) et Adrian Łukaszewski (batterie).
Leur musique, sans être d'une originalité renversante (en fermant les yeux on pourrait parfois se croire en compagnie de Riverside, ou de Tool), demeure toutefois bien faite et agréable à écouter.
La sonorisation fut relativement audible mais l'éclairage insuffisant.
Pas franchement enthousiaste, on me dit qu'il faut cependant écouter leur dernier opus. Bon je prêterai volontiers une oreille, si je peux…

PROGRAMME: (à déterminer)
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RIVERSIDE : [20h35-22h35]. Depuis le décès soudain de leur guitariste Piotr Grudziński, j'étais resté deux années sans revoir ce groupe qui m'était paru pourtant si prometteur. Cet été, leur prestation à Loreley m'avait rassuré, même si je les avais trouvés un peu empruntés, manquant d'aisance dans une mélancolie semblant empêcher le deuil de leur camarade.
Suffisamment confiant pour les revoir ici quelques semaines après, je retrouve donc avec plaisir Mariusz Duda au chant/basse, à la guitare, Michał Łapaj aux claviers, et Piotr Kozieradzki à la batterie. Ils sont accompagnés désormais par le courageux Maciej Meller chargé de la lourde tâche de succéder à un absent dont le fantôme n'en finit pas de hanter la scène, à l'invitation appuyée, il faut bien le dire, de Mariusz qui manifestement ne parvient pas à tourner la page… Néanmoins, durant le concert j'observerai des signes de complicités rassurantes, notamment envers ce brave Maciej.
Dès les premières notes, les instruments, la voix, tous les sons sont émis dans une limpidité stupéfiante ! Pas besoin de protection auditive ; l'acoustique somptueuse, puissante (mais sans excès) et audible, permet au public de pénétrer rapidement dans le nouvel univers de Riverside.
Univers davantage mélancolique, moins agité que lors de mon concert du 14/11/2009 (tournée "Anno Domini") qui demeure ma référence absolue. Finis, les rythmes et les sons débridés ; d'ailleurs si Michał a utilisé son thérémine, je ne l'ai même pas remarqué ! Cependant, ce soir tout est beau, magnifique, profond et enivrant. La tessiture de Mariusz s'est étendue vers les graves, ce qui accentue encore le sentiment d'une infinie tristesse.
Les éclairages sont absolument superbes et contribuent largement à faire voyager les esprits.
Le dernier opus, avec huit de ses neuf titres, est légitiment majoritaire dans le programme ; déjà convaincus par leur qualité en studio, ils sont ici magnifiés et confirmés !
L'ensemble de la discographie est heureusement visitée. Je ressens toutefois une petite frustration car mon opus préféré ("Anno Domini") est juste évoqué avec un seul titre, alors que trois titres de "Out of Myself" sont interprétés. C'est un public très enthousiaste qui applaudit à tout rompre. Nous resterions bien quelques demies-heures de plus en leur compagnie.
Cet engouement nous a permis de vivre un rappel magnifique, se terminant en beauté avec "River Down Below" du dernier opus, durant lequel Mariusz jouant d'une guitare acoustique se fait remplacer  à la basse par son roadie.
Il parait que Mariusz était souffrant ce soir ; personnellement je n'ai rien perçu, preuve que leur spectacle est bien rodé. Lui et ses compagnons semblaient ravis de l'accueil parisien.




PROGRAMME: [20h35-22h15]
Acid Rain (Wasteland, 2018)
Vale of Tears (Wasteland, 2018)
Reality Dream I (Out of Myself, 2003)
Lament (Wasteland, 2018)
Out of Myself (Out of Myself, 2003)
Second Life Syndrome (first part only) (Second Life Syndrome, 2005)
Left Out (Anno Domini High Definition, 2009)
Guardian Angel (Wasteland, 2018)
Lost (Why Should I Be Frightened By a Hat ?) (Love, Fear and the Time Machine, 2015)
The Struggle for Survival (Wasteland, 2018)
Forgotten Land (Memories in My Head, 2011)
Loose Heart (Out of Myself, 2003)
Wasteland (Wasteland, 2018).

Rappel : [22h15-22h35]
The Night Before (Wasteland, 2018)
02 Panic Room (Rapid Eye Movement, 2007)
River Down Below (Wasteland, 2018).


lundi 1 octobre 2018

AVANT-PREMIERE – HOME INVASION – Club de l'Etoile – lundi 1er octobre [18h30-22h00]



Comme tout admirateur de Steven WILSON, je guettais avec impatience la parution du DVD reflétant la série de trois concerts au Royal Albert Hall de Londres, les 27, 28 et 29 mars dernier. La sortie officielle étant prévue pour le 2 novembre 2018, cette avant-première est une occasion inespérée d'anticiper un premier visionnage ! Cerise sur le gâteau, Monsieur Wilson est venu lui-même promouvoir ce film dont il vient de terminer le mixage ! Ce récit n'a pas vocation à relater le concert lui-même (l'interprétation étant comme d'habitude impeccable) ; il se focalise davantage sur mes impressions au cours du visionnage du film.
En préambule de la projection, Steven a accepté un entretien en public avec Julien, journaliste de Rock Hard, durant une douzaine de minutes. Pas d'annonces tonitruantes, sauf que son prochain album est déjà dans les tissus cérébraux du maître et qu'il sera encore différent des précédents, ce dont il n'est pas permis de douter, connaissant l'animal. Il ne se souvient pas de son premier passage en France (on ne lui en voudra pas) et il est fier de son parcours (on ne lui en voudra pas non plus !). Je ne maîtrise pas suffisamment l'anglais pour supporter davantage de bavardages et j'ai hâte de passer au vif du sujet. (vidéo ci-dessous)
Le DVD contient trois heures de film comprenant d'une part vingt titres en concert et d'autre part les bonus dont trois autres titres filmés lors des répétitions. Mais cette soirée nous permet de visionner un montage de deux heures comprenant une sélection de douze chansons.
Après l'extinction des feux, les quelques cent-vingt spectateurs ont craint le pire pendant de longues minutes ; une mire persistante sur l'écran et des larsens insupportables ont dénoncé une coupable impréparation. Mais l'agacement est vite oublié car l'audience ne tarde pas à tomber sous le charme des images et surtout d'une sonorisation excellente.
Le film reflète le troisième concert, du jeudi 29 mars 2018. La réalisation en respecte l'ordre d'interprétation ; ce soir le film promotionnel a juste évincé quelques titres que je n'aurais pas voulu être chargé de choisir ! Cependant, à la différence de la récente projection du concert de Black Sabbath dans cette même salle, le montage n'impose aucune coupure intempestive, nous aurons la délicieuse sensation d'assister à un vrai concert. Cette version, bien qu'écourtée, est donc respectueuse de la musique, de l'auditoire, et de l'artiste.
Le mini-film introductif “Truth” nous replonge fidèlement dans l'ambiance des concerts de la tournée "To the Bone", sensation confirmée avec l'arrivée ovationnée des musiciens sur scène pour interpréter "Nowhere Now". Ninet Tayeb
les rejoint pour "Pariah", ce qui ne fut pas souvent le cas en tournée ! Cette séquence confirme mon impression exprimée à l'issue de mes récits de concerts ; il me parait clair que la présence de la chanteuse est avantageuse pour la crédibilité de l'interprétation. Je vais à un concert pour assister à la prestation réelle d'artistes ; je n'apprécie que modérément une projection pré-enregistrée froide et sans intérêt, autant rester chez soi.
Bref, deux titres sont masqués à ce niveau, mais le spectateur ne s'en aperçoit pas, l'enchainement avec "The Creator Has A Mastertape" est impeccable. Les angles de vue sont astucieusement choisis, le rythme des images accompagne agréablement les mélodies, c'est un vrai bonheur ! Suivent avec les mêmes qualités "Refuge", "People Who Eat Darkness" chanté en duo avec Ninet, et "Ancestral". Sur ce dernier titre, je ne puis m'empêcher de penser que SW aurait été bien inspiré d'inviter Guthrie Govan (le créateur des soli étourdissants). Mais j'admets volontiers que le titulaire ne dénature pas trop l'esprit.
Ce montage ne laisse pas percevoir l'entracte et masque de nouveau un titre de manière imperceptible pour laisser Steven présenter son titre le plus pop : "Permanating". Les images laissent deviner le public londonien qui, comme les autres, se lève volontiers, euphorique pour partager avec l'artiste un esprit inhabituellement festif. L'enregistrement de ce concert a justifié la participation d'un groupe de danseuses "bollywood" vêtues de couleurs chatoyantes et arborant leurs sourires réjouissants ! La mise en scène et l'interprétation sont réussies, même si personnellement je ressens toujours une certaine perplexité bienveillante à l'écoute de ce titre, incongru dans un programme largement plus rock ou plus mélancolique. Les caméras étaient bien placées et parviennent aisément à consoler le spectateur de ne pas être parmi les auditeurs de la prestigieuse salle. Le lugubre "Song Of I" et le romantique "Lazarus" poursuivent délicieusement le fil du concert.
Les trois titres suivants sont masqués, toujours aussi imperceptiblement, pour enchainer avec les percutants "Vermillioncore", et "Sleep Together", puis avec la version semi acoustique d' "Even Less" que pour ma part j'apprécie toujours aussi peu.
Le montage saute deux autres titres avant de conclure de manière identique au concert avec "The Raven That Refused to Sing". Les plans du film alternent astucieusement entre les images qui étaient diffusées du fond de scène et musiciens appliqués.
Cette projection promotionnelle a atteint son objectif puisque les avis des spectateurs semblent converger vers une appréciation très favorable. Tous soulignent les qualités visuelles et sonores de ce film réalisé par James Russell et mixé par notre maître des sons. Chaque artiste est mis en valeur, aucun pupitre n'est lésé. L'écrin que constitue le Royal Albert Hall n'est pas oublié dans le choix des plans. Les plus mélancoliques se diront "pourquoi n'y étais-je pas présent ?" les plus optimistes diront "la prochaine fois, j'y serai !" ; dans les deux cas les admirateurs auront tout loisir grâce à ce DVD providentiel de voir et revoir les instants magiques délivrés par Monsieur WILSON et ses complices. J'imagine aisément qu'un stock dudit DVD aurait pu être vendu sans difficulté dès ce soir.

Sélection diffusée lors de l'avant-première
Intro “Truth”
Nowhere Now
Pariah
The Creator Has A Mastertape
Refuge
People Who Eat Darkness
Ancestral
Permanating
Song Of I
Lazarus
Vermillioncore
Sleep Together
Even Less
The Raven That Refused to Sing.

Pour information, programmes de la série de trois concerts au RAH
MARDI 27 MARS
MERCREDI 28 MARS
JEUDI 29 MARS
Nowhere Now
The Sky Moves Sideways (Phase One)
Nowhere Now
Pariah
Trains
Pariah
Home Invasion
Even Less
Home Invasion
Regret #9
How Is Your Life Today ?
Regret #9
The Creator Has a Mastertape
Blackfield
The Creator Has a Mastertape
Refuge
Postcard
Refuge
People Who Eat Darkness
To the Bone
People Who Eat Darkness
Ancestral
Pariah
Ancestral
Arriving Somewhere but Not Here
Home Invasion
Arriving Somewhere but Not Here
Permanating
Regret #9
Permanating
Song of I
Routine
Song of I
Lazarus
Hand Cannot Erase
Lazarus
Detonation
Ancestral
Detonation
Song of Unborn
Happy Returns
The Same Asylum as Before
Vermillioncore
Ascendant Here On
Song of Unborn
Sleep Together
People Who Eat Darkness
Vermillioncore
Blank Tapes
Don't Hate Me
Sleep Together
The Sound of Muzak
Permanating
Even Less
The Raven That Refused to Sing.
Song of I
Blank Tapes

Refuge
The Sound of Muzak

The Same Asylum as Before
The Raven That Refused to Sing.

Heartattack in a Layby


Vermillioncore


Sleep Together


The Sound of Muzak


Song of Unborn.